vendredi 27 avril 2007

Prévention

Cela n'a l'air de rien, mais c'est un bon indicateur de la société dans laquelle nous vivons. Depuis quelques semaines les publicités vantant les mérites des produits agro-alimentaire sont accomapgnés de messages de prévention ou d'incitation. La réclame pour un soda est accompagnée d'un déroulant incitant à pratiquer une activité sportive régulière. Celle pour des biscuits se termine par un message nous reccomandant de manger des fruits et légumes frais. Il nous est précisé lors d'un spot pour une barre chocolaté qu'il n'est pas bon de manger trop sucré ou trop gras.
Après avoir fait inscrire des messages de prévention sur les paquets de cigarettes, et en beaucoup moins gros sur les bouteilles d'alcool (ceci pour ne pas s'alliéner le lobby des viticulteurs), voila que ce sont des produits alimentaires qui sont montré du doigt, nuisibles qu'ils sont pour notre santé.
Dans cette logique je conseille d'aposer sur les bouteilles d'eau le message suivant: "Boire fait pisser", sur les livres: "Penser par soi même fait mal à la tête", et peut être qu'en dernier recours, si nous ne saisissons pas tous les risques qui nous entourent, il faudra tatouer sur chacun de nous: "Vivre Tue".

mercredi 18 avril 2007

Anniversaire

Le 18 avril 1988 Pierre Desproges est mort d'un cancer, Etonnant, non ?
En cette date tristement anniversaire, laissons lui la parole (d'outre tombe)
"Il ne faut pas désespérer des imbéciles. Avec un peu d’entraînement, on peut arriver à en faire des militaires."
Fonds de tiroir
"Les imbéciles n'ont jamais de cancer. C'est scientifique."
Almanach
"Si c'est les meilleurs qui partent les premiers, que penser des éjaculateurs précoces."
Fonds de tiroir
"Moi, j'ai pas de cancer, j'en aurai jamais je suis contre."
Almanach
"S'il n'y avait pas la science, malheureux cloportes suintants d'ingratitude aveugle et d'ignorance crasse, s'il n'y avait pas la Science, combien d'entre nous pourraient profiter de leur cancer pendant plus de cinq ans ?"
Texte de scène
Plus de citations sur le site officiel

lundi 16 avril 2007

Généri(k)

Il y a bien longtemps, sur un site aujourd'hui fermé, j'écrivais un article pour regretter l'absence d'écrits sur les séries télés. Je déplorais la disparition des deux magazines de références sur le genre, et le peu de livres se penchant avec intelligence sur le sujet. Certes, il n'y a pas beaucoup d'ouvrage consacrés aux séries (même si Les Meilleur des Séries 2007 est sorti en début d'année) mais en ce qui concerne la presse, les choses bougent.
Depuis février Générique(s) propose chaque mois un regard intéressant sur le monde des séries, melant actu, dossier, analyse. Magazine "haut de gamme", à la mise en page très classe, et au contenu iconographique de qualité, l'arrivée de cette revue a été une agréable surprise. D'abord disponible uniquement sur abonnement, et en version numérique, il est pour son troisième numéro disponible en kosque.
Trois ans après la mort d'Episode, Alain Carrazé se relance dans l'aventure avec Episodik. Trimestriel, ce magazine à une ligne éditoriale ambitieuse: décrypter l'influence que peuvent avoir les séries télés sur note vie. D'aspect plus "cheap" (il faut vraiment changer de maquette, et de couverture), il n'en propose pas moins un contenu de qualité.
Deux publications qui se démarquent de la presse pour ado qui traite des séries, ça fait plaisir.

jeudi 12 avril 2007

Pot de départ

Au départ il y a un documentaire refusé par Canal. Il fut une époque où la chaîne cryptée avait plus de couilles, mais les temps changent et quand John Paul Lepers est arrivé avec son reportage sur Madâme Chirac, les cadres de la chaîne ont eu peur, et ont dit gentiment, mais fermement non. Il ne voulait pas prendre le risque de se faire gronder par la première dame de France, déjà que les relations avec Bernadette n'étaient pas au beau fixe (salauds de Guignols).
Alors, JPL s'en est allé avec ses images sous le bras. Difficile de vendre à une autre chaine ce que Canal avait refusé. C'est bien connu, dans le PAF ont est pas très courageux. Tout aurait pu s'arrêter là. Ce n'est pas la première fois que pour des raisons politiques ou économiques un docu reste dans les tiroirs. Mais JPL est obstiné, et il a des copains qui le sont tout autant. Puisque le film ne pouvait pas être diffusé en télé, il en a fait un livre. Pubié par son pote Guy Birembaum, qui n'est pas le dernier pour mettre les pieds dans le plat, Madâme est sortie en librairie il y a un an. Le pire c'est qu'il s'est vendu. Avec une bonne promo, un excellent bouche à oreille, le bouquin tiré du docu est devenu une référence.
L'aventure aurait pu en rester là. C'était déjà pas mal. C'était sans compter sur l'obstination de JPL. Madâme, le film est devenu un feuilleton sur le blog de Lepers. Les internautes en ont fait un hit. Et le film sort enfin en DVD.
Alors que Paris-Match offre à Bernadette un publireportage pour son départ de l'Élysée, ça fait plaisir de voir qu'il existe encore quelques journalistes qui osent égratigner, n'ont pas peur de déplaire, et ne cèdent pas à la pression. Dommage qu'ils ne trouvent plus leur place sur les grandes chaînes de télé. Et heureusement que l'internet est encore un espace de liberté, et de création.

mardi 10 avril 2007

Isabelle C.

La première fois que j'ai vu Isabelle Carré c'était il y a bien longtemps dans Beau Fixe. Ou plutôt la première fois que j'ai remarqué Isabelle Carré c'était dans Beau Fixe, de Christian Vincent. J'avais dû la voir avant cela dans Romuald et Juliette de Coline Serreau, mais je ne peux pas dire que j'y avais prêté attention. Dans Beau Fixe, elle m'avait marqué, si j'ai oublié toutes les autres actrices de ce film, que je n'ai pas revu depuis sa sortie en salle, je me souviens très bien d'elle. Je ne dirais pas que je suis tombé amoureux d'elle (elle n'est pas mon type, je ne craque pas pour les blondes éthérée, mais plutôt pour les brunes piquantes) , mais j'ai été tout de même sous son charme, son talent.
Puis il y a eu La Femme Défendue, de Philippe Harel, le film est moyen, mais à tout de même une qualité, Isabelle est de tous les plans. 1 h 30 d'Isabelle en vue subjective, un pur bonheur. C'est à ce moment-là que je suis devenu un inconditionnel. Pas obsédé au point d'aller voir tout ses films, mais je guette tout de même ses apparitions cinématographiques. Si je suis allé voir Les Sentiments, c'est pour elle (et aussi Bacri). Si j'ai pleuré à la fin de Se Souvenir Des Belles Choses, c'est à cause d'elle et de son talent. Et ce n'est pas que pour José Garcia que je suis allé voir Quatre Étoiles, mais pour la voir enfin dans un rôle comique, la voir lumineuse, radieuse, irradiant l'écran.
Avec Anna M. elle est de nouveau sur les écrans, pour mon plus grand bonheur. Cette fois-ci, elle a un rôle plus sombre, plus grave. Cette fois-ci encore elle nous donne toute la mesure de son talent, dans ce qui aurait pu être un personnage casse-gueule, caricatural. Elle en fait une femme perdue, à la dérive, et qui quand elle sombre dans la folie ne devient pas ridicule, juste pathétique. La dernière image du film peut soit faire froid dans le dos, soit vous donner espoir. Tout ça juste avec un sourire. Chapeau.

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