dimanche 30 décembre 2007

Bilan #5: Madame

Non, je ne vais pas de nouveau parler de Madâme, le film documentaire de JP Lepers sur Bernadette, c'est d'une vraie dame qu'il va être question, une vraie Dame qui nous annonce qu'elle va se retirer de la vie publique, juste au moment où cette vie publique est de plus en plus occupée par le strass, les paillettes, le bling-bling alors que nous avons besoin de réflexion, d'honnêteté, et de valeurs autres que monétaires. Donc, après avoir publié sa biographie Mme Simone Veil, puisque c'est d'elle qu'il s'agit et elle qui est ma femme de l'année en dépit de son soutien à Nicolas Sarkozy, donc Mme Veil, sans doute fatiguée par la médiocrité de la vie politique française, à décidé de s'en aller prendre une retraite bien méritée. Qui pour la remplacer, qui pour incarner cette morale politique, ce sens de la justice, de l'humanité, du respect de l'autre, et de la politique au service du peuple dans son entier ? Quelqu'un a une réponse ?

Difficile de trouver une transition avec la suite de ce billet. Alors, plongeons sans détour dans l'ultime catégorie de ce palmarès. Mon homme de l'année est... le geek. Depuis l'invention du geek, il n'aura jamais été autant mis en avant. Dans les séries de la rentrée (Chuck, The Big Bang Theory) il n'est plus un simple faire-valoir, mais le personnage central, voire le héros. Dernièrement un doc a été consacré à cette espèce, cette tribu, cette caste. Le geek sous presque toutes ses formes est en train de prendre de plus en plus de place, pour le meilleur et pour le pire.

samedi 29 décembre 2007

Bilan #4: D'oh !

Pas besoin d'en dire plus pour que vous compreniez que je vais parler de Les Simpsons, et même que je vais faire de Les Simpsons, le film, mon film de l'année. Oh, j'entends déjà les tenant du cinéma d'auteur, de la qualité française, de l'Art, se plaindre de mon choix. Les Simpsons, le film, film de l'année, quelle honte. Un dessin animé, qui plus est adapté d'une série télé, film de l'année, de qui se moque-t-on. Je comprends qu'après avoir parlé en ces pages de films comme Les chansons d'amour, Le scaphandre et le papillon, Hot Fuzz et je ne sais plus quoi, faire de Homer et se famille les récipiendaires du titre de film de l'année peut surprendre. Mais cette année c'est devant ce film que j'ai le plus ri, c'est la chanson de ce film (Spider-pig) qui m'est resté le plus longtemps dans la tête, et c'est le DVD de ce film que j'attends le plus. Alors oui, c'est un dessin animé, oui c'est une grosse comédie, oui c'est une adaptation de série, mais je fais ce que je veux, et en plus ce n'est que mon avis.

Je pourrais me faire pardonner en choisissant un film en DVD plus "culturel", un film plus "intellectuel", un film plus classe. Oui je pourrais, mais je ne vais pas le faire. Ceux qui viennent régulièrement, merci à eux, savent à quel point j'aime les films avec Will Ferrell, ceux réalisés par Judd Apathow, et de façon générale les nouvelles comédies américaines. Il me parrait donc logique d'attribuer le titre de film à moi de l'année à Super Bad et Knocked Up deux comédies qui n'ont pas eu droit aux honneurs des écrans de cinéma français et me sont parvenus par DVD directement des USA. C'est bien triste de devoir aller chercher outre-Atlantique des DVD, à la nage en plus. Mais l'effort vaut le coup. Deux comédies non seulement très drôles, c'est un minimum que certaines comédies françaises ne remplissent pas, mais en plus pertinentes, grossières sans être vulgaires, et qui disent des choses sur la société, que demander de plus...

vendredi 28 décembre 2007

Bilan #3: Les hiboux ne sont pas ce que l'on pense

Troisième partie de ce bilan consacré aux séries télés.
Pour commencer ma série de l'année. Le choix fut difficile cette saison, tant le nombre de séries de qualités à m'être passé sous les yeux fut important. Que ce soit Dexter, Deadwood, Friday Night Lights, Doctor Who... mais si je ne devais en garder qu'une ce serait Rome.
Déjà la première saison de cette série, qui nous contait l'ascension de Jules César, jusqu'à son assassinat, était passionnante, alors que nous connaissons tous plus ou moins cette Histoire, tout le talent des scénaristes était de mêler le grand et le petit de l'Histoire, de mettre en parallèle le peuple, les anonymes, et les puissants, ceux dont le nom est resté dans les livres. Dans la seconde saison, qui fait suite directe à la mort de César, et va jusqu'au triomphe de Auguste, en passant par les amours de Marc-Antoine et Cléopatre, Rome devient encore plus passionnant. Chaque épisode donne envie de voir la suite, et aucun d'entre eux n'est plus faible que le précédent.
Annulée à la fin de cette saison, la série fait déjà partie des références incontournables du genre.


Tout comme Twin Peaks, qui arrive enfin en DVD, et qui par conséquent à l'honneur d'être ma série en DVD de l'année. Il y a bien longtemps, du temps de la LTE je regrettais l'absence de DVD regroupant l'intégrale de cette série. Tout vient à point à qui sait attendre, et en trois coffrets bien remplis, Twin Peaks nous arrive enfin. L'occasion de voir, revoir cette oeuvre originale, envoutante, mystérieuse, et jusqu'à présent, jamais égalée. Les longues soirées d'hiver seront moins monotones.

jeudi 27 décembre 2007

Bilan #2: Per Peur Tcher Tou Tchou Tchié

Et l'homme de l'année est...
Nicolas Sarkozy. Non je déconne. Même si notre très cher, à plus d'un titre, Hyperprésident, à occupé tout l'espace médiatique avant et depuis son élection, il ne mérite pas le moins du monde ce titre, en tout cas pas ici.
D'ailleurs, il n'est pas encore temps de décerner le titre de l'homme de l'année, mais celui de l'émission de télé de l'année.
C'est le petit journal de Canal + qui est l'émission de l'année, ne serait-ce que parce que c'est grâce à lui que j'ai découvert cette vidéo du bafouillage présidentiel face aux pêcheurs. Si cela ne suffisait pas, chaque soir, ses 10 minutes sont un vrai moment de bonheur et d'impertinence pertinente dans un océan de consensus mou. Poil à gratter des politiques, micro et caméra toujours à l'affut, tournant quand les autres se détournent, traquant le petit détail qui sort du plan médiatique huilé, le mot, le geste qui rendent fou les conseillers en com', Yann Barthés et toute son équipe font un travail de salubrité publique.

Mais alors, cette année, il me faut récompenser l'émission de l'année qui n'est plus à l'antenne
Après une longue délibération, des débats houleux, des crêpages de chignons, le titre est attribué à : Arret sur Images.
Comme je l'ai déjà dit par ailleurs, bien que je regardais chaque semaine ce programme, il m'arrivait de ne pas être en accord avec tout ce qui s'y disait , et elle avait tendance à m'énerver (comme c'est toujours le cas avec les chroniques du site internet). Mais justement, à une époque où les programmes télés sont construits, formatés pour ne déplaire à personne, et donc être oublié avant même qu'ils soient terminés, une émission qui provoque des réactions, quand bien même négatives, est précieuse.

Allez juste pour le plaisir....

mercredi 26 décembre 2007

Petite addition

septembre 2006: 5
octobre 2006: 5
novembre 2006: 4
décembre 2006: 1
janvier 2007: 10
février 2007: 5
mars 2007: 4
avril 2007: 5
mai 2007: 8
juin 2007: 7
juillet 2007: 7
aout 2007: 6
septembre 2007: 7
octobre 2007: 12
novembre 2007: 7
décembre 2007: 6
et avec ce message le total est de

mardi 25 décembre 2007

lundi 24 décembre 2007

Mais c'est aussi l'heure des bilans....

Et voilà, nous sommes déjà dans la dernière ligne droite d'une année bien remplie. Riche en évènements de toute sorte. Comme toujours à pareille époque, un petit coup d'oeil, plus ou moins nostalgique, dans le rétroviseur s'impose.
Que retenir de cette année ? Que mettre en avant ? Qui aura l'insigne honneur d'être mon homme de l'année, ma femme de l'année, mon film de l'année...?
Les réponses à toutes ces questions capitales, dès à présent, et pendant toute la semaine.

Donc, pour commencer, mon pays de l'année.
Ce n'est pas bien original si je vous dis que c'est le Groland, déjà plusieurs fois mis à l'honneur en ces lieux, qui reçoit cette année cette récompense. Certes c'est un pays imaginaire, mais c'est celui où, malgré tout, j'aimerais vivre. Malgré la forte proportion de vieux, d'alcooliques, de dégénérés en tout genre. Malgré le fait que le président soit élu à vie par un seul électeur, lui-même. Accueillant et lâche, le Groland est le dernier lieu de résistance contre le politiquement correct, les biens pensants, la médiocrité ambiante, le consensus médiatique. Un seul mot d'ordre en 2007, comme en 2008: Viendez au Groland.

mercredi 19 décembre 2007

Merci Rémi...

... de m'avoir fait découvrir Cat Power.
Comme je suis partageur, pour ceux qui comme moi il y a quelques jours ne connaissent pas cette chanteuse, une petite vidéo.

jeudi 13 décembre 2007

Greatest you can find

J'aime beaucoup Keren Ann. Elle fait partie des artistes que je peux écouter en boucle sans jamais m'en lasser, surtout quand elle chante en anglais. Et en plus dans cette vidéo elle est toute mimi.

mercredi 5 décembre 2007

Oui maman

Vous vous souvenez quand votre maman vous disait de ne pas mettre vos doigts dans votre nez, de mettre votre main devant la bouche quand vous tousse, de dire bonjour à la dame, bref quand elle jouait son rôle de mère. Et bien aujourd'hui votre maman n'aurait plus de travail puisque l'État se charge de la remplacer. Depuis déjà quelque temps, les publicités pour les produits alimentaires sont obligé d'indiquer qu'il faut faire attention à ce que l'on mange, et maintenant la télé nous dit qu'il faut se laver les mains, mettre la main devant sa bouche quand on tousse....
Même si c'est vrai, et que c'est un excellent moyen de ralentir la propagation des maladies, a-t-on besoin, qu'encore une fois, on nous prenne par la main, et que l'on nous dise ce qu'il faut faire, ne pas faire, comment le faire, où le faire. Assez de cette infantilisation de la société, assez de cette façon de nous regarder de haut, et de nous prendre pour au mieux des enfants, au pire des idiots irresponsables.

Cher passant


C’est l’histoire d’une photo. Volée sur le blog de François Simon, critique gastronomique. Volée d’abord, bien sûr, à cause des jambes de cette femme, cachée sous la table. Jambes interminables, splendides qui attirent l’oeil magnétisent le regard. Elles sont à elles seules un hommage à la plus belle réplique de François Truffaut (tiens un autre François) « Les jambes des femmes sont des compas qui arpentent le globe terrestre en tout sens, lui donnant son équilibre et son harmonie. » Et l’on pourrait se contenter de cette vision. Rester accroché à cette perfection. Mais, le regard glisse, peut-il faire autrement, le long de ces jambes. Il tombe sur ce livre tenu à l’envers. Difficile de lire le titre. Il traite des bistrots visiblement. Puis il y a l’assiette, la cocotte, les petites carottes, les pommes de terre, et..., et puis quoi encore. Je ne sais pas, je ne reconnais pas. Quoi qu’il en soit, ça donne envie. Envie de partager le repas avec cette paire de jambes, et leur propriétaire, qui se refuse à notre regard.
Et puis, au second plan, il y a cet homme qui passe, un casque de moto sur la tête. Son regard lui aussi a été attiré par ses deux pieds qui dépassent, incongrus au dessus de la banquette. Il a dû voir le photographe, juste au moment où il prenait le cliché. Le passant est devenu un acteur involontaire de cette photo. Celui qui me la rend encore plus attachante. Parce que lui a dû voir la jeune femme, une fois le cliché pris, lorsqu’elle est remontée, qu’elle s’est remise à l’endroit. Lui, par le plus grand des hasards, parce qu’il passait là, entre deux courses, avant ou après son boulot, a vu ce que nous ne verrons pas. Lui, simple figurant, rend cette photo encore plus belle.

mercredi 28 novembre 2007

Suck my Geek

Ils sont étranges, bizarres, un peu allumés. Ils ont vu 10 fois Le Seigneur des Anneaux, après l'avoir lu autant de fois. Ils font la queue devant les cinémas pour la sortie des nouveaux Star Wars. Ils sont de plus en plus nombreux. Ils sont en train de prendre le pouvoir. Et si je suis honnête, je dois reconnaître que je suis un peu l'un des leurs. Oui, j'ai sur une étagère tous les DVD de toutes les séries Star Trek, ainsi que les 10 films en édition spéciale. Oui j'ai acheté toutes les différentes éditions DVD de Star Wars. Oui j'ai le Seigneur des Anneaux en édition collector, et j'ai regardé les films, ainsi que tous les suppléments au moins 5 fois. Bon je n'ai jamais fait la queue devant un cinéma pendant des heures, je n'ai pas une collection de comics (mais ma collection de DVD de série vaut le détour), disons que je ne suis pas un extrémiste, mais je fais partie de cette tribu spéciale, décalée, et qui à l'immense qualité de garder une part d'enfance, une capacité d'émerveillement, et un imaginaire débordant. Aujourd'hui les geeks investissent les séries en tant que personnages principaux. Aujourd'hui des geeks ont des films comme Sam Raimi, Peter Jackson, Guillermo Del Toro, ou Kevin Smith. Aujourd'hui un doc est consacré à cette famille, et sera diffusé sur Canal dès le 30 novembre.
Geek de tous les pays, unissons-nous, et réjouissons-nous !

mercredi 21 novembre 2007

Café du commerce

C'est une sorte de faille spatio-temporelle. Un monde à part. Une enclave télévisuelle hors du temps. Un moment coincé dans une France depuis longtemps disparue, et qui d'ailleurs, n'a sans doute jamais existé.
Ce petit coin c'est le journal de 13h de TF1, présenté par Jean-Pierre Pernaut. Dans ce journal, qui est tout sauf un journal, le monde n'existe pas, ou si peu. Dans ce journal, seules ont droit au chapitre les traditions de notre beau pays. C'est le dernier endroit où l'on parle des savetiers, des rémouleurs, et de tout ces autres magnifiques métiers, qui sont en voie d'extinction à cause du progrès, des technocrates et des gouvernements socialo-communistes qui ont conduit la France au bord de la faillite. Parce que l'autre particularité de ce pseudo-journal, c'est d'être la voix d'une certaine France. Celle incarnée aujourd'hui par le Superprésident Sarkozy, celle qui trouve que les fonctionnaires sont des fainéants, que Bruxelles et l'Europe nous étranglent avec ses règles, que l'on paye trop d'impôts, et qu'ils sont mal utilisés, que les cheminots sont des privilégiés, et qu'ils empêchent les bons Français de travailler quand ils font grève....
Bref, ce journal, qui n'en a que le nom, est une plongée dans le populisme le plus absolu, le réactionnaire consommé et assumé, et la France moisie, rassie, nauséabonde.
Le pire, ce qui fait peur, c'est que c'est le programme le plus regardé en France, à cette heure là. Le pire, c'est que ceux qui regardent pensent avoir une information de qualité,

lundi 19 novembre 2007

Bric à Brac

Privilèges
Les cheminots en grèves seraient donc des privilégiés à entendre les journalistes, et J-P Pernaut en tête de cortège. C'est sûr que comparée aux patrons du CAC 40 qui selon Mme Parisot, président du MEDEF, ne gagne pas trop, et dont les stock options ne sont toujours pas taxées, comparés au président qui s'est augmenté de 206%, comparés aux bénéficiaires du bouclier fiscal qui ont reçu de gros chèques, dont ils n'avaient pas vraiment besoin. Alors oui, les cheminots sont des privilégiés, de gros, d'énormes privilégiés, qui se nourrissent honteusement sur le dos de l'État.

Otages
De plus, pour aggraver leur cas, voilà qu'ils prennent la France en Otage depuis presque une semaine. Pauvres usagés qui se retrouvent dans la même situation qu'Ingrid Bétancourt otages des FARC depuis... trop longtemps. Pauvres usagers qui comprennent ce qu'a vécu Florence Aubenas otage tout aussi médiatique. Pauvres usagers dont le sort est si proche de celui de Mme Aung San Suu Kyi en résidence surveillée en Birmanie. Pauvres usagers.

Versaillais
« Usagers en colères, y en a marre de la galère » fut le mot d'ordre des « hordes » de contre grévistes dimanche. Marre d'être pris en otages, marre des fainéants qui bloquent tout un pays, marre des privilégiés, mais surtout marre de ce pays fasciste de gauche, marre des grands médias (TF1, France 2 et Europe 1) à la botte du parti socialiste. C'est Jean-Pierre Pernaut qui va avoir un choc d'apprendre qu'il fait partie de la gauche socialo-communiste.

Brioche
Mais puisque les transports en commun sont confisqués aux usagers, ils n'ont plus qu'à prendre leur vélo. Et ainsi suivre le conseil avisé de Mme Lagarde, ministre de l'Économie, qui y voit un bon moyen de se prémunir contre les hausses du prix de l'essence. Hausses qui n'ont rien à voir avec les bénéfices records du groupe Total. En son temps Marie-Antoinette conseillait au peuple qui n'avait pas de pain de manger de la brioche....

Charlie
Mais où est Nicolas ? Notre Hyperprésident a disparu des écrans depuis... depuis le début de la grève. Lui qui était prêt à en découdre physiquement avec les pêcheurs, ne s’est pas allé voir les cheminots. Il ne faut sans doute pas y voir de la peur, mais de la sagesse, l'envie de prendre de la hauteur. L'envie de laisser les autres, mais pas son 1er ministre, mettre les mains dans le cambouis. Il est fort notre Président.

lundi 12 novembre 2007

Les Robins des Bois sont des cons*

L'hiver s'installe, le froid arrive, et si la période de Noël pointe le bout de son nez, synonyme pour votre serviteur d'euphorie permanente, en novembre pour chasser le cafard qui s'installe j'ai besoin de rire. Si notre cher président m'a permis de me payer une bonne tranche de rigolade avec son bafouillage face aux pêcheurs (voir la vidéo en haut de page), c'est vers les professionnels du rire que je me tourne pour avoir ma dose de tétanisation zygomatique.
Après avoir enfin vu Knocked Up, le dernier Judd Apatow, merci les DVD, et avoir passé deux heures de quasi félicitées, après avoir fini le DVD anniversaire de Groland, en prenant bien soin de le regarder par petit bout pour ne pas inquiéter mes voisins, et éviter de rester prostré de rire sur le sol, après avoir vu deux fois les deux épisodes de 52' de Kaamelott, je me suis tourné vers mes archives du rire, et j'ai ressorti les DVD des Robins des Bois. Non pas les films avec Eroll Flynn ou Kevin Costner, mais les sketches de la bande d'allumé qui sévit sur Comédie puis sur Canal il y a quelques années, et que tout le monde semble avoir oubliés.
Les Robins des Bois, Pierre-François Martin-Laval, Jean-Paul Rouve, Marina Foïs, Maurice Barthélemy, Élise Larnicol, et Pascal Vincent, ont débuté sur les planches avec la pièce Robin des Bois, d'à peu près Alexandre Dumas. Spectacle un peu foutraque, fait de bric et de broc, hilarant, et devenu culte pour certain. Dont Dominique Farrugia, l'ex-nul, qui les engagea pour faire les cons sur la chaine Comédie qu'il venait de créer. Là, chaque soir, en direct, ils proposaient 4 sketchs, absurdes, délirants, caca-pipi, sans chute, et au final à se pisser de rire dessus. Quelques personnages cultes sortirent de ces sketchs, Pouf le cascadeur, M. Marcadé, Sophie Pétoncule, Oudin le Magicien...
Preuve de leur talent, ou de l'inconscience d'Alain de Greff, directeur des programmes de Canal, ils passèrent sur la chaîne cryptée, pour y officier en clair dans Nulle Part Ailleurs, reprenant certains de leurs classiques, avant d'inventer L'instant Norvégien, et de se lancer dans un feuilleton en costume et en direct, La Cape et L'Épée, un feuilleton avec des capes et des épées.
Aujourd'hui, après une expérience commune au cinéma, RRRrrrr!, qui ne connut pas grand succès, mais qui devint culte pour les 12 personnes à l'avoir vu, la bande s'est séparée. Jean-Paul Rouve et Marina Foïs tournent beaucoup, Maurice Barthélemy a réalisé deux films (le sympathique Casablanca Driver et Papa), Pef un (le très mignon Essaye Moi), Pascal Vincent fait la pub pour le 118 218 (c'est sur y a mieux) et plus personne ne sait où est Élise Larnicol.
Il nous reste des souvenirs et des DVD, pour passer les premières longues soirées d'automne, tristes à mourir. Autant mourir de rire.

* ceci n'est pas une insulte à l'encontre du groupe d'action humoristique connu sous le nom de Les Robins des Bois, mais le titre de leur premier best-of en vidéo.

mardi 6 novembre 2007

15 poils au cul

Je sais que c'est un peu, juste un peu, vulgaire comme titre, mais l'exemple vient d'en haut, ou d'en bas, ou d'à côté, ou de l'autre côté, enfin elle ne vient pas de moi, mais d'un petit pays, accueillant et lâche, le Groland. Le seul pays à avoir des frontières avec tous les autres. Un havre de paix, où il fait bon vivre, si l'on est vieux et/ou alcoolique. Un pays qui fête cette année ses 15 ans. Plus exactement les 15 ans d'exposition médiatique sur la chaîne Canal Plus.
Pour fêter dignement cet événement, outre une soirée spéciale diffusée hier (et rediffusés pendant plus semaines, c'est chouette), un DVd revient sur ces 15 années en fouillant dans les archives des différentes émissions à la gloire de ce petit pays premier exportateur d'alcool de pneu. Rien que pour revoir le vieux qui sort ses poubelles avec les couilles dans du papier alu, ça vaut le coup. En plus de ces quelques secondes de bonheur, il y a 3h de pur délire. Et ça fait du bien.

Exemples d'artistes grolandais typique.




Salut, et BANZAI

jeudi 1 novembre 2007

On en a gros !


...la suite le 5 novembre.

Jour des Morts

Avant j'allais dans les cimetières. Pas tous. Ceux dans lesquels j'avais des tombes à fleurir. Enfin, je n'ai jamais vraiment fleuri les tombes lors de mes visites. Je ne comprends pas pourquoi on porte des fleurs sur les tombes. C'est joli sur le coup, mais les fleurs fanent et après il reste de bouquets moches, des fleurs tristes, des feuilles jaunies. Déjà qu'un cimetière ce n'est pas gai, mais si en plus ils sont remplis de fleurs fanées... Donc je ne fleurissais pas les tombes que je visitais, je me contentais de laisser un caillou sur un coin de la pierre tombale. J'avais vu ça dans un film, et j'avais trouvé ça touchant, alors je faisais pareil.
C'était avant. Maintenant je ne vais plus dans les cimetières, même ceux où des tombes portent des noms que je connais; Ce n'est pas une décision prise comme ça, un jour en me levant. Je ne me suis jamais dit: "Je n'irais plus dans les cimetières". C'est venu petit à petit. Je n'éprouvais plus le besoin d'aller voir les tombes de mes chers disparus. Je pensais toujours à eux, mais plus de la même façon, et aller les visiter ne m'était plus indispensable.
Avant j'allais dans les cimetières, mais jamais le 1er novembre, comme tout le monde. D'abord parce que le 1er c'est la Toussaint, et pas le jour des Morts. Et puis parce que je n'aime pas la foule. Où que ce soit. Surtout dans un cimetière. C'est un endroit qui plus que les autres ne supporte pas la foule. J'évitais les chrysanthèmes, et le recueillement forcé au-dessus des caveaux.
Aujourd'hui, pas plus qu'avant, je n'irais pas porter un pot de la marguerite des morts sur les tombes des disparus qui me sont chers. Cela ne vaut pas dire que je pense pas à eux. Bien au contraire. Et ce n'est pas une fleur toute moche qui va changer ça.

mercredi 31 octobre 2007

C'est pas des pistaches, c'est pas des noix de cajou

Et revoilà la bande de Charlie Brown ! Ce quatrième tome de l'intégrale des aventures des peanuts, couvrant les années 57 et 58, est, comme les trois précédents, un vrai régal. Les Peanuts sont rentrés, depuis le précédent tome, dans un rythme de croisière, et il n’y a aucune évolution majeure dans leur dynamique. Quoique, dans les toutes dernières pages, Snoopy, qui marche toujours à quatre pattes, commence à dormir sur le toit de sa niche, et cela annonce beaucoup de choses, et cette position emblématique du personnage, oserais-je dire iconique, arrive à provoquer une petite émotion au lecteur, pourtant habitué à cette image, en redécouvrant cette posture pour la première fois.
Et s'il n'y avait que ça. Lucy, Charlie, Schroeder et mon chouchou Linus sont toujours là, en pleine forme. Difficile de croire qu'ils ont tous plus de 50 ans au compteur.
À lire tout doucement, en attendant le prochain tome, au printemps peut-être.

mardi 30 octobre 2007

Pas drôle, pas drôle du tout

Je suis en vacances. Rien que ça, ça vaut un billet dans ce blog. Donc, encore une fois, je suis en vacances. Je le dis avec autant plus de plaisir que ça fait râler mon frère. A chaque fois c'est la même histoire, je dis que je suis en vacances, et lui il hurle "encore, vous foutez vraiment rien dans l'éducation". Moi je ne réponds rien, je me contente de sourire ostensiblement. ET ça le met plus en colère.
Bref, je suis en vacances, et comme à chaque fois que je suis en vacances je vais au cinéma pour rattraper mon retard. Pour ces congés, je m'étais dis que je commencerais par En cloque, mode d'emploi. J'avais tellement rigolé devant 40 ans toujours puceau, que je me faisais une joie d'aller me gondoler en salle pour débuter les vacances de Toussaint, qui sont loin d'être les vacances avec l'ambiance la plus joyeuse, il fait gris, il pleut, la nuit tombe à 18h, et puis il y la fête des morts en plein milieu, le 2 novembre, et pas le 1er qui est justement la Toussaint. En un mot c'est cafard.
Manque de pot, même pas 3 semaines après sa sortie, le film n'est plus à l'affiche dans mon cinéma préféré, et dans une seule salle sur Bordeaux, en VF, avec deux séances par jour. Autant dire, galère. Je ne suis même pas en colère. C'était prévisible. Ce genre de film ne marche pas chez nous. Ce n'est pas notre type d'humour, trop subversif, trop trash, trop référentiel. Chez nous on aime les comédies à la Camping, bien grasse, bas de plafond, qui ne blesse personne, qui ne critique rien , qui n'ose rien, et que l'on oublie avant même d'être sorti de la salle. Déjà le dernier Wil Ferrell n'avait eu droit qu'à une sortie technique. Heureusement qu'il reste les DVD.
A la place je suis allé voir Le Deuxième Souffle, et je me suis bien fait chier pendant 2h30. Vivement demain, il y a SuperGrave qui sort. J'ai besoin de rire

lundi 29 octobre 2007

Who...

Enfin, je suis de retour à Le Village avec un petit article sur le Docteur. Docteur qui ? Exactement Doctor Who. C'est court, mais bon.
Si ça ne vous suffit pas il y a plein d'articles bien mieux que le mien, plus long, et mieux écrits, sur Spooks, Les oubliés, Life on Mars et d'autres fictions toutes très intéressantes. Allez donc faire un petit tour par .
Si vous êtes plus portée sur les séries US, il y toujours pErDUSA. En plus ils ont fait une bande annonce toute jolie, avec plein d'images de bonnes séries dedans (et quelques séries moisies aussi)

mardi 23 octobre 2007

La vie c'est court, et pourtant une heure c'est long

C'était il y a 20 ans. Un type qui passait beaucoup de temps dans les bistrots, à écouter les gens parler pendant qu'il travaillait, eu l'idée de noter les perles qui s'échangeaient autour d'un verre de blanc, un demi de bière ou un petit café pris sur le zinc. Ce type c'est Jean-Marie Gourio, et son idée est devenue Les Brèves de Comptoir. Pendant plus de dix, chaque année, il a pu dire qu'il allait au troquet du coin pour son boulot. Chaque année pendant plus de dix, il a glané les brèves qu'il entendait, en faisant bien gaffe de ne pas rire trop fort pour ne pas se faire remarquer. Chaque année, pendant plus de dix ans, j'ai attendu la nouvelle livraison de ce livre bourré de phrases définitives, pensées hilarantes, petits bouts de philosophie de pilier de comptoir.
Pour fêter cet anniversaire, en plus du recueil sorti en librairie, voici, en vrac, quelques-unes de ces brèves.
Le lama, je pige, dalaï, je vois pas ce que c'est.
Y faudrait un distributeur d'apéros dans le mur pour quand ça ferme, pareil que les banques.
Il a perdu son taxi parce qu'il buvait trop, maintenant il est chauffeur de car en Bretagne.
Dans la vie y'a trois types d'hommes, les cons, et les autres !
C'est toujours quand y'a pas de pont qu'on veut aller de l'autre côté. Toujours.
Si t'es debout au Pôle Nord avec ta femme, ça fait comme des mariés posés sur un gâteau.
Un glaçon, tu l'amènes dans le désert, y reconnaît rien.
La poésie, c'est quoi ?! Des conneries bien en ordre, c'est tout !
C'est pas le tabac qui donne le cancer, c'est l'énervement d'avant que tu fumes.
J'ai toujours dit ce que je pensais... là par exemple je pense à rien, je le dis.

lundi 22 octobre 2007

Trucs en vrac

Guy Môquet ne devait pas se douter que 60 ans après son exécution, sa dernière lettre serait au centre d'une polémique entre le Président et une partie de l'éducation nationale. S'il avait su, s'il avait pu, peut-être aurait-il envoyé un SMS.

L'affaire DSG et les centaines de millions d'Euros qu’il a retirés en liquide, ne lui coute pas sa place de numéro 2 du MEDEF. Qu'elle somme aurait-il dû retirer pour perdre son poste ? Qu'elle est cette organisation dont le chef, Mme Parisot, ignore ce que fait son numéro deux ? Pourquoi parle-t-on de financement des syndicats par cette caisse noire à la veille d'un mouvement social d'importance ?

Bernard Laporte n'a pas de chance, non seulement l'équipe de France qui la coupe du monde de rugby comme elle l'avait commencée, en perdant devant les Argentins, mais encore, et plus grave, son entrée au gouvernement s'accompagne de soupçons pour double comptabilité, abus de biens sociaux, détournement d'actifs, transferts de fonds suspect, fausses factures, travail au noir ou encore retraits en espèces.. S'il n'y a rien à redire sur ses résultats sportifs, il est tout de même étonnant, en dépit de la présomption d'innocence, que dans un gouvernement qui prône la tolérance zéro, un secrétaire d'État puisse garder son poste alors qu'il doit être entendu par la justice.

L'Omniprésident Sarkozy, grand ami des patrons, avait promis une révision du droit des affaires, pas pour faire plaisir à ses amis, mais pour « fluidifier » et « redynamiser » le monde de l'entreprise. C'est bien gentil, mais dans une première version, cette révision, la notion d'abus de biens sociaux était redéfinie de telle manière que des affaires comme l'affaire ELF n'auraient jamais existé. Et l'affaire Laporte...

Donc Cécilia est partie. Personne, à moins de revenir d'un séjour prolongé sur Mars, ne peut l'ignorer. Est-ce que cela va changer des choses à la politique du gouvernement ? Sans doute pas. L'amendement ADN a été voté, même s'il y a eu protestation. Protestation, mais pas explication des implications. Caméra braquée sur les people, mais pas sur les scientifiques et les rares hommes politiques tenant un discours argumenté. Pas un mot sur la porte ouverte au détricotage de la loi sur la bioéthique, pas un mot sur la remise en question de la notion de famille, pas un mot sur la réalité de cette loi.

Tout ne va pas si mal. Les premiers effets de la politique de Sarkozy, pardon de notre Uberprésident Sarkozy, se font sentir. Dernièrement plusieurs foyers ont reçu un chèque dont le montant a pu atteindre jusqu'à 50 000 euros, suite à l'abaissement du bouclier fiscal. Bien sûr ces foyers font parti des plus aisés de France, de deux qui versaient le plus au Trésor Public, mais au moins si l'État est capable de rembourser ce telles sommes, c'est que contrairement à ce que nous dit notre cher et transparent Premier Ministre, la France n'est pas en faillite.

mercredi 17 octobre 2007

Lui et Môa

Sacha Guitry fut l'un des auteurs dramatiques les plus acclamés de son époque. Fils de Lucien Guitry, acteur lui aussi très populaire en son temps, à qui Sacha rendra hommage dans sa pièce Le Comédien, il fût un des membres du Tout-Paris de l'entre-deux guerre, et l'un des premiers auteurs dramatiques à s'attaquer au cinéma. Puis vint la Seconde Guerre, et l'occupation, il ne quitta pas Paris, continua à monter sur scène, et même à tourner, et si à aucun moment il ne fut un collaborateur, le fait qu'il a entretenu des liens cordiaux avec les occupants (ce qui lui permis d'intercéder en faveur de la libération de Tristan Bernard) lui fit passer quelque temps en prison à la libération. Ce fut la fin de ses années de gloire. Il continua à écrire des pièces, à monter des films, mais cette tache sur son CV le suivra jusqu'à la fin de sa vie.
Après sa mort, commença pour son oeuvre une traversée du désert. Il était jugé trop « bourgeois », trop conventionnel, et ses films se voyaient méprisés par la critique, qui n'y voyait que du théâtre filmé. Heureusement, les futurs réalisateurs de la nouvelle vague, dont François Truffaut (qui lui rendra hommage dans Le Dernier Metro, le personnage joué par Jean Poiret étant très largement inspiré de Guitry), réhabiliteront son oeuvre cinématographique, et Sacha Guitry replis la place qui lui revenait dans l'histoire du cinéma.
J'ai découvert Guitry d'abord par l'écrit, grâce à la collection omnibus j'ai dévoré ses pièces, ses mémoires, et la quasi-totalité de ses textes. Puis vinrent les films, édités en VHS par CanalVidéo, je guettais chaque nouvelle sortie, et me régalais à chaque fois de retrouver la patte du maitre, ses mots d'esprit, ses répliques assassines, et quand il jouait dans ses productions sa voix inimitable qui faisait la moitié du plaisir. Puis, victime du progrès, j'ai rangé mon magnétoscope, et donné mes cassettes.
Aujourd'hui, 50 ans après sa mort, la plupart de ses films sont enfin disponibles en DVD, que ce soit dans un superbe et onéreux coffret regroupant 9 de ses oeuvres, ou dans un coffret plus abordable de 4 films. Il est grand temps de faire tourner dans vos lecteurs ces petits bijoux d'humour, d'impertinence, et du bonheur pur en ce qui concerne les dialogues.
Bourse fournie ou bourse plate, vous ne regretterez pas votre investissement.

lundi 15 octobre 2007

Hypothèque sur l'apothicaire

Avez-vous entendu parler des projets de déréglementation des pharmacies ? Non. C'est normal, il y avait la coupe du monde de rugby, et l'équipe de France occupait toute la place qu'elle méritait, mais aujourd'hui qu'elle s'est fait sortir par les Anglais (thank you) le sujet devrait trouver enfin la place qu'il mérite.
Si jamais ce n'était pas le cas, permettez-moi de vous éclairer. Les pharmaciens après des années d'études ont les compétences pour vendre des médicaments, dont la prise peut se révéler dangereuse, et offre un conseil médical qui évite à certains une visite chez un médecin. Il y a en France une pharmacie, y compris dans les villages les plus reculés. En moyenne chaque français peut trouver une officine à moins de 6 minutes de son domicile. Mais selon notre Omniprésident, il existe en France des professions qui bénéficient d'une rente de situation. Dont les pharmaciens qui bénéficient du monopole de la distribution des médicaments à vignette. Les pharmaciens profiteraient d'un système pour s'en mettre plein les poches.
Pour remédier à cela, et pour répondre aux exigences de l'Europe qui s'oppose à toute forme de monopole, le Président Sarkozy propose une déréglementation. À savoir que le monopole de la distribution des médicaments ne soit plus entre les mains des pharmaciens. Ce changement des règles de distribution pourrait voir apparaître des chaînes privées de distribution, voire des pharmacies discount. Dans cette situation comment une pharmacie de village, qui vendrait forcement les médicaments plus cher qu'un grand réseau de distribution, pourrait-elle résister, de la même façon que les petits commerces ont peu à peu disparu face au rouleau compresseur des grandes surfaces. Au-delà de la disparition d'un nouveau « service public » ou profit de grand groupe financier comme c'est déjà le cas dans d'autres pays européens, il y a le risque de trouver des médicaments dans les rayonnages des grandes surfaces, moins cher certes, mais sans le conseil d'un vrai pharmacien.
À l'heure où l'Uberprésident Sarkozy voudrait forcer les médecins à s'installer dans des zones de soi-disant désertification médicale, quel serait l'intérêt pour un patient d'aller voir un médecin près de chez lui, s'il ne peut trouver les médicaments qui lui sont prescrits dans son village. À moins que ce ne soit une nouvelle fois pour faire plaisir à ses amis du CAC 40. Mais je n'ose y penser.

Une analyse plus poussée

dimanche 14 octobre 2007

Thank You !

Voilà, c'est fait. Comme je l'avais demandé dans mon précédent billet, l'équipe d'Angleterre a sorti la France de la coupe du monde de rugby. Fini la Chabalmania, fini les petites phrases du courtisan Laporte (la France à gagné parce que c'est une grande équipe, comme la France à un grand président), fini la presse obnubilée par le rugby, fini les JT en direct du Stade de France, fini la folie ovale, retour à la normale.
Peut-être que l'on va enfin expliquer l'affaire EADS, peut-être que l'on va enfin parler du projet de "privatisation" des pharmacies, peut-être que l'on va vraiment regarder ce qui se passe dans le gouvernement, peut être que je rêve aussi, la France est éliminée de la coupe du monde de rugby, mais Sarkozy est toujours notre Uberprésident, celui qui décide de la direction où doivent regarder les journalistes.
Enfin il n'aura pas eu sa coupe du monde, et rien que pour ça, merci encore à l'équipe d'Angleterre.

lundi 8 octobre 2007

L'important, c'est la rose

Avant toute chose, je tiens à préciser, pour ceux qui ne l'auraient pas encore compris, que je n'aime pas le sport en général, je n'ai jamais vibré devant les joutes sportives, devant les exploits de brutes plus ou moins épaisses pour pousser le ballon dans les filets ou entre les poteaux, pour renvoyer la petite balle jaune avec forces cris, pour sauter plus loin, plus haut, plus fort, pour courir le plus vite, ou jeter divers objets le plus loin possible. Il n'y a guère que le golf que je regarde à la télé, et encore les nuits d'insomnie et pour son pouvoir soporifique, et le foot américain, et uniquement quand c'est dans Friday Night Lights. Tout cela pour dire que je n'ai aucune rancoeur particulière contre les joueurs de l'équipe de France de rugby, et quand je souhaite que le 15 de la rose n'en fasse qu'une bouchée, ce n'est que pour éviter qu'ils risquent d'offrir une coupe du monde à Nicolas Sarkozy, comme l'équipe de France de foot l'avait fait en 1998 à Chirac.
Je sais que c'est mesquin de vouloir priver un peuple tout entier de la joie de la victoire, mais c'est justement pour que cette victoire sportive, opium du peuple, ne le détourne pas des réalités, et que le gouvernement ne profite pas de l'euphorie pour faire passer les réformes les plus radicales pendant que le bon peuple à encore la tête pleine des images de liesse, de joie, d'exultation. Ne me dites pas que vous ne croyez pas les gens qui nous gouvernent capables de telles manoeuvres.
Et puis vous imaginez notre Hyperprésident, sautant de joie sur tous les écrans de télévision, confisquant la vedette aux joueurs, occupant, comme à son habitude, tout l'espace médiatique, s'appropriant ce succès comme étant le sien, preuve à l'appui en ayant annoncé en juin l'arrivée de Laporte dans son gouvernement. Il ne manquera pas de dire que c'est le meilleur gouvernement possible, puisqu'il compte un champion du monde.
Pour éviter cela, par amour pour le peuple français, s'il vous plait, messieurs les joueurs de l'équipe d'Angleterre, laminez, écrasez, démolissez l'équipe de France samedi prochain. Si vous ne le faites pas pour vous, faites-le pour nous.
Quand bien même vous échoueriez, j'ose que le destin placera à nouveau l'Argentine en face de bleus en finale, et que, dans une belle boucle, tout se terminera comme cela avait commencé, par une belle défaite face aux pumas.

jeudi 4 octobre 2007

Temps de cerveau disponible

Non je ne vais pas revenir sur les déclarations de Patrick Le Lay, qui datent déjà de l'été 2004 et que j'avais déjà traité par ailleurs pour le site du FLT, mais ce temps de cerveau disponible, c'est celui que nous laisse la presse française, complice, subjuguée, ou à la botte du nouveau pouvoir et qui ne voudrait pas trop nous déranger en parlant de sujets un peu complexes, controversés, édifiants.
Puisque ce ne sont pas les infos « générales » qui encombrent mon cerveau ces temps-ci, j'ai repris la lecture du Monde Diplomatique. Du temps de ma jeunesse et de ma splendeur, temps bien lointain, qui ressemble plus à un rêve qu'aux souvenirs d'une époque réelle, je lisais chaque mois le Monde Diplo. Pas tous les articles, faut pas pousser, mais pendant le mois, j'en lisais bien les deux tiers, et j'éprouvais un vrai plaisir intellectuel (bien vilain mot de nos jours où les références culturelles du pouvoir sont Barbelivien, Bigard, Johnny et Clavier) dans cette lecture. C'est ce même plaisir que j'ai retrouvé dernièrement en retournant dans les pages de ce mensuel atypique. Atypique en raison de son indépendance éditoriale, de ses illustrations, de la qualité de ses auteurs. Atypique aussi parce que l'on trouve dans ces pages des informations qui ne se trouvent pas ailleurs, pas forcement parce que la censure plane sur les journalistes comme les corbeaux noirs planaient sur les têtes dans le chant des partisans, mais parce qu'elles ne sont pas assez « vendeuses ».
Vive la presse libre et intelligente, vive le Monde Diplomatique !

mercredi 3 octobre 2007

Questions


Where is Brian ?
Où est Charlie ?
Et qu'est devenu Steve Fosset disparu depuis le 3 septembre 2007 dans le désert du Nevada ?
Qui pourrait répondre à ces questions capitales ?

Ce billet est une spéciale dédicace à Rémi "Speed Finger" Gaboche

lundi 1 octobre 2007

CFC #9

Dans notre beau pays de France, où l'esprit de cour est revenu en force avec l'arrivée au pouvoir de notre Hyperprésident Sarkozy, la flatterie et la flagornerie vont parfois se cacher dans des lieux inattendus.
Après que le futur secrétaire d'Etat à la jeunesse et aux Sports, Bernard Laporte, à fait lire la lettre de Guy Môquet aux joueurs de l'équipe de France de Rugby avant le match d'ouverture de la Coupe du Monde, avec les conséquences que l'on connait, c'est au tour du barde officiel du pouvoir, Didier Barbelivien de faire de ronds de jambe et des courbettes pour plaire au chef de l'Etat. Non content de vanter les talents politiques de l'Uber président, ce qui est déjà pas mal pour avoir droit à sa place dans la longue série des CFC, mais allant plus loin, pour bien montrer au monde entier à quel point Nicolas est cool et son parti est le plus génial de l'univers connu, et ses membres des gens trop bien, trop intelligents, trop sympa, il offre une réduction sur les places de ses concerts pour les porteurs de la carte de l'UMP.
Si j'étais lui, pour faire encore plus de la lèche au pouvoir en place, je majorerais les places pour les membres du P.S., j'interdirais l'accès aux militants du PC, je placerais les adhérents du MoDem à côté des enceintes. Là, une bonne fois pour toutes il gagnerait sa place dans les rangs des courtisans les plus zélés, et pourrait même espérer une place prochaine dans un ministère.
À bientôt pour des nouvelles du front de la connerie, un front où nul n'est à l'abri, ni vous, ni moi

mercredi 26 septembre 2007

Enfin...

Depuis que j'ai découvert Philippe Caubère, depuis que j'ai découvert Le Roman d'un Acteur, depuis Les enfants du Soleil, j'attendais ce DVD. Bon d'accord, au début j'attendais que les films sortent en salle, puis qu'il soit édité en VHS, et depuis quelques années depuis les premiers titres en DVD, j'attendais d'avoir enfin l'intégrale du Roman et pouvoir, pendant des vacances, me faire les 11 films d'affilée. Suivre pendant plus de trente heures les aventures de Ferdinand Faure sur ma télé, après les avoir débuté sur grand écran.
Et voilà, après ces longues années d'attente, après avoir douté de voir enfin ce jour, arrive le dernier coffret, les trois derniers spectacles, les trois derniers films. La Belgique 2, soit Le Champ de Betteraves, Le Voyage en Italie et Le Bout de la Nuit, est enfin disponible.
Si vous n'avez jamais vu un seul spectacle de Caubère, si vous ne connaissait pas son immense talent (surtout oubliez, si vous l'avez vue, sa « performance » dans Truand) demandez les premiers spectacles en DVD, et plongez-vous dans ce Roman scénique. Je suis prêt à parier que vous ne demanderez qu'à allez jusqu'au bout, jusqu'à la fin de cette aventure, et une fois ce chemin parcouru, vous demanderez plus, toujours plus, que les autres spectacles sortent aussi en DVD, que tout Caubère puisse être vu, pas seulement dans les salles de théâtre, mais par un public plus large. Il le mérite.

dimanche 23 septembre 2007

Pas un mot

1923 - 2007

lundi 17 septembre 2007

CFC #8

On ne va pas dire que l'on n'était pas prévenu. Pendant sa campagne électorale, le candidat Sarkozy avait déjà parlé, soulevant des protestations de toute part, enfin sauf dans son camp, de la création d'un ministère de l'immigration et de l'identité nationale (se défendant de son audace en déclarant que tous les autres pays européens possédaient un tel ministère, soulevant une nouvelle fois une contre-vérité, qui suscita peu de réactions dans la presse, mais c'est une autre histoire).
Donc Brice Hortefeux, ministre en charge de l'immigration, l'identité nationale et l'intégration, a rappelé à l'ordre les préfets, après s'être lui-même fait remonter les bretelles par le Président, parce qu'il manquait 25000 expulsés dans les comptes de 2007. Hortefeux a demandé à ses préfets de faire du chiffre. L'immigré en situation irrégulière n'est plus un individu à part entière, mais un chiffre, une ligne dans un bilan, une statistique ministérielle. C'est sûr que ça fait moins choquant de parler de chiffres plutôt que d'être humain, de familles, d'hommes, de femmes, d'enfants (comme le petit Ivan qui s'est défenestré).
Si cela ne suffisait pas, le député Mariani a décidé de proposer un amendement à la loi sur l'immigration qui doit être présenté au parlement, cet amendement viserait à demander des tests ADN lors des procédures de rapprochement familial. Je n'ose imaginer qu'elle sera la prochaine étape.
À bientôt pour des nouvelles du front de la connerie, un front où nul n'est à l'abri, ni vous, ni moi

Bee Seing You

Cette année Le Prisonnier à 40 ans. La mère de toute les séries cultes, les vraies, pas celles que nous vend la presse télé, pas les série à la mode qui ne seront rien dans 5 ans, alors dans 40 ans... Pour beaucoup, dont je suis, Le Prisonnier est un monument de la fiction télé, une oeuvre majeure, qui 40 ans après a garder toute sa force, son originalité, sa pertinence. Elle fait partie des séries qui m'ont fait aimer le genre, des séries que je ne me lasse pas de revoir, des séries essentielle dans l'histoire de la télé.
Pour fêter cet anniversaire, un autre grand amateur de série, Martin Winckler, sort un nouveau livre: Le Numéro 7 qui prend comme décor le village de Portmeirion, le lieu de tournage de la série, au moment où les fans de la série se réunissent pour célébrer les 40 ans de l'oeuvre de Patrick McGoohan. Thriller dans l'univers pharmaceutique, hommage à la série culte (et à d'autres que les amateurs reconnaitrons), mise en abîme des thèmes de ladite série, Le numéro 7, est tout cela. Pour les fans et les autres c'est avant tout un vrai roman populaire (dans le plus beau sens du terme), d'aventure, et aussi politique.

jeudi 13 septembre 2007

Ils reviennent...

...enfin presque
Bon d'accord Daniel Schneidermann et ses copains se la jouent un peu parano en page d'accueil (vous imaginez Drucker, Toussaint et Ardisson se liguant pour tuer Arret sur image), mais quand on voit comment la presse et les médias ferment les yeux, et répandent la bonne parole du président, c'est bon de retrouver un regard critique, un autre son de cloche, de vrais journalistes.

samedi 8 septembre 2007

Ovale, oh désespoir

En 1998 je me foutais de la coupe du monde de football. Il n'y a pas de raison que je ne me foute pas de l'actuelle coupe du monde de rugby. Ce n'est pourtant pas facile d'échapper à l'événement sportif de cet automne. Pas seulement parce que j'habite à côté d'un des stades qui va accueillir 4 matches. Il est partout le ballon ovale, télé, radio, presse, pub, dans la rue, partout je vous dis. Le pire c'est qu'il est quasi impossible de dire que l'on ne va pas regarder les matches sans devenir un dangereux terroriste anti-français. Si seulement ce n'était que pour le rugby, et pour un mois et demi. Je ne regarde jamais aucun sport à la télé, je ne lis pas les pages sportives des journaux, je ne sais rien d'aucun sport, quel qu'il soit. Et ça me vaut d'être ostracisé tant il n'est pas permis de ne pas aimer le sport de nos jours, et surtout de ne pas vibrer à l'unisson devant les exploits de l'équipe nationale. N'en déplaise aux supporters je n'ai pas regardé le premier match de cette coupe du monde de rugby, tout comme le soir de la finale de 1998 je regardais un DVD. Pendant cette compétition je vais regarder Twin Peaks, enfin en DVD, et d'autres séries. Même si je les ai déjà vues, plusieurs fois pour certaines, je prendrais plus de plaisir que devant des brutes se battre pour un ballon ovale.

mercredi 5 septembre 2007

Je suis malade

Sicko, le nouveau film de Michael Moore est assuré de faire à nouveau un succès en France. D'une part parce que nous gardons un esprit antiaméricain très fort, même si notre président voudrait se rapprocher de Georges Walker Bush, et d'autre part parce que Moore donne du système de santé français une image plus que flatteuse.
Il est vrai que comme d'habitude Moore réussi son coup, brosser un portrait effarant du système de santé US au travers de témoignages et exemples édifiants, de comparaisons peu flatteuses et un solide sens de l'humour. Mais utiliser les larmes des "victimes" des assurances de santé, si l'on ne peut pas remettre en cause leur sincérité, dans leur accumulation n'offrent pas une vraie réflexion, mais sont un recours à l'émotion facile, tout le monde le sait comparaison n'est pas raison, et Moore en visitant le Canada, l'Angleterre et la France évite de pointer du doigt les défauts des systèmes de santé (pas un mot par exemple du "trou" de la sécu, des difficultés des bénéficiaires de la CMU (couverture médicale universelle ) pour trouver un médecin. Que dire aussi de la dernière partie du film, où les "héros du 11 septembre" vont se faire soigner à Cuba, par de gentils médecins, et pour 0$, alors que les États-Unis les laissent mourir ? Moore évite de parler de la situation politique de Cuba, de l'état de pauvreté de la population, des conditions déplorables pour la liberté d'expression. Il ne ressort de ces séquences que l'idée que Cuba est un paradis sur Terre pour les malades, les infirmes, les indigents.
Sicko, comme les autres "documentaires" de Moore, pèche par son manque de rigueur, son recours au rire et à l'émotion pour mettre le spectateur dans sa poche, et une vision simpliste de la politique. Pour autant Moore, dans une Amérique conservatrice peut encore s'exprimer, critiquer, gratter là où ça fait mal, faire peur aux puissants, politiques ou financiers. En ce moment en France ce genre de trublion manque, la presse dans sa quasi-totalité n'a d'yeux que pour Notre Président, son action, sa parole, et peu de voix se font entendre pour apporter, sinon une critique, du moins un autre son de cloche, rien que pour cela Sicko fait du bien. Par les temps qui courent ce n'est pas du luxe.

dimanche 26 août 2007

CFC #7

C'est fou comme le front de la connerie avance ces derniers temps. Ou bien est-ce moi qui fais plus attention ?
Quoi qu'il en soit, samedi dernier, en plein été, voilà que les SDF refont parler d'eux. Non les Don Quichotte n'ont pas investi les quais de la Seine (au fait que sont-elles devenues ces jolies tentes qui avaient fleuris en décembre dernier). En général, quand les sans-abris font la une des journaux au mois d'août, ce n'est pas pour nous alerter sur les conditions de vie des laissés pour compte, c'est qu'un maire à eu une bonne idée pour rendre les rues de sa ville plus accueillantes. Pas pour les dits SDF, mais pour les touristes.
Cette fois-ci c'est le premier magistrat de la bonne ville d'Argenteuil qui s'est dit que son centre-ville serait sans doute plus joli s'il n'y traînait plus ces bandes de sans-abris disgracieuses. Comment faire pour faire partir cette chienlit ? Là dans son cerveau d'élite nait une idée magnifique : utiliser un répulsif. Comme pour les animaux. Une bonne dose de "Malodore" dans les lieux de "villégiature" des SDF, et ces derniers indisposés par l'odeur iront planter leur campement plus loin, de préférence hors de vue des bons citoyens d'Argenteuil. Pour le moment les services municipaux chargés de répandre le répulsif ont refusé de s'acquitter de la tâche confiée par la maire. Pour combien de temps ?
À bientôt pour des nouvelles du front de la connerie, un front où nul n'est à l'abri, ni vous, ni moi

mercredi 22 août 2007

CFC #6

Le culte à notre überprésident continue dans les pages de Paris-Match. Pas question de nuire à l'image du président jeune et sportif, à athlétique et énergique. Déjà coupable d'une indélicatesse il y a quelques années en publiant la photo de Cécilia avec son ami du moment, qui avait coûté sa place au directeur de la rédaction de l'époque, hors de question de laisser passer dans ses pages de bourrelets disgracieux sur le corps d'Apollon de notre leader charismatique. Hop un petit coup de Photoshop et revoilà notre bien beau Nicolas.
Dans quelques années, ils pourront lui ôter ses rides, ses cheveux blancs, et autres tracent du temps qui passe qui ne peuvent pas marquer un être exceptionnel comme lui.
À bientôt pour des nouvelles du front de la connerie, un front où nul n'est à l'abri, ni vous, ni moi

Linus, forever

Avant l'été, ej me suis fait un cadeau, le troisième tome de l'intégrale des Peanuts de Charles Shulz, couvrant les années 55 et 56. C'est au cours de ces deux années que la bande des Peanuts accueille mon personnage préféré de la bande: Linus. Si le petit frère le Lucy, l'enquiquineuse préféré de Charlie Brown, apparaît pour la première fois dans le tome précédent, c'est dans celui ci qu'il commence à parler, et qu'il livre ses premières considération sur le monde. Le plus jeune membre de la bande est aussi le plus philosophe, le plus curieux, le plus touchant. Du haut de son jeune âge il porte un regard innocent sur le monde, encore émerveillé, mais déjà mature. Il mêle une naïveté à une forme de gravité. Comme tout les autres membres des Peanuts, dans un univers où les adultes sont absent, il est obligé de grandir plus vite qu'un enfant normal. Il développe des talents qui rendent jaloux Charlie Brown (pour les bonhommes de neiges, les châteaux de sable et les puzzle) mais à besoin de sa couverture pour se sentir en sécurité, et plus tard il ne croira pas au Père Noël mais attendra à chaque Hallowenn la Grande Citrouille.
Bref, rien que pour assister aux vrai début de ce personnage, le troisième tome est indispensable. En attendant le quatrième et les suivants

CFC #5

Je ne prétends pas sortir un scoop, je ne suis pas certain que ce soit une histoire vraie, si ce n'est pas le cas je ne sais pas si c'est mieux tant cela sonne juste. Je suis sûr que cette histoire a déjà dû faire plusieurs fois le tour du monde, mais quand je l'ai lu dans Une Vie Française de Jean-Paul Dubois, j'ai éclaté de rire, et je ne résiste pas à l'envie de l'inscrire dans les Chroniques du Front de la Connerie.

TRANSCRIPTION D'UNE COMMUNICATION RADIO ENTRE UN BATEAU DE LA US NAVY ET LES AUTORITÉS CANADIENNES AU LARGE DE TERRE-NEUVE.
Américains : Veuillez dévier votre route de 15° nord pour éviter une collision. À vous.
Canadiens : Veuillez plutôt dévier votre route de 15° sud pour éviter une collision. À vous.
Américains : Ici le capitaine d'un navire des forces navales américaines. Je répète : veuillez modifier votre course. À vous.
Canadiens : Non, veuillez, VOUS, dévier votre course, je vous prie. À vous.
Américains : ICI C'EST UN PORTE-AVION USS LINCOLN, LE SECOND NAVIRE EN IMPORTANCE DE LA FLOTTE NAVALE DES ÉTATS-UNIS D'AMERIQUE. NOUS SOMMES ACCOMPAGNÉS PAR TROIS DES DESTROYERS, TROIS CROISEURS ET UN NOMBRE IMPORTANT DE NAVIRES D'ESCORTE. JE VOUS DEMANDE DE DÉVIER VOTRE ROUTE DE 15° NORD OU DES MESURES CONTRAIGNANTES VONT ÊTRE PRISES POUR ASSURER LA SÉCURITÉ DE NOTRE NAVIRE. À vous.
Canadiens : Ici c'est un phare. À vous.
Américains : Silence.
A bientôt pour des nouvelles du front de la connerie, un front où nul n'est à l'abris, ni vous, ni moi

lundi 20 août 2007

Sale temps

L'été fini comme il avait débuté, sous la pluie. Ça sent la rentrée des classes et les feuilles mortes, la cueillette des champignons et les confitures, bref c'est un sale temps. Alors puisque je ne peux pas aller faire un tour au parc du coin, ou m'épuiser dans quelques ballades en vélo, autant faire un point sur mes sorties cinéma, et autant voir prévenir, je ne chôme pas.

Au mois de juillet, je vous avais recommandé, sans les avoir vus, Les Simpsons, le film et Ratatouille. Ces deux films d'animation remplissent leur contrat. Homer et sa bande nous donnent un épisode boosté pour le grand écran qui n'est pas boursoufflé et qui tient la route pendant 1 h 30 (et vous colle une chanson maudite dans le coin du cervelet, Spider-Pig). Les petits gars de Pixar, sous la houlette de Brad Bird, déjà responsable de la seule adaptation valable des 4 fantastique, Les Indestructibles, nous font faire une balade dans un Paris de carte postale, très kitsch, mais oh combien plaisant.

Si vous n'êtes pas très dessin animé, et que vous préférez les films de zombies, deux films à votre disposition. Fido, petite comédie inoffensive, mais très plaisante, sorte de petite soeur très sage de Shaun of The Dead. Moins délirante, moins drôle, mais qui réserve quelques bons moments.
Après Tarentino, c'est Roberto Rodriguez qui nous livre son film Grindhouse, Planète Terreurune variation sur le film de zombie, plus fun que l'opus de son pote, mais moins riche aussi. Un film plein d'explosion, de bimbo, et de gros flingues. Sans prétention, bien dans l'esprit des séries B (avec cependant un budget largement supérieur). Un bon film d'été.

Vous préférez des films plus sérieux, j'ai aussi. Interview de Steve Buscemi. Huis clos entre un journaliste politique et une actrice de série télé. Joute verbale, affrontement psychologique, et jeu de séduction. Stimulant après avoir passé son cerveau a la moulinette avec un bon blockbuster bien bête (au choix Transformers ou Les 4 fantastiques).
Chabrol revient, et la bourgeoisie lyonnaise en prend pour son grade dans La Fille coupée en deux. Mené par un trio d'acteur très à l'aise, en-tête Magimel en fils de famille à mèche et blazer, énervant au possible, bref parfait, drame sur la jalousie et l'amour, à moins que ce soit le contraire. Un Chabrol mineur, mais un Chabrol tout de même.

Vous en voulez encore. D'accord, deux pépites, deux films qui pourraient passer inaperçus entre les grosses sorties de l'été, deux films qu'il ne faut pas sacrifier. Caramel, le quotidien d'un salon de coiffure à Beyrouth. Un film sur les femmes amoureuses, sur la vie, et la difficulté de vivre dans un pays comme le Liban. C'est léger comme une bulle, et plein de mélancolie. Ça vibre, ça vit, ça fait plaisir.
Plus près de chez nous, Le Fils de L'épicier. Un film lumineux. Un film qui ne peut que vous arracher un sourire que vous garderez longtemps, même en découvrant le temps pourri à la sortie de la salle. Chlotilde Hesme, déjà rayonnante dans Les Chansons d'Amour illumine la pellicule. L'histoire est toute simple, comme le film. Il ne se veut pas une thèse sur la désertification des campagnes, ou sur la beauté de la nature par rapport à la froideur de la ville. Juste un petit film, juste et touchant.

lundi 6 août 2007

... et un jour

Tous les ans c'est la même histoire, je reviens de vacances avec un an de plus que quand j'étais parti. Cette année n'a pas dérogé à la règle. j'étais parti avec 33 ans au compteur, je rentre en ayant franchi les 34. Je ne me plains pas du temps qui passe. je dois reconnaître que je me sens mieux dans la trentaine que je n'étais dans la vingtaine. Je ne chante pas comme Aznavour Hier encore j'avais 20 ans avec des regrets dans la voix. J'aime plutôt ce que je suis aujourd'hui. Et je vis chaque passage à l'âge supérieur avec philosophie.
Quand j'ai eu 30 ans, ça ne m'a rien fait, tout le monde me disais que c'était un cap important, pourtant je n'ai pas vu de différence.
Quand j'ai eu 31 ans, ça m'a fait drôle, je me sentais vraiment rentrer dans la catégorie des petits trentenaires, mais ça n'a pas duré longtemps.
Quand j'ai eu 32 ans, pour la première fois je me suis senti adulte, plus mur dans ma tête, même si je continuais à jouer aux jeux vidéo sur ma GameBoy
Quand j'ai eu 33 ans, je me suis un peu méfié, c'était l'âge du Christ en croix, mais je n'ai rien d'un nouveau Messie, alors j'ai continué à avancer tranquillement.
Maintenant que j'ai 34 ans, je me sens un peu plus vieux, certes, mais c'est le lot de tout le monde, et pourquoi se prendre la tête avec quelque chose d'inévitable.
Allez, encore une fois Happy Birthday to me.

mercredi 25 juillet 2007

CFC#4

Si vous n'êtes pas totalement déconnectés de l'actualité en cette période estivale (en même temps ce n'est pas la chaleur qui nous ramolli le cerveau) vous savez sans doute que l'Assemblée Nationale en session extraordinaire examine en ce moment les premières mesures du gouvernement Sarkozy, dont celle sur le service minimum dans les services publics. Le contenu de ce projet de loi a déjà été commenté un peu partout dans le presse (généralement pour en dire grand bien) et je ne reviendrais pas dessus.
Cependant il y a une disposition de la loi à venir qui prête à rire. En ces temps peu réjouissant autant en profiter. Les employés qui souhaiteront faire grève devront se signaler 48h à l'avance auprès le leur direction, ceci pour permettre de mettre en place le remplacement des grévistes, et le service minimum donc. Rien de bien hilarant jusque là, si ce n'est que si le gréviste change d'avis et décide de venir travailler, il sera sanctionné.
Comme quoi cette loi n'est pas du tout destiné à remettre en cause le droit de grève, puisque les employés pourraient être puni pour n'avoir pas fait grève.
A bientôt pour des nouvelles du front de la connerie, un front où nul n'est à l'abris, ni vous, ni moi

mardi 24 juillet 2007

2 sur 4

Il y a quelques semaines, je vous donnais 4 idées cinéma pour cette période estivale. Je vous promettais de vous donner mon avis sur ces films une fois que je les aurais vu. A ce jour j'en ai vu la moitié, et je vais donc vous dire ce que je pense de ces deux.
Commençons par Harry Potter. Je ne suis pas fan du sorcier anglais. Je n'ai jamais lu un seul des livres de la multimillionnaire J. K Rowland ( je n'ai pas fini de lire Proust, et d'ailleurs je n'ai pas commencé). J'ai vu les deux premiers opus cinématographiques en salle, contre mon gré, et je me suis bien fait chier. Puis j'ai vu les épisodes 3 et 4 en DVD, par une longue après-midi pluvieuse. J'ai été surpris par la tonalité des films, plus sombres, plus mature, et donc plus intéressante pour moi. C'est sans doute en grande partie dû à Alfonso Cuaron, réalisateur du troisième film. Pour autant cela ne me poussait pas à retourner en salle pour suivre pendant deux heures les aventures initiatiques du boutonneux sorcier. Mais quand j'ai découvert que les Evangélistes américains détestaient Harry Potter, que certains illuminés voulait le faire interdire, que ce soit en livre ou en film, je me suis dit que, rien que pour le plaisir de ne pas être d'accord avec ces fous de Dieu j'irais voir le cinquième film de la série. Bien sûr c'est prévisible, bien sûr sans n'a aucun intérêt cinématographique, bien sûr ce sont deux heures que j'aurais pu passer à faire autre chose (comme finir le dernier Tom Sharpe que j'ai acheté), mais il y a pire que ce film (Die Hard 4 par exemple).

C'est avec beaucoup plus d'entrain que je suis allé voir Hot Fuzz. J'avais encore en t^te le délire Shaun of the Dead, et je me préparais à une bonne partie de rigolade. De ce côté là je n'ai pas été déçu. Ce n'est pas le même angle que Shaun, qui était moins une parodie du film de zombie, qu'un hommage décalé au genre, et donc pas le même humour. Là nous avons droit à une vraie parodie du film de flics à la Bad Boys 2 §( en beaucoup mieux que la grosse bouse de Micheal Bay). Ce n'en est pas moins jouissif. Tous les clichés du genre sont passé à la moulinette, jusqu'à la grosse baston finale, climax du film, et grand moment de n'importe quoi. Hot Fuzz est la comédie de l'été. Le film à voir absolument.

P.S. Pour en savoir plus sur Simon Pegg, le responsable de Hot Fuzz, et sa bande de potes, allez faire un petit tour du côté de Le Village

dimanche 22 juillet 2007

CFC#3

Vous vous souvenez peut-être de cette histoire, survenue il y a quelques années, d'une femme se vengeant des infidélités de son mari en lui coupant le pénis. C'était déjà douloureux à entendre, mais il y a peu une Anglaise est allée un peu plus loin.
Nous sommes donc en Angleterre, et Amanda qui a rompu avec son petit ami, Geoffrey, depuis quelque temps le retrouve lors d'une soirée chez des amis. La demoiselle et son ex s'étaient quitté en bon terme, et tout se passait bien jusqu'à ce que Amanda, légèrement prise de boisson demande à son ex de renouer les liens de leur histoire amoureuse. Geoffrey est un type sympa, mais il refuse les avances de son ancienne petite amie. Cette dernière furieuse de ce voir éconduite de la sorte, dégrafe la braguette de son ci-devant amant et tirant fermement sur l'un de ses testicule l'arrache, et l'avale. Ou du moins tente de la faire, puisqu'elle s'étouffe avec la gonade.
Malheureusement les médecins n'ont pas pu rendre son testicule à Geoffrey.
A bientôt pour des nouvelles du front de la connerie, un front où nul n'est à l'abris, ni vous, ni moi

dimanche 15 juillet 2007

As Time Goes By

Il existe un certain nombre se signes qui vous font réaliser que le temps passe, et que vous vieillissez. Les anniversaires, bien sûr, et le mien approche à grands pas, les cheveux blancs (même si j'en ai pas encore), le fait que les petits bobos passent moins vite (je me suis traîné un mal de dos pendant une semaine), et réaliser que l'on a eu son bac il y a 15 ans.
J'ai réalisé ça la semaine dernière, en croisant un élève du collège dans lequel je travaille, qui venait juste de passer, et d'obtenir son bac. Nous avons discuté quelques instants, et en le quittant, non seulement j'ai pris un coup de vieux en me rendant compte que je l'ai connu quand il était en 5°, et qu'il venait de me jeter gentiment à le figure que cela fait 15 ans que j'ai eu mon bac. Comme ça, l'air de rien, en passant. 15 ans déjà. C'était en 92, Mitterrant était Président, et Sarko encore rien. Internet ne signifiait rien pour personne. Les téléphones mobiles un gadget de Star Trek. Si j'avais le malheur de dire que j'étais fan de séries, on me prenait pour un retardé mental, dans le meilleur des cas. Bref la préhistoire. Ou tout le moins le moyen-âge.
15 ans se sont envolées, comme ça, sans que je m'en rende bien compte. Et maintenant j'ai presque 34 ans, j'ai mal au dos de plus en plus souvent, je vérifie chaque matin qu'aucun cheveux blanc n'est apparu pendant la nuit, et de jeunes "cons" me font remarquer que je vieillis. A part ça tout va bien.

mercredi 11 juillet 2007

CFC#2

Cela se passe aux USA. Même si la goujaterie des hommes est très équitablement répartie tout autour de la planète, le fait que cela se passe aux States à son importance. Vous le comprendrez à la fin.
Dans un couple tout ce qu'il y a de plus ordinaire, Madame Hemstead s'en va faire les courses pendant que monsieur Hemstead reste devant la télé. Pour que son épouse ne fasse pas le déplacement pour rien, Gary, car c'est son prénom, demande à Lisa, car c'est celui de sa femme, de passer par le bureau des permis de conduire pour aller chercher faire renouveler le sien (celui de monsieur, cela va de soi). Quand Lisa revient de ses courses, Gary lui réclame son permis. Tête en l'air, Lisa à oublié de passer par le chercher. Les femmes ne sont pas digne de confiance se dit Gary, tout en se grattant le scrotum devant le match de basket. Il aurait pu en rester là, mais il a décidé de donner une bonne leçon à son épouse. Il attrape donc son calibre 22, et tire sur sa femme.
Peut-être Lisa s'est-elle dit avant de succomber, qu'elle aurait mieux fait d'oublier de rapporter le permis de port d'arme de son cher époux?
A bientôt pour des nouvelles du front de la connerie, un front où nul n'est à l'abris, ni vous, ni moi

Source: Marianne n°532

mardi 10 juillet 2007

Plein Nord

Tout le monde autour de moi sait que je suis un grand consommateur de séries. Tout ceux qui sont venus chez moi ont été impressionnés par ma collection de DVD. Mes divers articles sur la LTE, puis pour Le Village sont une référence pour mes amis. En toute logique il vient un moment où La question arrive: « Qu'elle est ta série préférée ? »
Selon les cas je réponds sérieusement ou je biaise. Quand je biaise, je dis que je n'ai pas une série, mais plusieurs séries préférées, que j'aime beaucoup trop de séries pour n'en garder qu'une. C'est en parti vrai, mais si je biaise c'est surtout parce que quand je réponds sérieusement je vois passer un voile dans les yeux de mes interlocuteurs. Quand je répond sérieusement, je réponds: "Ma série préférée c'est Northern Exposure, Bienvenue en Alaska." Et je dois être le seul en France à avoir vu cette série. ET à avoir l'intégrale en DVD.
Je viens de revoir le dernier épisode de la série, avec la même émotion que lors de le première fois. En rangeant le DVd dans sa boite, je me suis demandé pourquoi une série de cette qualité n'avait jamais trouvé son public en France. Nous nous vantons d'être un pays éclairé, qui aime la littérature, qui soutient les Arts, et une série dans laquelle on cite aussi bien Freud que Truffaut, Jung que Welles, n'arrive pas à s'imposer, il doit y avoir un problème.
On dit qu'il vaut mieux être seul que mal accompagné, mais dans ce cas, j'aimerais avoir un peu de compagnie. Lisez ce que j'écrivais il y a quelques temps, et regardez les DVD. Vous ne le regretterez pas. Parole de Cicilien.

mardi 3 juillet 2007

Youpi!!!!

C'est les vacances.
L'occasion d'aller s'en mettre plein les yeux au cinéma (s'il ne fait pas beau, pour quoi rester dehors, s'il fait chaud c'est climatisé). Plein de films à voir, et quelques uns à ne pas manquer.
Deux films d'animation



Une bonne comédie

Un bon blockbuster

Rendez-vous dans quelques semaines pour mon point de vue, et après tout ce ne sera que mon avis.

mercredi 27 juin 2007

Des mots pour le dire

J'ai découvert tout récemment, par le plus grand des hasards, lors d'une visite, lors d'une flânerie dans une librairie, une collection de petits livres qui tourne autour des mots pour mieux les cerner. Cette série de livres à un joli titre, qui a lui tout seul mérite que l'on les ouvre: "Le Goût des mots".
Qu'ils se penchent sur l'origines des expressions(L'habit de fait pas le moine de Gilles Henry), s'amuse des synonimes (Un bouquin n'est pas un livre de Rémi Bertrand), s'amuse des mots, de leur sonorite et incongruité (Les mots qui me font rire de Jean-Loup Chiflet), remonte la généalogie des mots (Motamorphoses de Daniel Brandy) ou plonge avec délices dans les anciennes éditions du Larousse pour en extraire des perles (Que Faire des crétins de Pierre Enckell) ces livres sont un vrai bonheur pour qui aime les mots. Ils s'ouvrent au hasard, on y picore un passage comme on piocherais dans un bocal d'olives, un paquets de cacahuètes, et il est difficile de les reposer. Comme il est difficile de s'arrêter de se gaver d'olives, ou de cacahuètes.

mercredi 20 juin 2007

Pour Alain

Parce que je suis un gars bien, parce que je sais ce que c'est de perdre des élections (je me suis fait moi-même battre à celles des délégués du personnel), parce que je ne suis pas de ces journalistes qui se repaissent du malheur des autres, je vais aider le malheureux Alain Juppé qui a vraiment la lose en ce moment (et le moment dure depuis tout de même quelques années), en lui donnant un bon conseil : rien de vaut une bonne comédie pour oublier ses soucis.
Je vais même faire mieux et lui proposer deux comédies, qui ont pour point commun de me faire pisser de rire. Il n'y a donc pas de raisons qu'il n'en soit pas de même pour l'ex numéro deux du gouvernement Fillon 1.
D'un côté une valeur sûre de la comédie US, et donc méprisée en France où elle sort direct-to-video, Ricky Bobby avec le génialissime Will Ferrell. Jamais aussi bon que dans les rôles de crétins à l'égo surdimensionné (voir Présentateur Vedette) Will compose un pilote de course talentueux, mais bas de plafonds, entouré d'une famille tout aussi crétine. Il se retrouve en compétition avec un français homo et dandy interprété pare le non moins excellent Sasha Baron Cohen (Borat). Vous pouvez deviner ce que ce mélange peut donner en matière de grosse déconne, délire ne tout genre, et gag bien lourd. C'est jouissif, mais pas complètement idiot non plus, puisque comme souvent il y a un second niveau de lecture, une charge contre l'Amérique consumériste, repliée sur elle-même, sur les idées reçues des Texans républicains, et bien entendu sur l'administration Bush dans ses excès.
De l'autre une petite perle des années 70 au titre évocateur: Les vécés étaient fermés de l'intérieur. Le premier film de Leconte, avant qu'il ne se fasse connaitre grâce aux Bronzés. Adaptation des aventures de Bougret et Charolle, les enquêteurs créés par Gotlib dans sa Rubrique à Brac, et dont il a lui-même signé le scénario. Monument de l'absurde, du n'importe quoi, du non-sens à la française. Film mal aimé, parce que, c'est vrai, un peu brouillon, très maladroit, mais oh combien sincère et qui donc mérite d'être redécouvert dans une édition DVD collector, avec bonus à la hauteur du film (voire le dépassant).
Je ne garantit pas que ces deux DVD soient 100% écolo, mais le rire qu'ils provoquent est lui 100% bio.
Pas la peine de me remercier Alain, tout le plaisir est pour moi.

lundi 18 juin 2007

Arrêt, tout court

Je ne vais pas dire que c'est mon émission préférée, même si je la regardais tous les dimanches. Souvent je m'énervais devant mon écran de télé devant les donneurs de leçons qui s'asseyaient autour de la table de Schneidermann, sur le ton professoral de certains chroniqueurs, mais bon, comme je l'ai dit, tous les dimanches je regardais. Pourquoi ? Parce que c'était une des dernières émissions qui critiquaient les médias, qui osait poser des questions, qui tentaient de décrypter les stratégies médiatiques des hommes et femmes politiques, là où la plupart des autres chaînes se contentent de servir la soupe, d'ouvrir grand l'antenne, de faire du publireportage.
Alors d'apprendre que c'est fini, ça fait chier. Peut être pas autant que si l'on annonçait la fin de 7 jours au Groland, mais quand même. Fin d'un espace de liberté, fin d'un espace de mauvaise foi, fin d'une émission intelligente. Et c'est ça surtout qui me fait mal. C'est une émission intelligente qui s'en va. Une émission qui fait travailler le cerveau, et ne se contente pas de le mettre en disponibilité pour Coca-Cola (et accessoirement les discours politiques de la majorité présidentielle). Ils ne sont plus nombreux ces programmes. Il doit être possible de les compter sur les doigts d'une seule main. Et j'ai l'impression de perdre des doigts.

dimanche 17 juin 2007

Chronique du Front de la Connerie

Il y a bien longtemps, du temps où Jimmy s'appelait encore Canal Jimmy, où l'antenne s'habillait de chrome, où de belles Américaines traversaient l'écran, conduite par d'encore plus belles femmes, au son d'un solo de guitare, bref il y a bien longtemps, il y avait sur cette chaîne du câble une chronique que je ne ratais jamais : « Chronique du front de la connerie ». Presque tout était dans son titre. Philippe Alfonsi, qui en était la voix et la plume, semaine après semaine, traquait les infos insolites, les news étranges, les entrefilets dont personne ne parlait, mais qui révélaient à quel point notre monde marche sur la tête. Dans un style impeccable Alfonsi démontait ces petits morceaux d'actualité, les tournait en ridicule, ou plus exactement tournait en ridicules les acteurs de ces faits divers. J'aurais bien aimé que cette chronique existe encore pour entendre ce qu'aurait eu à dire Alfonsi de l'annonce des recherches de l'armée américaine sur une "bombe gay".
Donc le Pentagone, où les cerveaux ne manquent pas, à décider de se lancer dans l'étude d'une bombe chimique qui rendrait les soldats adverses gay. Lors d'un brainstorming, un petit malin a lâché: "Et si les soldats adverses étaient homos, ils se jetteraient les uns sur les autres sauvagement afin d'assouvir leurs pulsions sexuelles dégoûtantes. Ça nous faciliterait la tâche à nous, bons soldats hétéros américains." Il y a fort à parier qu'au début il s'est dit que ça ferait bien rire autour de la table, et que l'on passerait à autre chose. Mais les généraux, amiraux et autres hauts gradés autour de la table, ont pris la remarque au sérieux, et se sont dit: "Bon sang, mais c'est bien sûr, pourquoi n'y avons-nous pas pensé avant. Non seulement cela nous donnerait un avantage tactique, mais en plus ça redorerait notre blason auprès des redneck qui seraient ravis de nous voir casser du pédé." Le projet fut donc lancé. Les labos se mirent au travail à la recherche de la formule chimique de l'homosexualité.
Malheureusement, après des mois de dur labeur, le projet fut abandonné. Et accessoirement révélé dans la presse. Les associations gay ont eu vite fait de monter au créneau pour dénoncer une telle entreprise. Ce n'est pas tant qu'elles soient choquées que les militaires pensent que l'on puisse induire l'homosexualité chimiquement, ou que les gays ne sont pas capable de dominer leurs pulsions, mais du fait que les pontes du Pentagone aient pensé que les gays ne soient pas des militaires comme les autres, qui préfèrent faire la guerre pas l'amour.
A bientôt pour des nouvelles du front de la connerie, un front où nul n’est à l'abri, ni vous, ni moi.

lundi 11 juin 2007

Monochrome

C'est étrange comme j'ai l'impression, depuis quelques temps, de vivre dans une toile de Klein.Ceci n'est pas l'assemblée Nationale Française (quoique)

mardi 5 juin 2007

And now for something completly qui fait plaisir

Je n'osais plus y croire. Je l'espérais depuis longtemps, et enfin je l'ai. The Monty Python Flying Circus en DVD (avec sous-titres français, parce que même si je me débrouille en anglais, je ne pensais pas pouvoir suivre les délires de cette bande d'allumés sans l'aide de quelques sous-titres).
Qu'elle ne fut pas ma joie de découvrir en flânant dans les allées de ma FNAC, ces coffrets en import direct de la perfide Albion. Sans attendre une seconde j'ai mis deux des trois coffrets dans mon panier, et me suis dirigé prestement vers la caisse (en employant une marche stupide homologuée par le ministère du même nom). Une fois rentré à mon logis, j'ai glissé la galette dans mon lecteur DVD, et suis monté au 7° ciel en entendant le générique de cette émission mythique (qui fut le sujet de mon premier article pour Le Village, un peu d'autopromos ne fait pas de mal).
J'avais l'intention de regarder l'intégralité du DVD, mais après deux épisodes j'ai dû faire une pause pour soulager mes zygomatiques. 30 ans après les sketches de Cleese, Jones, Idle, Chapman, Palin, et Gilliam, n'ont rien perdu de leur capacité à me faire mourir de rire (bon il y a 40 ans je n'étais pas né, mais c'est tout comme). En plus, les copies sont superbes pour un programme de cet age.
Nobody expects the Spanish Inquisition,

lundi 4 juin 2007

Un foie, deux reins...

... et un cerveau, au moins une bonne raison de ne pas regarder les émissions de télé-réalité racoleuse.
Vous avez sans doute entendu parler la semaine dernière de ce programme de télé réalité néerlandais au cours duquel une femme atteinte d'un cancer en phase terminale allait choisir entre plusieurs candidats à la greffe celui qui allait recevoir un de ces reins. Les médias français, et internationaux, se sont fait largement le relai de cette émission, en criant plus ou moins fort au scandale, au voyeurisme, au chantage émotionnel.
Toute l'émission s'est déroulée selon le principe d'une bonne émission de télé-réalité, avec élimination des candidats, portraits tire larme, émotion facile, jusqu'a ce que le présentateur dévoile la supercherie. Il y eut le couplet sur le don d'organe, mais les candidats à la greffe sont repartis sans le rein promis, puisque seule la « donneuse » était dans le coup.
Pas un journaliste n'a mis en avant la possibilité que cela soit un vaste canular. Pas une n'a remis en question le fait qu'une telle émission puisse naitre dans le cerveau d'un homme de télé, et qu'il soit accepté par un directeur des programmes. La télé est allée tellement loin dans le voyeurisme, dans l'indécence, que plus rien ne puisse choquer.

Articles plus récents Articles plus anciens Accueil