mercredi 30 janvier 2008

36 15 code Kinenveut ou Les Deschiens c'était bien


Un bon indice que le temps passe, et que vous vieillissez, c'est quand vos références culturelles ne correspondent plus à celle des ados. Et quand vous travaillez au milieu de jeunes ados, vous vous le prenez avec encore plus de force dans la face. Exemple: Les Deschiens. Un jeune de 13, 14 ans ne sait pas qu'il y a quelques années, ils étaient une des références de l'humour Canal. Pour l'édification culturelle de la jeunesse de ce pays, voici quelques exemples de ce qui me faisait pisser de rire il n'y a pas si longtemps, et encore aujourd'hui.


Et le César... #2: Espérance

Deuxième volet de la série consacrée au futur César du cinéma français. Cette fois, penchons-nous sur une catégorie pleine d'optimisme, les espoirs.

Ne soyons pas galant et commençons par le MEILLEUR ESPOIR MASCULIN, les nominés sont :
Nicolas Cazalé dans Le fils de l'épicier
Grégoire Leprince-Ringuet dans Les chansons d'amour
Johan Libéreau dans Les témoins
Jocelyn Quivrin dans 99 F
Laurent Stocker dans Ensemble, c'est tout

Si j'avais le droit de voter, je choisirais Laurent Stocker. Dans l'adaptation (foireuse) du livre d'Anna Gavalda par Claude Berri, il est la meilleure idée. C'est difficile de ne pas être complètement ridicule dans ce rôle difficile et casse-gueule d'aristo coincé et begayeur. Il s'en sort avec les honneurs. Il apporte une humanité à un personnage un brin caricatural. Il est touchant, juste, émouvant, drôle, tendre. Bref parfait.
Comme je n'ai pas (encore) le droit de voter, et que je ne suis pas sûr que les votants me suivront dans mon choix, je dirais que le césar a de grandes chances de tomber entre les mains de Johan Libéreau. Acteur dans un film de Téchiné, film sur l'émergence du SIDA dans les années 80. Il part déjà avec de bons atouts en main. Et puis il est dans le seul film que je n'ai pas vu. Donc, je vais lui offrir le bénéfice du doute.


Passons au MEILLEUR ESPOIR FÉMININ, les nominées sont:
Louise Blachère dans Naissance des pieuvres
Audrey Dana dans Roman de gare
Adèle Haenel dans Naissance des pieuvres
Hafsia Herzi dans La graine et le mulet
Clotilde Hesme dans Les chansons d'amour

D'un côté il y a mon gros, très gros coup de coeur, l'actrice qui sans hésitation devrait avoir le trophée, et de l'autre la logique des votants de l'académie.
Je dirais donc, que devrait recevoir le trophée le 22 février prochain Hafsia Herzi, elle à eu des critiques dithyrambiques, elle joue dans le film d'un chouchou de la presse et de l'académie, et en plus, en toute objectivité, dans un film qui m'a laissé froid, elle a une vraie présence, et affiche un véritable talent.
Mais voilà, à la vérité, si ce n'est pas Clothilde Hesme qui gagne je ne serais pas content. Cette année, dans deux films, Les chansons d'amour et Le fils de l'épicier, elle a illuminé l'écran. Drôle et légère dans le film de Christophe Honoré, même dans les moments les plus noirs. Tout aussi aérienne dans le film de ... avec un petit quelque chose en plus, un brin de grâce supplémentaire qui fait toute la différence. Un véritable enchantement. Et mon césar du coeur.

vendredi 25 janvier 2008

Et le César....

La cérémonie annuelle de remise des César du cinéma français aura lieu le 22 février prochain. Pour ceux qui ne peuvent pas dire rien qu'en entendant une date, de quel jour il s'agit, ce sera un vendredi. Grosse nouveauté pour un évènement traditionnellement programmé le samedi. En dehors de ce changement de jour, la cérémonie sera, à n'en pas douter comme les autres années, longue, un peu soporifique, avec des discours convenus, et à la fin, il se trouvera toujours quelqu'un pour critiquer les choix des récipiendaires. Je ferais partie de cette bande de mauvais coucheurs qui ne sont jamais contents.
En attendant de revoir Antoine de Caunes tenter de dérider un des publics les plus difficiles de monde, je vais m'amuser pendant les prochaines semaines à faire mes pronostics et à donner mes favoris dans les catégories principales.
Je me pencherais donc sur les meilleurs acteurs et actrices dans un premier ou un second rôle, les meilleurs espoirs masculin et féminin, le meilleur premier film, le meilleur réalisateur et bien sûr le meilleur film. C'est du boulot. Et pour commencer, voyons donc voir le meilleur film étranger.

Les 5 nominés pour le MEILLEUR FILM ÉTRANGER sont:
4 mois, 3 semaines et 2 jours réalisé par Christian Mungiu
De l'autre côté réalisé par Fatih Akin
La nuit nous appartient réalisé par James Gray
Les promesses de l'ombre réalisé par David Cronenberg
La vie des autres réalisé par Florian Henckel von Donnersmarck

Bon, premier problème, je n'ai pas vu tous les films en lice. Donc pour donner mon favori, cela va se jouer entre La nuit nous appartient, Les promesses de l'ombre, et La vie des autres.
Pour ce qui est de mon pronostic, il me parrait que deux films sont susceptibles de l'emporter, 4 mois, 3 semaines et 2 jours, déjà palme d'or à Cannes, mais qui n'a pas rencontré le public lors de sa sortie en salle à l'automne, ce qui plait bien à une partie des membres de l'académie, et La vie des autres, déjà récompensés de par le monde, gros succès public et critique.
Mais mon favori ne fait pas parti de ces deux favoris. Mon choix se porte plutôt sur Les promesses de l'ombre de Cronenberg. Certes Cronenberg ne nous livre pas son meilleur film, certes il n'arrive pas à s'affranchir des codes du polar, à en faire autre chose, à les tordre, les détourner, les retourner pour nous offrir plus qu'un simple film noir. Il avait pourtant de quoi faire un vrai opéra crépusculaire, une vraie tragédie russe, mais trop timorée il ne va pas au-delà de son sujet. Pour autant, parce que c'est Cronenberg et pas le tâcheron de base, le film est plus que bon, il porte de vrais grands moments, de vraie putain de scène, dont l'époustouflante scène de fight dans le sauna (ceux qui l'on vue comprendrons, les autres iront la voir). Il mériterait donc un petit césar. À défaut d'un vrai, il a le mien.

lundi 21 janvier 2008

Oui, je ne crois pas

Encore Sarko !
Je sais, ça fait beaucoup. Mais le bougre occupe tellement le terrain, et dit tant de connerie, qu'il est difficile de ne pas en relever une de temps en temps.
Le président du pouvoir d'achat s'est donc répandu par deux fois, au Vatican et à Ryad, sur Dieu et la religion. Par deux fois il a ébranlé les bases de la laïcité.
Devant Benoit XVI, le pape du retour au traditionalisme, à la messe en latin et aux doctrines d'avant Vatican II, Sarkozy, en plus de consulter ses SMS après être arrivé 20 minutes en retard, a dit que "dans la transmission des valeurs et dans l’apprentissage de la différence entre le bien et le mal, l’instituteur ne pourra jamais remplacer le pasteur ou le curé parce qu’il lui manquera toujours la radicalité du sacrifice de sa vie et le charisme d’un engagement porté par l’espérance". Autant dire que les institutrices sont disqualifiées d'office, leur nature féminine aurait tendance à pervertir les valeurs.
Au-delà de la blague, cette déclaration est injurieuse pour les instituteurs, dont les compétences sont remises en cause, et pour le principe de laïcité, instaurée au XIX° siècle par Jules Ferry, en retirant aux soutanes le monopole de l'instruction afin d'éviter que les jeunes enfants ne soient endoctrinés, et qu'ils puissent choisir librement de croire ou pas. Les valeurs enseignées par les instituteurs laïcs sont celles de l'ouverture d'esprit, du respect des croyances, et de la liberté d'opinion. En quoi ces valeurs seraient moins nobles, moins importantes, et moins bien transmises du fait que les instituteurs non pas fait le choix du sacrifice...

Non content de son discours à Rome, le président Sarkozy en a remis une couche lors de son voyage dans les Émirats. Dans ces pays musulmans, le président à réaffirmer haut et fort son attachement à la religion, et la supériorité du croyant sur le non-croyant.
"Finalement, le Dieu unique des religions du Livre.
Dieu transcendant qui est dans la pensée et dans le cœur de chaque homme.
Dieu qui n’asservit pas l’homme, mais qui le libère.
Dieu qui est le rempart contre l’orgueil démesuré et la folie des hommes.
Dieu qui par-delà toutes les différences ne cesse de délivrer à tous les hommes un message d’humilité et d’amour, un message de paix et de fraternité, un message de tolérance et de respect
."
Cette envolée, ce presque prèche, est en contradiction, une nouvelle fois, avec les valeurs de la république laïque qu'est la France. La laïcité, ni positive, ni quoi que ce soit d'autre, le terme ce suffit à lui même, la laïcité donc, ce n'est pas le refus de la religion, la lutte contre la religion, mais la liberté donnée à chacun de choisir. De croire, ou pas. La liberté de vivre ses croyances, quel que soit la religion ou le culte choisi. L'assurance qu'aucune religion ne sera favorisée, ou défavorisée. L'absence de pression de la part des autorités publiques pour qu'un culte soit encouragé.
Le discours de Sarkozy est non seulement une offense aux non-croyants, qui en l'absence de Dieu dans leur coeur ne pourraient pas être libre, de pourraient pas comprendre la fraternité, la tolérance et le respect, il est également une offense aux principes républicains, le président de la République française se faisant porte étendard de la religion (catholique en l'occurrence, même si aucune référence directe n'y est faite).
Jamais De Gaulle, pourtant fervent catholique n'a fait allusion à la religion, Chirac en son temps s'est fait aussi défenseur des principes de laïcité. Ces principes qui sont au coeur de la République. Je ne crois pas. Et j'aimerais continuer à le faire, sans être considéré comme un sous-citoyen, voire un sous-homme.

lundi 14 janvier 2008

Perte de vitesse

Il en va de la politique spectacle comme de n'importe quel spectacle, quand le public n'aime pas, il faut changer de musique. C'est donc ce qu'à fait M. Nicolas Sarkozy, président de tous les français, la semaine dernière, lors d'une conférence de presse en son palais de l'Elysée.
Convié à cette manifestation tout ce que le monde médiatico-journalistique compte de belles plumes et de beaux parleurs. Le ban et l'arrière-ban des journalistes politique, français et étrangers, ce qui représente tout de même plus de 600 personnes. Il y avait de quoi se réjouir de voir ce petit monde réuni dans les salle des fêtes du palais présidentiel pour écouter la parole de notre chef de l'Etat.
Mais voilà, malgrè le SarkoShow élyséen, la côte de popularité du président baisse, baisse, baisse. Pourquoi ? Oui, pourquoi, alors qu'il est partout, qu'il gère tout, qu'il s'étale dans les médias, à côté du Pape, des Emirs, de Tony Blair, et bien sur de Carla ? Comment se fait il que notre très cher Nicolas, trouve de moins en moins grace aux yeux des français ?
Serait-ce parce qu'alors que ses citoyens tirent la langue pour boucler les fins de mois, Nicolas se pavane en Egypte et Jordanie, voyage dans des jets, dort dans des palaces, arbore des montres de luxe, et un top-model accessoirement héritière à son bras ?
Je n'ose penser que les français ne s'en tiendraient qu'ç ces bases considérations économiqes, matérialietes, mercantiles, pour juger celui qui se voulait "le président du pouvoir d'achat". Ce serait bien triste.
Peut-être que cette baisse de popularité n'est que passagère, une sorte de blues d'après les fêtes, quand le ciel est bas et qu'il pleut sur Nantes, et partout ailleurs, quand les sapins morts jonchent les trottoirs des villes...
Espérons que tout ira mieux demain, ou après demain.

mercredi 9 janvier 2008

(re)lectures

Se plonger dans un livre que l'on a déjà lu, c'est un peu comme retourner dans une maison de vacances, un endroit que l'on connaît et dans lequel on se sent bien. On s'y installe confortablement, on est en terrain familier, mais, par moment, on peut être surpris par le coucher de soleil que l'on observe assis sous la véranda, par le crépitement des bûches dans la cheminée, par les vents qui viennent secouer les volets pendant la nuit, par le moelleux du matelas, tout ces petits détails que l'on avait oubliés au fil des mois...
Dans un livre que l'on a lu, même si on connaît l'intrigue, l'histoire, le déroulement, au hasard d'une page, on peut de nouveau être surpris par une phrase que l'on avait oubliée, un chapitre qui parait nouveau, des passages que la mémoire avait omis d'enregistrer.
Depuis quelques semaines je me suis replongé dans deux livres de Martin Winckler, Les Trois Médecins et La Maladie de Sachs. Si ce n'était que la seconde fois que je lisais le premier, c'était la cinquième ou sixième fois que je retournais dans le second. Il porte d'ailleurs les stigmates de ces nombreuses lectures, traces de doigts sur les pages, couverture salie, tranche cassée... Pourtant, alors que je devrais le connaître par coeur, il m'arrive encore d'être étonné de ne pas me souvenir de certains chapitres, de certains passages. C'est aussi pour cette raison, en plus du plaisir que j'ai à chaque fois de le lire, que j'y retourne presqu'une fois par an, parce qu’à chaque fois, au milieu de ces pages familières, il m'arrive de me retrouver dans la position d'un lecteur qui viendrait juste d'ouvrir ce livre pour se plonger pour la première fois dans cette histoire.

samedi 5 janvier 2008

CFC #10

Pour commencer cette année 2008, une nouvelle fois bonne année à tous, quoi de mieux que de rependre un peu de CFC ? Cela faisait longtemps que je n'avais pas pris la peine de pointer du doigt les conneries de notre monde contemporain.
Comme souvent ces derniers temps il ne faut pas chercher bien loin pour trouver de quoi alimenter un billet de ce blog, et il suffit de se tourner vers notre très cher hyperprésident. Sa dernière idée : noter les ministres. Il ne lui suffit plus de les garder dans son ombre, il faut maintenant qu'il leur mette une note. Ou plutôt qu'une agence privée leur mette une note. Sur le principe, le fait que les ministres de la République rendent des comptes n'est pas mauvais, mais dans les faits les ministres n'ont pas de compte à rendre qu'aux citoyens, et donc à leurs représentants élus, les parlementaires. C'est d'ailleurs leur rôle, demander des comptes au gouvernement, à travers les questions au dit gouvernement, et les diverses commissions de l'Assemblée Nationale.
La décision de notre Hyperprésident n'est qu'une nouvelle démonstration de sa toute-puissance, et une insulte faite à l'Assemblée Nationale.
Au-delà de cet affront, il faut aussi se pencher sur les critères de ces évaluations. Le ministre de la Culture sera jugé sur la fréquentation des musées et la part de marché du cinéma français. Comme si le ministre était responsable de la fréquentation des salles de cinéma, et de l'attrait des musées. Le ministre des Affaires étrangères sera noté sur l'assiduité des autres ministres aux conseils des ministres européens. Est-ce que le ministre de la Santé sera noté en fonction du nombre de rhume et de la température anale moyenne des citoyens ? Le ministre de la défense en fonction du nombre de pompes effectué par les soldats ? Et le ministre de l'immigration et de l'identité nationale en fonction du nombre d'expulsions ? Oups, pour ce dernier point c'est le cas...
À bientôt pour des nouvelles du front de la connerie, un front où nul n'est à l'abri, ni vous, ni moi

mardi 1 janvier 2008

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