lundi 30 octobre 2006

Elvis est vivant... et il n'est pas content


Le terme de film culte est très souvent employé à tort et à travers. Pour peu qu'une ou deux répliques s'installent dans les cours de récréation, qu'elles soient reprises par les guignols ou la presse, n'importe quel navet ayant eu un peu de succès se voit qualifier de film culte.
Bubba Ho-Tep est un vrai film culte, lui. Avant de sortir en salle en France l'hiver dernier, il s'était baladé de festival en festival, créant un "buzz" énorme parmi la petite communauté des cinéphiles amateurs de curiosités.
L'histoire: Dans une maison de retraite minable du Texas, le King, Elvis Presley himself, attend la mort et une éventuelle érection. Tout le monde le croit fou, car on le sait bien Elvis est mort des excès de consommation de beurre de cacahuètes depuis longtemps. Le seul à la prendre au sérieux est JFK. Ou celui qui dit être le Président Kennedy. On voudrait bien le croire s'il n'est pas noir. D'après lui, c'est une manoeuvre de la CIA pour la faire taire.
Tous deux pourraient couler des derniers jours heureux, ou presque, si une momie égyptienne de passage n'avait pas élu domicile elle aussi dans l'hospice, et, pour survivre, n'aspirait pas l'énergie vitale des pensionnaires par l'anus.
Elvis et JFK décident qu'il est temps de faire quelque chose pour la maison de retraite, même si la maison de retraite ne fait pas grand chose pour eux.
Cette histoire improbable aurait pu donner un nanar, mais grâce au talent de Don Coscarelli, l'énergie de Bruce Campbell génial en Elvis grabataire, et l'enthousiasme du reste de l'équipe cela donne un petit bijou à la fois drôle et émouvant.
À la fois film d'horreur soft, comédie déjantée, réflexion sur la vieillesse et les mythe d'une Amérique oubliée, Bubba Ho-Tep est un grand film, prouvant qu'avec un budget ridicule, mais un vrai talent on peut réaliser un petit chef d'oeuvre. Et un vrai film culte.

mercredi 25 octobre 2006

Le film il est beau, le disque il est gentil (et inversement)

Parmi les films réalisés par Jean Yanne, nombreux sont ceux qui ont pris un coup de vieux. Trop marqués par l’esprit de l’époque à laquelle ils ont été tournés (Les Chinois à Paris, Chobizenesse, ou Je te tiens, tu me tiens par la barbichette par exemple) ils sont aujourd’hui très daté, et plus très drôle. Un seul reste aujourd’hui aussi percutant que lors de sa sortie (et je dis ça avec d’autant plus d’aplomb que je n’étais pas né) et aussi drôle: Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil.
Critique acerbe de la radio (que l’on peut facilement transposer aujourd’hui dans le milieu télévisuel) le film dénonce le pouvoir de la publicité, la lâcheté des dirigeants de chaine, la servilité des journalistes, et l’opportunisme général des médias. Féroce et hilarant, méchant, mais jamais bête, il mérite d’être vu, revu, et revu. Ce qui est possible depuis deux ans grâce au DVD très bien fait.
Un autre atout du film est sa bande originale, signée par Michel Magne pour la musique, et Yanne pour les paroles des chansons. Petit bijou d’irrévérence ce disque est tout aussi indispensable que le DVD. Duo parfait à avoir sur ces étagères.

mardi 17 octobre 2006

Cacahuètes


Tout le monde connait Snoopy. Parfois sans jamais avoir lu un seul strip des Peanuts. Il fait, au même titre que Charlie Brown, parti de ces référent culturel commun, il a une place dans l’inconscient collectif, c’est une icone moderne, un exemple de la pop culture.
Tout le monde connait Snoopy, mais combien sont ceux qui ont eu l’occasion de lire les premiers strip de Shulz? Grace soit donc rendue aux éditions Dargaud qui ont la très bonne idée de reprendre l’édition des l’intégrale des Peanuts. Entammée l’an dernier avec un premier tome couvrant les années 1950 à 1952, cette intégrale se poursuit avec un deuxième tome regroupant les deux années suivantes 53 et 54.
Le dessin s’affirme, la petite bande prend forme, et si Snoopy ne ressemble pas encore a ce que l’on connait, il ne marche pas debout, ne dort pas sur sa niche, ses reflexions font déjà le sel de ce morceau d’histoire de la bande dessinée.
C’est un vrai bonheur que de se (re)plonger dans ces pages, véritable voyage dans l’histore américaine. Le seul reproche, le rythme de parution qui devrait être un petit peu plus rapide.

mardi 10 octobre 2006

Petite pensée...

En cette période de pré-campagne présidentielle...
"En politique, il faut donner ce qu'on n'a pas, et promettre ce qu'on ne peut pas donner"
Louis XI

Plaisir coupable


On peut aimer passionnément Star Trek au point d’avoir une étagère réservée à la collection complète des DVD, séries et longs métrages, avoir vu une dizaine de fois l’intégrale de Babylon 5, y compris les téléfilms, se passer en boucle Farscape, attendre fébrilement les nouveaux épisodes de Battlstar Galactica, et regarder Stargate: SG1.
Alors oui c’est de la SF au rabais, une série formatée, sans audace, répétitive, sans mémoire. Oui je reconnais qu’en dix ans d’existence il n’y a pas eu de vrai arc narratif, de mythologie digne de ce nom, d’épisode vraiment mémorable. Et pourtant, je suis cette série. Pire encore, je regarde également Stargate Atlantis, qui est encore pire que sa grande soeur.
Mais voilà, Stargate est la seule série de SF diffusée sur une chaine hertzienne en clair. Jamais Farscape, Star Trek, Babylon 5 ou Battlestar Galactica n’ont eu droit à un tel traitement. Fautre de grive ans mange du merle. Et puis le foie gras, les truffes, le caviar c’est délicieux certes, mais un jambon purée c’est pas mal non plus, moins raffiné, mais nourrissant.
Donc, je regarde Stargate: SG1 et Atlantis, je sais que c’est mauvais, mais j’assume.

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