mercredi 26 septembre 2007

Enfin...

Depuis que j'ai découvert Philippe Caubère, depuis que j'ai découvert Le Roman d'un Acteur, depuis Les enfants du Soleil, j'attendais ce DVD. Bon d'accord, au début j'attendais que les films sortent en salle, puis qu'il soit édité en VHS, et depuis quelques années depuis les premiers titres en DVD, j'attendais d'avoir enfin l'intégrale du Roman et pouvoir, pendant des vacances, me faire les 11 films d'affilée. Suivre pendant plus de trente heures les aventures de Ferdinand Faure sur ma télé, après les avoir débuté sur grand écran.
Et voilà, après ces longues années d'attente, après avoir douté de voir enfin ce jour, arrive le dernier coffret, les trois derniers spectacles, les trois derniers films. La Belgique 2, soit Le Champ de Betteraves, Le Voyage en Italie et Le Bout de la Nuit, est enfin disponible.
Si vous n'avez jamais vu un seul spectacle de Caubère, si vous ne connaissait pas son immense talent (surtout oubliez, si vous l'avez vue, sa « performance » dans Truand) demandez les premiers spectacles en DVD, et plongez-vous dans ce Roman scénique. Je suis prêt à parier que vous ne demanderez qu'à allez jusqu'au bout, jusqu'à la fin de cette aventure, et une fois ce chemin parcouru, vous demanderez plus, toujours plus, que les autres spectacles sortent aussi en DVD, que tout Caubère puisse être vu, pas seulement dans les salles de théâtre, mais par un public plus large. Il le mérite.

dimanche 23 septembre 2007

Pas un mot

1923 - 2007

lundi 17 septembre 2007

CFC #8

On ne va pas dire que l'on n'était pas prévenu. Pendant sa campagne électorale, le candidat Sarkozy avait déjà parlé, soulevant des protestations de toute part, enfin sauf dans son camp, de la création d'un ministère de l'immigration et de l'identité nationale (se défendant de son audace en déclarant que tous les autres pays européens possédaient un tel ministère, soulevant une nouvelle fois une contre-vérité, qui suscita peu de réactions dans la presse, mais c'est une autre histoire).
Donc Brice Hortefeux, ministre en charge de l'immigration, l'identité nationale et l'intégration, a rappelé à l'ordre les préfets, après s'être lui-même fait remonter les bretelles par le Président, parce qu'il manquait 25000 expulsés dans les comptes de 2007. Hortefeux a demandé à ses préfets de faire du chiffre. L'immigré en situation irrégulière n'est plus un individu à part entière, mais un chiffre, une ligne dans un bilan, une statistique ministérielle. C'est sûr que ça fait moins choquant de parler de chiffres plutôt que d'être humain, de familles, d'hommes, de femmes, d'enfants (comme le petit Ivan qui s'est défenestré).
Si cela ne suffisait pas, le député Mariani a décidé de proposer un amendement à la loi sur l'immigration qui doit être présenté au parlement, cet amendement viserait à demander des tests ADN lors des procédures de rapprochement familial. Je n'ose imaginer qu'elle sera la prochaine étape.
À bientôt pour des nouvelles du front de la connerie, un front où nul n'est à l'abri, ni vous, ni moi

Bee Seing You

Cette année Le Prisonnier à 40 ans. La mère de toute les séries cultes, les vraies, pas celles que nous vend la presse télé, pas les série à la mode qui ne seront rien dans 5 ans, alors dans 40 ans... Pour beaucoup, dont je suis, Le Prisonnier est un monument de la fiction télé, une oeuvre majeure, qui 40 ans après a garder toute sa force, son originalité, sa pertinence. Elle fait partie des séries qui m'ont fait aimer le genre, des séries que je ne me lasse pas de revoir, des séries essentielle dans l'histoire de la télé.
Pour fêter cet anniversaire, un autre grand amateur de série, Martin Winckler, sort un nouveau livre: Le Numéro 7 qui prend comme décor le village de Portmeirion, le lieu de tournage de la série, au moment où les fans de la série se réunissent pour célébrer les 40 ans de l'oeuvre de Patrick McGoohan. Thriller dans l'univers pharmaceutique, hommage à la série culte (et à d'autres que les amateurs reconnaitrons), mise en abîme des thèmes de ladite série, Le numéro 7, est tout cela. Pour les fans et les autres c'est avant tout un vrai roman populaire (dans le plus beau sens du terme), d'aventure, et aussi politique.

jeudi 13 septembre 2007

Ils reviennent...

...enfin presque
Bon d'accord Daniel Schneidermann et ses copains se la jouent un peu parano en page d'accueil (vous imaginez Drucker, Toussaint et Ardisson se liguant pour tuer Arret sur image), mais quand on voit comment la presse et les médias ferment les yeux, et répandent la bonne parole du président, c'est bon de retrouver un regard critique, un autre son de cloche, de vrais journalistes.

samedi 8 septembre 2007

Ovale, oh désespoir

En 1998 je me foutais de la coupe du monde de football. Il n'y a pas de raison que je ne me foute pas de l'actuelle coupe du monde de rugby. Ce n'est pourtant pas facile d'échapper à l'événement sportif de cet automne. Pas seulement parce que j'habite à côté d'un des stades qui va accueillir 4 matches. Il est partout le ballon ovale, télé, radio, presse, pub, dans la rue, partout je vous dis. Le pire c'est qu'il est quasi impossible de dire que l'on ne va pas regarder les matches sans devenir un dangereux terroriste anti-français. Si seulement ce n'était que pour le rugby, et pour un mois et demi. Je ne regarde jamais aucun sport à la télé, je ne lis pas les pages sportives des journaux, je ne sais rien d'aucun sport, quel qu'il soit. Et ça me vaut d'être ostracisé tant il n'est pas permis de ne pas aimer le sport de nos jours, et surtout de ne pas vibrer à l'unisson devant les exploits de l'équipe nationale. N'en déplaise aux supporters je n'ai pas regardé le premier match de cette coupe du monde de rugby, tout comme le soir de la finale de 1998 je regardais un DVD. Pendant cette compétition je vais regarder Twin Peaks, enfin en DVD, et d'autres séries. Même si je les ai déjà vues, plusieurs fois pour certaines, je prendrais plus de plaisir que devant des brutes se battre pour un ballon ovale.

mercredi 5 septembre 2007

Je suis malade

Sicko, le nouveau film de Michael Moore est assuré de faire à nouveau un succès en France. D'une part parce que nous gardons un esprit antiaméricain très fort, même si notre président voudrait se rapprocher de Georges Walker Bush, et d'autre part parce que Moore donne du système de santé français une image plus que flatteuse.
Il est vrai que comme d'habitude Moore réussi son coup, brosser un portrait effarant du système de santé US au travers de témoignages et exemples édifiants, de comparaisons peu flatteuses et un solide sens de l'humour. Mais utiliser les larmes des "victimes" des assurances de santé, si l'on ne peut pas remettre en cause leur sincérité, dans leur accumulation n'offrent pas une vraie réflexion, mais sont un recours à l'émotion facile, tout le monde le sait comparaison n'est pas raison, et Moore en visitant le Canada, l'Angleterre et la France évite de pointer du doigt les défauts des systèmes de santé (pas un mot par exemple du "trou" de la sécu, des difficultés des bénéficiaires de la CMU (couverture médicale universelle ) pour trouver un médecin. Que dire aussi de la dernière partie du film, où les "héros du 11 septembre" vont se faire soigner à Cuba, par de gentils médecins, et pour 0$, alors que les États-Unis les laissent mourir ? Moore évite de parler de la situation politique de Cuba, de l'état de pauvreté de la population, des conditions déplorables pour la liberté d'expression. Il ne ressort de ces séquences que l'idée que Cuba est un paradis sur Terre pour les malades, les infirmes, les indigents.
Sicko, comme les autres "documentaires" de Moore, pèche par son manque de rigueur, son recours au rire et à l'émotion pour mettre le spectateur dans sa poche, et une vision simpliste de la politique. Pour autant Moore, dans une Amérique conservatrice peut encore s'exprimer, critiquer, gratter là où ça fait mal, faire peur aux puissants, politiques ou financiers. En ce moment en France ce genre de trublion manque, la presse dans sa quasi-totalité n'a d'yeux que pour Notre Président, son action, sa parole, et peu de voix se font entendre pour apporter, sinon une critique, du moins un autre son de cloche, rien que pour cela Sicko fait du bien. Par les temps qui courent ce n'est pas du luxe.

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