dimanche 26 août 2007

CFC #7

C'est fou comme le front de la connerie avance ces derniers temps. Ou bien est-ce moi qui fais plus attention ?
Quoi qu'il en soit, samedi dernier, en plein été, voilà que les SDF refont parler d'eux. Non les Don Quichotte n'ont pas investi les quais de la Seine (au fait que sont-elles devenues ces jolies tentes qui avaient fleuris en décembre dernier). En général, quand les sans-abris font la une des journaux au mois d'août, ce n'est pas pour nous alerter sur les conditions de vie des laissés pour compte, c'est qu'un maire à eu une bonne idée pour rendre les rues de sa ville plus accueillantes. Pas pour les dits SDF, mais pour les touristes.
Cette fois-ci c'est le premier magistrat de la bonne ville d'Argenteuil qui s'est dit que son centre-ville serait sans doute plus joli s'il n'y traînait plus ces bandes de sans-abris disgracieuses. Comment faire pour faire partir cette chienlit ? Là dans son cerveau d'élite nait une idée magnifique : utiliser un répulsif. Comme pour les animaux. Une bonne dose de "Malodore" dans les lieux de "villégiature" des SDF, et ces derniers indisposés par l'odeur iront planter leur campement plus loin, de préférence hors de vue des bons citoyens d'Argenteuil. Pour le moment les services municipaux chargés de répandre le répulsif ont refusé de s'acquitter de la tâche confiée par la maire. Pour combien de temps ?
À bientôt pour des nouvelles du front de la connerie, un front où nul n'est à l'abri, ni vous, ni moi

mercredi 22 août 2007

CFC #6

Le culte à notre überprésident continue dans les pages de Paris-Match. Pas question de nuire à l'image du président jeune et sportif, à athlétique et énergique. Déjà coupable d'une indélicatesse il y a quelques années en publiant la photo de Cécilia avec son ami du moment, qui avait coûté sa place au directeur de la rédaction de l'époque, hors de question de laisser passer dans ses pages de bourrelets disgracieux sur le corps d'Apollon de notre leader charismatique. Hop un petit coup de Photoshop et revoilà notre bien beau Nicolas.
Dans quelques années, ils pourront lui ôter ses rides, ses cheveux blancs, et autres tracent du temps qui passe qui ne peuvent pas marquer un être exceptionnel comme lui.
À bientôt pour des nouvelles du front de la connerie, un front où nul n'est à l'abri, ni vous, ni moi

Linus, forever

Avant l'été, ej me suis fait un cadeau, le troisième tome de l'intégrale des Peanuts de Charles Shulz, couvrant les années 55 et 56. C'est au cours de ces deux années que la bande des Peanuts accueille mon personnage préféré de la bande: Linus. Si le petit frère le Lucy, l'enquiquineuse préféré de Charlie Brown, apparaît pour la première fois dans le tome précédent, c'est dans celui ci qu'il commence à parler, et qu'il livre ses premières considération sur le monde. Le plus jeune membre de la bande est aussi le plus philosophe, le plus curieux, le plus touchant. Du haut de son jeune âge il porte un regard innocent sur le monde, encore émerveillé, mais déjà mature. Il mêle une naïveté à une forme de gravité. Comme tout les autres membres des Peanuts, dans un univers où les adultes sont absent, il est obligé de grandir plus vite qu'un enfant normal. Il développe des talents qui rendent jaloux Charlie Brown (pour les bonhommes de neiges, les châteaux de sable et les puzzle) mais à besoin de sa couverture pour se sentir en sécurité, et plus tard il ne croira pas au Père Noël mais attendra à chaque Hallowenn la Grande Citrouille.
Bref, rien que pour assister aux vrai début de ce personnage, le troisième tome est indispensable. En attendant le quatrième et les suivants

CFC #5

Je ne prétends pas sortir un scoop, je ne suis pas certain que ce soit une histoire vraie, si ce n'est pas le cas je ne sais pas si c'est mieux tant cela sonne juste. Je suis sûr que cette histoire a déjà dû faire plusieurs fois le tour du monde, mais quand je l'ai lu dans Une Vie Française de Jean-Paul Dubois, j'ai éclaté de rire, et je ne résiste pas à l'envie de l'inscrire dans les Chroniques du Front de la Connerie.

TRANSCRIPTION D'UNE COMMUNICATION RADIO ENTRE UN BATEAU DE LA US NAVY ET LES AUTORITÉS CANADIENNES AU LARGE DE TERRE-NEUVE.
Américains : Veuillez dévier votre route de 15° nord pour éviter une collision. À vous.
Canadiens : Veuillez plutôt dévier votre route de 15° sud pour éviter une collision. À vous.
Américains : Ici le capitaine d'un navire des forces navales américaines. Je répète : veuillez modifier votre course. À vous.
Canadiens : Non, veuillez, VOUS, dévier votre course, je vous prie. À vous.
Américains : ICI C'EST UN PORTE-AVION USS LINCOLN, LE SECOND NAVIRE EN IMPORTANCE DE LA FLOTTE NAVALE DES ÉTATS-UNIS D'AMERIQUE. NOUS SOMMES ACCOMPAGNÉS PAR TROIS DES DESTROYERS, TROIS CROISEURS ET UN NOMBRE IMPORTANT DE NAVIRES D'ESCORTE. JE VOUS DEMANDE DE DÉVIER VOTRE ROUTE DE 15° NORD OU DES MESURES CONTRAIGNANTES VONT ÊTRE PRISES POUR ASSURER LA SÉCURITÉ DE NOTRE NAVIRE. À vous.
Canadiens : Ici c'est un phare. À vous.
Américains : Silence.
A bientôt pour des nouvelles du front de la connerie, un front où nul n'est à l'abris, ni vous, ni moi

lundi 20 août 2007

Sale temps

L'été fini comme il avait débuté, sous la pluie. Ça sent la rentrée des classes et les feuilles mortes, la cueillette des champignons et les confitures, bref c'est un sale temps. Alors puisque je ne peux pas aller faire un tour au parc du coin, ou m'épuiser dans quelques ballades en vélo, autant faire un point sur mes sorties cinéma, et autant voir prévenir, je ne chôme pas.

Au mois de juillet, je vous avais recommandé, sans les avoir vus, Les Simpsons, le film et Ratatouille. Ces deux films d'animation remplissent leur contrat. Homer et sa bande nous donnent un épisode boosté pour le grand écran qui n'est pas boursoufflé et qui tient la route pendant 1 h 30 (et vous colle une chanson maudite dans le coin du cervelet, Spider-Pig). Les petits gars de Pixar, sous la houlette de Brad Bird, déjà responsable de la seule adaptation valable des 4 fantastique, Les Indestructibles, nous font faire une balade dans un Paris de carte postale, très kitsch, mais oh combien plaisant.

Si vous n'êtes pas très dessin animé, et que vous préférez les films de zombies, deux films à votre disposition. Fido, petite comédie inoffensive, mais très plaisante, sorte de petite soeur très sage de Shaun of The Dead. Moins délirante, moins drôle, mais qui réserve quelques bons moments.
Après Tarentino, c'est Roberto Rodriguez qui nous livre son film Grindhouse, Planète Terreurune variation sur le film de zombie, plus fun que l'opus de son pote, mais moins riche aussi. Un film plein d'explosion, de bimbo, et de gros flingues. Sans prétention, bien dans l'esprit des séries B (avec cependant un budget largement supérieur). Un bon film d'été.

Vous préférez des films plus sérieux, j'ai aussi. Interview de Steve Buscemi. Huis clos entre un journaliste politique et une actrice de série télé. Joute verbale, affrontement psychologique, et jeu de séduction. Stimulant après avoir passé son cerveau a la moulinette avec un bon blockbuster bien bête (au choix Transformers ou Les 4 fantastiques).
Chabrol revient, et la bourgeoisie lyonnaise en prend pour son grade dans La Fille coupée en deux. Mené par un trio d'acteur très à l'aise, en-tête Magimel en fils de famille à mèche et blazer, énervant au possible, bref parfait, drame sur la jalousie et l'amour, à moins que ce soit le contraire. Un Chabrol mineur, mais un Chabrol tout de même.

Vous en voulez encore. D'accord, deux pépites, deux films qui pourraient passer inaperçus entre les grosses sorties de l'été, deux films qu'il ne faut pas sacrifier. Caramel, le quotidien d'un salon de coiffure à Beyrouth. Un film sur les femmes amoureuses, sur la vie, et la difficulté de vivre dans un pays comme le Liban. C'est léger comme une bulle, et plein de mélancolie. Ça vibre, ça vit, ça fait plaisir.
Plus près de chez nous, Le Fils de L'épicier. Un film lumineux. Un film qui ne peut que vous arracher un sourire que vous garderez longtemps, même en découvrant le temps pourri à la sortie de la salle. Chlotilde Hesme, déjà rayonnante dans Les Chansons d'Amour illumine la pellicule. L'histoire est toute simple, comme le film. Il ne se veut pas une thèse sur la désertification des campagnes, ou sur la beauté de la nature par rapport à la froideur de la ville. Juste un petit film, juste et touchant.

lundi 6 août 2007

... et un jour

Tous les ans c'est la même histoire, je reviens de vacances avec un an de plus que quand j'étais parti. Cette année n'a pas dérogé à la règle. j'étais parti avec 33 ans au compteur, je rentre en ayant franchi les 34. Je ne me plains pas du temps qui passe. je dois reconnaître que je me sens mieux dans la trentaine que je n'étais dans la vingtaine. Je ne chante pas comme Aznavour Hier encore j'avais 20 ans avec des regrets dans la voix. J'aime plutôt ce que je suis aujourd'hui. Et je vis chaque passage à l'âge supérieur avec philosophie.
Quand j'ai eu 30 ans, ça ne m'a rien fait, tout le monde me disais que c'était un cap important, pourtant je n'ai pas vu de différence.
Quand j'ai eu 31 ans, ça m'a fait drôle, je me sentais vraiment rentrer dans la catégorie des petits trentenaires, mais ça n'a pas duré longtemps.
Quand j'ai eu 32 ans, pour la première fois je me suis senti adulte, plus mur dans ma tête, même si je continuais à jouer aux jeux vidéo sur ma GameBoy
Quand j'ai eu 33 ans, je me suis un peu méfié, c'était l'âge du Christ en croix, mais je n'ai rien d'un nouveau Messie, alors j'ai continué à avancer tranquillement.
Maintenant que j'ai 34 ans, je me sens un peu plus vieux, certes, mais c'est le lot de tout le monde, et pourquoi se prendre la tête avec quelque chose d'inévitable.
Allez, encore une fois Happy Birthday to me.

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