dimanche 28 décembre 2008

C'était 2008, un bilan personnel #3: Un homme et une femme

L'avenir nous dira si Barack Obama, le futur président des USA sera un grand homme d'État, ou juste un excellent communicateur, un brillant orateur, et un animal politique hors pair. Une chose est sûre il est l'homme de 2008. De sa course perdue d'avance lors des élections primaires Démocrates, jusqu'à son élection quasi triomphale le 4 novembre dernier, il a animé la vie politique aux USA, et inspiré de nombreux commentaires et de nombreux enthousiasme de par le monde. L'élection d'un noir à la présidence des États Unis, évènement historique, marque sinon un tournant, du moins un profond changement dans les mentalités de ce pays où le racisme et la ségrégation étaient encore un mode de vie il y a un demi-siècle de cela. Bonne chance mister president.
Barack Obama est l'homme de l'année pour moi, et cela dans une dimension beaucoup plus large que ma petite personne. La femme de l'année, c'est toute autre chose. Si la femme que j'ai choisi de mettre en avant en cette fin 2008 est la femme de l'année, c'est avant tout pour moi, et juste pour moi. Il y a peu de chance que Time, Neewsweek ou un autre hebdo la mette en couverture. Pourtant, elle a changé ma vie, pour le meilleur, et si dans 50 ans, en espérant que je sois encore en vie, je me penche sur cette année 2008, je pense que c'est à elle que je penserais avant tout. Pas aux bouleversements politique,s pas aux films sortis cette année, pas aux séries que j'ai regardées, mais bien à elle, à la façon dont elle est entrée dans ma vie, et à la façon dont tout, au cours d'une soirée, à changé. En un mot comme en cent: Delphine Millon, vous êtes ma femme de l'année.

samedi 27 décembre 2008

Un coup d'oeil dans le rétro, juste pour faire le bilan #2: Who are you ?

Du grand au petit écran pour ce deuxième volet du presque traditionnel bilan de fin d'année de ce blog. Parlons séries donc. L'année 2008 a été marquée par les conséquences de la grève des scénaristes de l'hiver 2007-2008. La production US, déjà en baisse de qualité depuis un ou deux ans, à connu une saison écourtée pour la plupart des séries. Comme beaucoup d'autres sériephiles, j'ai donc traversé l'atlantique dans l'autre sens pour trouver mon comptant de fictions télévisuelles. Non je ne vous parlerais pas des séries françaises, qui ont connu pourtant une belle année. La seconde saison d'Engrenages s'est montrée bien plus intéressante que la première, Clara Sheller est revenue en forme, Kaamelott pour son livre V a franchi un cap, et j'attends avec impatience la saison 2 de Reporters. Non, ce n'est pas en hexagone que j'ai choisi la série de l'année 2008, mais dans la perfide Albion.
Dr Who est une institution télévisuelle en Angleterre, un monument de la pop culture, un incontournable du petit écran. Un objet télévisuel hors norme qui n'a pas trouvé grâce aux yeux des programmateurs français. Hier comme aujourd'hui. La saison 4 de la nouvelle série, la dernière menée par Russel T. Davies, a été un vrai grand moment, et pas seulement lors de son final grandiose. En attendant la saison 5, pas avant un an, avec un nouveau docteur, et un nouveau showrunner, l'excellent Steven Moffat, et juste après le spécial Noël diffusé il y a deux jours, je vais me faire un plaisir de revoir cette saison 4.
Il y a quelque temps de cela, je déplorais l'absence de certaines séries des rayons DVD. Je faisais une liste des séries que je souhaitais voir débarquer sur le support vidéo numérique. Dans cette liste je ne parlais pas de My So Called Life, Angela 15 ans, peut être la série qui parle le plus justement de l'adolescence. Ce petit bijou télévisuel, trop court puisqu'arrêté après 18 épisodes, a marqué la mémoire de tous ceux qui l'ont vu lors de sa diffusion, il y a de cela presque 15 ans. Enfin disponible en DVD, et donc accessible à une toute nouvelle génération de téléspectateurs, My So Called Life va faire oublier toutes les séries ados vues dernièrement. Une bonne nouvelle pour cette fin d'année.

vendredi 26 décembre 2008

Et revoilà les bilans de fin d'année #1: Cinéma Cinémas

Quand l'heure tourne, quand les années filent, l'homme se tourne vers son passé récent et se demande ce qu'il gardera en mémoire de l'année écoulée. Homme je suis, et donc je vais une nouvelle fois me livrer à l'exercice du bilan de fin d'année.
Cette année fut riche en films, et en bons films. Mais, il faut reconnaître qu'une nouvelle fois le cinéma hexagonal n'a pas brillé par son originalité, son audace, et son talent. ce n'est donc pas du côté du cinéma français que je vais chercher mon film de l'année. J'aurais pu choisir un film espagnol, comme L'orphelinat ou Rec, deux bombes cinématographiques, mais je vais aller du côté d'un blockbuster US, pour une fois, et ce sera donc Hellboy 2 qui obtient le premier trophée de ces bilans de fin d'année. J'ai déja dit tout le bien que je pensais du film de Del Toro, et pour ceux qui ont raté un épisode je vous renvoi à la vidéo critique du film. Pas besoin d'en rajouter.
Comme je ne peux pas tout voir au cinéma, il m'arrive de rattraper des films sur un support numérique connu sous le nom de DVD. Le film en DVD de cette année est donc un film de Will Ferrell, puisque les comédies mettant en scène cet acteur extraordinaire n'ont pas encore, et l'auront-elles un jour, la chance de connaître une sortie en salle digne de ce nom. Les patins de la Gloire, dernière comédie à sortir en DVD. Je pourrais au côté du grand Will mettre la plupart des comédies US baignant dans le même esprit (potache, décalé, irrévérencieux) de la bande à Apatow: Forgeting Sarah Marshall, SuperBad, Knockep Up... Rappelons qu'en temps de crise, il est bon de rire parfois.

jeudi 25 décembre 2008

jeudi 20 novembre 2008

Musée minimum

Nouvelle petite, très petite vidéo critique. Je ne me suis pas foulé, j'en suis conscient. Mais je ne suis pas le seul responsable, si les distributeurs français reconnaissaient un bonne foi pour toute que Will Ferrell est le plus grand acteur comique de sa génération, peut être que je pourrais faire une vrai critique de ses films.

mardi 18 novembre 2008

Youpi!!!!



200 messages depuis le 18 septembre 2006. Champagne pour tout le monde

vendredi 14 novembre 2008

My name is Boy, Hellboy

Le géant vert c'est bien, mais le démon rouge c'est mieux.



jeudi 23 octobre 2008

Vicky Cristina sous les tropiques



mercredi 22 octobre 2008

Sorry

Certains, ou plutôt certaines, ou plutôt une seule personne à mal pris ce que j'ai pu écrire le 28 septembre dernier. Pour que tout soit clair, une image étant plus forte qu'un long discours.

lundi 20 octobre 2008

Copinage

Quand j'écrivais encore pour Le Village, je pouvais considérer les auteurs du site comme des collègues. Désormais ils ne le sont plus, mais le site reste la page d'ouverture de mon navigateur. Alors ça me fait plaisir de faire la promo de pErDUSA avec cette vidéo.

vendredi 10 octobre 2008

Vous avez 1 nouveau tag

Ce cher Benny, tout jeune trentenaire, m'a fait découvrir le plaisir du tag. une sorte de chaîne moderne, un pont de blog en blog, sans aucune récompense à la clé, ni malédiction sur trois générations pour celui qui romprait cette chaîne. Ce qui de toute façon ne me fait pas peur, puisque je n'ai pas d'enfant, en dehors des 981 du collège où je travaille.
Puisqu'il est le premier, j'accepte donc le jeu, et je vais suivre les quelques consignes qui me sont données.

Prendre le livre que l'on lit actuellement (ou que l'on préfère) et l'ouvrir à la page 123.Recopier le texte de la cinquième phrase et les trois suivantes.

Elle prenait un de mes doigts. Elle le serait, elle s'accrochait à lui comme si elle avait peur de couler. Elle essayait de peser lourd pour m'empêcher de bouger, pour rester avec moi toute la journée. Elle me tenait par les cheveux, comme si elle les prenait pour une laisse et moi pour son chien.

Indiquer année de parution, édition, titre et auteur du livre.

2007, Édition Gallimard (collection Folio), Microfictions, Régis Jauffret. 1000 pages. 500 histoires. Idéal pour lire quand on a 5 minutes devant soi. Idéal aussi pour attraper un bon cafard, et un dégout pour le genre hûmain. Bref un livre que je ne peux que recommander chaudement.

Choisir quatre autres blogueurs/blogueuses et leur demander ce qu'ils lisent...
4, c'est beaucoup. Alors, il faut que je tape dans les blogueurs "officiels", du type Apathie, ou Winckler, et je ne me sens pas de leur demander ce qu'ils lisent. Il y a bien Évelyne Louvre-Blondeau, mais je crois que c'est le seul blog que je lis régulièrement, en dehors que ceux qui ont déjà été tagués.

Je pense que je peux donc dire, mission accomplie. Et passer à autre chose.

jeudi 9 octobre 2008

Dans ma DVDthèque #10: Frell



lundi 6 octobre 2008

Parlez moi de Bacri

Le cinéma français est un grand malade. Si j'avais lu cette phrase dans n'importe quel magazine culturel ou pseudo culturel, je serais monté sur mes grands chevaux, j'aurais piqué une grosse colère, et j'aurais balancé ledit magazine à la poubelle, voire par la fenêtre. Si au cours d'une discussion quelqu'un avait lâché cette phrase définitive, il aurait subi le même sort que le magazine, poubelle et fenêtre compris.
Pourtant, il me faut reconnaître qu'un certain cinéma français est gravement malade. Le cinéma d'auteur, cette gloire de la culture française, tourne en rond, et ne voit pas qu'il devient une caricature encore pire que celle qu'en font les Guignols de Canal. J'avais déjà pointé du doigt ce qui me semblait être les défauts majeurs du cinéma français: manque d'audace, peur des sujets, incapacité d'aller au bout d'une idée... Avec Parlez-moi de la pluie, le troisième film de Agnes Jaoui, nous allons encore plus loin. Cette fois-ci nous est donnée à voir un film de 1 h 38 min qui ne nous raconte rien. En sortant de la salle, le spectateur regarde son voisin, et y trouve la même expression vide, le même regard hagard et le sentiment d'avoir perdu 1h40 de sa vie.
À part Jean-Pierre Bacri, qui compose un rôle de loser magnifique, de paumé splendide, un type qui marche à côté de sa vie, il n'y a rien d'autre dans ce film. Des personnages transparents, qui n'évoluent pas, qui ne sont que des clichés, qui se baladent dans un univers de cliché, que jamais Bacri et Jaoui n'arrivent à dépasser, à transcender.
Parlez-moi de la pluie est le symbole de ce cinéma français, soutenu par Télérama et les autres magazines pour cultureux, qui se regarde le nombril, mais qui ne voit pas qu'il va dans le mur.

dimanche 28 septembre 2008

En absence

Je sais que je n'ai pas été très présent sur ce blog ces dernières semaines, à part un petit passage pour rendre hommage à Paul Newman. J'en suis désolé, et je vous demande de bien vouloir m'en excuser. Reprise du boulot, sécheresse culturelle, et puis la vie, cette putain de vraie vie qui me tient éloignée des joies du cyber espace et de mon clavier.
Sans parler de la crise financière actuelle.
Cela étant dit, je ne sais pas si je vais pouvoir assurer dans les prochaines semaines une mise à jour régulière de ce blog. Promis, je ferais, tout mon possible pour y arriver. Promis je vous proposerais une nouvelle visite de ma DVDthèque, un petit tour du côté de Mission: Impossible ou de Farscape, une critique de film, et je vous donnerais mes impressions sur le jeu qui me bouffe aussi pas mal de temps: Spore. Peut-être. Peut-être pas.

samedi 27 septembre 2008

So long....

1925 - 2008

jeudi 11 septembre 2008

CFC #13: C'est petit

Quand on travaille, comme c'est le cas pour moi, avec des enfants, on se rend bien vite compte que c'est parfois difficile de leur faire admettre leurs bêtises, et que même avec la main dans le pot de confiture, la bouche toute barbouillée, ils s'obstineront à nier qu'ils sont allés chercher en haut de l'armoire. Quand il s'agit d'enfants cela peut se comprendre, mais quand il est question d"un honorable retraité on est un peu surpris.
A 65 ans, un fringant retraité s'est "amusé" à voler des nains et d'autre décoration de jardin. Les objets, souvent "maquillés", ont été retrouvés à son domicile. lors du procès, au cours duquel il a été condamné à 300 euros d'amende, il a avec insistance nié les faits.
Il s'agirait d'un meurtre, on pourrait comprendre, mais pour un vol de figurines de jardin, objets les plus kitchs qui puissent exister, l'attitude est plus étrange. Cela tendrait à prouver que soit l'homme n'évolue pas, soit les enfants et les personnes âgées sont très proches les unes des autres.

jeudi 28 août 2008

Dans ma DVDthèque #9: Destination Cicely

Si je devais emporter une seule série sur une île déserte, ou mieux dans les plaines enneigées, ce serait celle-là.



lundi 25 août 2008

Monaco:0 - Quebec:1

Fin d'été au cinéma, à quelques jours de ma rentrée, deux critiques au sommaire de cette nouvelle vidéo.



mercredi 20 août 2008

Ami entend-tu ?

Dans la série: "je redécouvre des films qui m'avaient marqué et que je n'ai pas vus depuis plus d'une dizaine d'années", voici le monument de Melville L'armée des Ombres.
De ma première vision du film je ne gardais que le souvenir que de deux scènes. Lino Ventura courant dans un long tunnel devant les mitraillettes des Allemands, et Simone Signoret se faisant tuer en pleine rue par ses camarades de résistance. Du reste, je n'avais qu'un vague souvenir, un brouillard, l'impression d'avoir vu un grand film, un film important. C'est pourquoi, quand j'ai vu le DVD en promotion, je me suis jeté dessus, et je l'ai revu le week-end dernier. Je me suis rendu compte que les deux scènes que je gardais en mémoire étaient en fin de film, et j'avais oublié presque tout le reste. Je l'ai donc plus découvert que redécouvert.
L'Armée des Ombres est un film sur la résistance, mais il est loin de faire du mouvement un portrait idéalisé, et des personnages des héros. Comme souvent chez Melville il s'agit d'un portrait sombre, d'un monde gris, terne, sans flamboyance. Melville nous fait un tableau presque clinique des hommes et des femmes qui ont résisté pendant la Seconde Guerre. Ils ne sont ni meilleurs, ni pire que les autres, ce ne sont pas des héros, ils n'accomplissent pas des actions spectaculaires, il n'y a pas d'explosion de train, des meurtres d'officiers nazis, d'ailleurs on ne voit pas vraiment ce que font concrètement les résistants. Ils parlent, se cachent, espèrent, mais en dehors de cela pas grand-chose.
La résistance par Melville est un mouvement sans gloire, sans idéalisation, sans mythification. Il n'est question que d'amitié, de loyauté, d'engagement, et de sacrifice. Les hommes sont ordinaires, confrontés à une situation extraordinaire, ils ne tirent aucune fierté de ce qu'ils font, de ce qu'ils accomplissent, et même, par le portrait qui est fait du personnage de Lino Ventura, ils semblent être dénués de tout sentiment.
L'armée des ombres fait parti des classiques, incontournables, indispensables.


Discover !

jeudi 14 août 2008

Why So Serious

Après avoir relancé la franchise de Batman, mise à mal par les pantallonade de Schumacher, avec un Batman Begins en demi teinte, Christopher Nolan retrouve le heros masqué de Gotham City et nous livre un Dark Night crépusculaire.



lundi 11 août 2008

Nostalgie mortelle

Il m'est déjà arrivé d'idéaliser des films que j'avais vu quand j'étais plus jeune, des films qui m'avaient marqué à l'époque, et qui lorsque je les revois après 10 ou 15 ans ont perdu tout leur charme. Je n'ai pas d'exemple en tête au moment où j'écris ces lignes, mais j'ai un contre-exemple : Simple Mortel, de Pierre Jolivet. J'avais vu le film lors de sa sortie en 1991, en salle, et j'étais très enthousiaste en sortant. Je n'avais pas revu ce film jusqu'à la semaine dernière où je l'ai chopé au hasard sur CinéCinéma.
Je gardais le souvenir d'un film de S.F. atypique, sans effets spéciaux, sans lasers, mais un enjeu majeur: la survie de l'espèce humaine. Tout ce la entre les mains d'un homme ordinaire. Je me souvenais des quelques détails, et surtout de la fin (que je ne révélerais pas ici).
En le revoyant 15 ans après, j'ai été à nouveau sous le charme de cette petite production française, passée inaperçue, mais qui mérite vraiment d'être (re)découverte. Pour résumé, un linguiste reçoit des messages en gaélique ancien au travers de postes de radio, ces messages lui demandent de résoudre des énigmes. S'il s'y refuse, des gens meurent de façon en apparence accidentelle. Derières les énigmes, il y a des actes aussi, et la voix extraterrestre lui demande de tuer.
Tout le film repose sur l'absence de présence extraterrestre en dehors de la voix mystérieuse. Il se pose alors la question de la véracité de cette présence, et de la santé mentale du réceptacle des messages. Question que se pose aussi le personnage principal.
Fantastique à la française particulièrement réussie, il pose la question de la liberté de choix, cite Star Trek indirectement, explore des terrains qui ne l'ont plus été depuis. Et 15 ans plus tard garde toujours, du moins pour moi, la même force.

vendredi 8 août 2008

CFC #12: Tous à Pékin

Donc, c'est parti ! Les Jeux Olympiques de Pékin ont commencé. Très bien. Pendant deux semaines, le monde entier va avoir les yeux tournés vers la Chine, pour regarder courir des athlètes. Que des athlètes. Pas des dissidents qui fuient, pas des Tibétains qui évitent les coups, pas un régime dictatorial censurant la presse, muselant l'internet. Juste des sportifs tournant en rond dans un stade, tapant dans une balle, se dépassant pour la plus grande gloire de leur pays.
Bon, c'est comme ça. Le sport et l'argent effacent la politique et les droits de l'homme. L'argent surtout. C'est pour cette raison que les chefs d'État de tous les pays qui commercent avec la Chine assisteront à la cérémonie d'ouverture, notre cher président en tête, et qu'importent les menaces, les commentaires désobligeants, et l'attitude hautaine des dirigeants chinois.
Ce n'est pas maintenant qu'il faut faire les vierges effarouchées, et se tordre le nez devant le spectacle de ces J.O., si l'on aime on regarde, si l'on n’aime pas, comme moi, on ne regarde pas. Une fois les caméras des télés du monde entier éteintes, une fois les journalistes rentrés au bercail, le régime dictatorial reprendra ses activités comme avant, et comme pendant, mais sans chercher à se cacher.
Pour le moment que le meilleur gagne, et sur le plan économique, politique et symbolique, c'est la Chine.
À bientôt pour des nouvelles du front de la connerie, un front où nul n'est à l'abri, ni vous, ni moi.

mardi 5 août 2008

5/08/73

5/08/1962: Mort de Marylin Monroe.
5/08/1984: Décés de Richard Burton.
5/08/14: Instalation des premiers feux de circulation.
5/08/1850: Naissance de Guy de Maupassant.
5/08/2000: Décés de Alec Guinness.
et puis, évènement essentiel, 5/08/1973: Naissance de moi.

lundi 4 août 2008

Dans ma DVDthèque #8: In The Criminal Justice System...

Dans le système pénal..., pouf-pouf, dans ma DVDthèque il y a deux groupes distinct, et d'égale importance, la police et le procureur, voici une petite vidéo qui parle d'eux.

samedi 2 août 2008

W, X.

Au cinéma en ce moment deux films que j'avais prévu d'aller voir, et dont je vous fais une rapide critique.

jeudi 31 juillet 2008

Dans ma DVDthèque #7: I Made A Huge Mistake

Vous aimez les séries, vous aimez rire, alors cette petite vidéo devrait vous plaire.



mercredi 30 juillet 2008

Coeur plein, muscles vides

Nouvelle fournée de critiques ciné.



mercredi 16 juillet 2008

En Bruges

Petite vidéo critique pour un film indispensable.



mercredi 9 juillet 2008

Valse à Two

Une bonne idée ne fait pas un bon film. Mais quand derrière l’idée il y a une vision, de vrais créateurs, une âme, alors cette idée peut donner un bon, voire un grand film.
Deux exemples, et un contre-exemple sont au sommaire de cette nouvelle vidéo.

jeudi 3 juillet 2008

Obscures

Il y a bien longtemps que je ne suis pas allé au cinéma. Depuis Indiana Jones. Et franchement, ce n'est pas ce film qui m'a donné envie de retourner m'enfermer dans les salles obscures. Et puis il y a d'autres raisons, bien différentes, qui m'ont tenu loin des cinémas. Certains pourront dire que j'aurais pu profiter de la fête du cinéma pour rattraper mon retard. Je leur dirais d'abord que je ne vais jamais au cinéma pendant la fête du cinéma, je n'aime pas la foule, et les gens qui ne vont au cinéma que parce que c'est la fête du cinéma. En suite ces jours-là j'avais d'autres choses à faire, et c'était bien mieux que le cinéma.
Tout ça pour dire que maintenant que j'ai deux mois de vacances devant moi, je compte bien aller me faire plusieurs toiles. L'été aller au cinéma est toujours un plaisir, s'il fait chaud les salles sont climatisées, et s'il ne fait pas beau il n'y a pas à avoir de regret de ne pas rester dehors.
Parmis les films que j'ai fortement envie de voir cet été il y bien entendu le nouveau Pixar, Wall-E (30/07), le retour de Batman, The Dark Knight (13/08), Le premier jour du reste de ta vie (23/07), The X Files (30/07), Rien que pour vos cheveux (20/08), le premier film avec Louise Bourgoin dedans, La fille de Monaco (20/08) et peut être juste avant la reprise Star Wars: The Clone Wars (27/08). En plus de cela, si le temps me le permet, si l'envie est là, j'irais en voir d'autre, dont je n'ai pas entendu parler, dont on m'aura conseillé la vision.
Promis je vous dirais par écrit ou en vidéo ce que j'en pense, si ça vaut le coup où si c'est mieux d'aller à la plage ou de lire un bon livre.

jeudi 26 juin 2008

Snoopy est de retour, et en vidéo

Les Peanuts sont de retour, pour mon plus grand plaisir. Et donc, comme à chaque tome de cette intégrale, un petit billet, pour vous dire tout le bien que je pense de l'oeuvre de Charles Schulz. Cette fois-ci c'est en image.



mardi 24 juin 2008

Ouf

Je n'y croyais plus, je n'y croyais pas, je ne pensais pas que ce jour arriverait, et je ne pensais pas être encore debout si jamais il finissait par se produire. Et pourtant voilà, c'est fait, les élèves sont partis en vacances. A midi une nuée d'ado surexcitée est sortie par les grilles grandes ouvertes pour prendre des vacances plus ou moins méritées, laissant derrière eux des adultes à la fois heureux et un peu perdus. Heureux de ne plus avoir à subir le bruit incessant, les cris, les questions idiotes, les soucis, les petits et gros problèmes, bref le quotidien. Perdu aussi parce que les premières heures dans les couloirs déserts, sur la cour vide, dans le quasi-silence, il est désorienté, l'univers vient de changer du tout au tout, en quelques minutes. Mais il prend sur lui, il est fort, il tient le choc, il supporte cette absence. Il finit par l'apprécier. Il goûte le calme, il se délecte de n'être qu'avec ses collègues, de pouvoir dire des horreurs, rire pour des bêtises, évacuer la pression, prendre son temps, ne plus voir sa journée rythmée par les sonneries. Il savoure ce moment à part, pas vraiment encore en vacances, mais plus tout à fait au boulot. Il traîne un peu, il rêve de plages de sable fin, de hamac, de ballades en vélo, de farniente, de cocktail de fruit, de longues heures de lectures, de grasses matinées, du plaisir tout simple de prendre du temps pour ne rien faire. Il pense aux soldes, aux prochaines belles journées qu'il a devant lui, et il compte bien en profiter, au maximum.

mercredi 18 juin 2008

Grâce et classe

Pas de vidéo cette semaine, manque de temps, pas la tête a ça, et tout une série de raisons que je ne vais pas vous exposer parce que ça vous assommerait, et que de toute façon ça n'a pas beaucoup d'importance.
Et alors quoi... ?
Et alors la France, pouf pouf, l'équipe de France de football à perdu face à l'équipe de football, et s'en va donc la queue entre les jambes de la compétition européenne qui se déroule en ce moment en Suisse et en Autriche. Je n'ai jamais aimé le foot, petit je n'y jouais pas, et voir les matches à la télé ne m'a jamais fait vibrer de quelques façons que ce soit. Jusqu'en 1998 je le vivais très bien, mais depuis que l'équipe de France de football à remporté la compétition mondiale qui se déroulait cet été là en hexagone, le football est devenu une sorte de religion nationale, et les joueurs des icônes devant lesquelles il fallait sous peine de passer pour un anti-français, un traître à la patrie, se prosterner et chanter les louanges. La France s'était trouvé des héros modernes, et les français se devaient de suivre les aventures footballistiques des footeux. La victoire de la même équipe de France lors d'une autre compétition européenne en 2000 conforta les tenants du culte footballistique, et les rares réfractaires au jeu de la balle au pied étaient montré comme des anormaux. C'est de cette époque que je me suis mis à détester tout ce qui ressemble de près ou de loin à un ballon de foot, et que j'espère à chaque match que lébleu jouent qu'ils vont se prendre une branlée, et faire pleurer des millions de supporters. Je n'ai jamais été aussi heureux que lorsqu'ils se sont fait sortir de la coupe du monde en Corée et au Japon, humiliés, sans une victoire, ni même un but, ceux qui partaient la fleur au fusil à la conquête d'un nouveau titre sont rentrés bien vite à la maison. Toute défaite est bonne à prendre. Une humiliation c'est encore meilleur. Comme ce coup de tête qui fit passer Zidane du statut de Dieu vivant à celui de mauvais garçon, surtout quant au bout la France, pouf pouf, l'équipe de France de football échoue à obtenir le trophée tant convoité.
Alors, imaginez le plaisir que j'ai pu prendre en apprenant ce matin que l'équipe d'Italie de football avait encore une fois fait des misères à nos gentils joueurs français. Sauf que une défaite c'est encore du temps d'antenne pour le foot, c'est encore une ouverture de journal, et cela relègue la mort de Cyd Charisse aux dernières minutes des informations. les plus belles jambes du cinéma réduites à une brève, ça fait mal au fan de comédies musicales que je suis. Cyd Charisse avait tout de même plus de grâce et de classe que les primates qui courent après des ballons et tapent dedans pour le faire rentrer dans les filets.

vendredi 13 juin 2008

Chaval

Si vous êtes bordelais, plutôt que d'aller perdre votre temps au Parc Bordelais ou au Jardin Public par une belle après-midi de juin, en prenant le risque de vous faire doucher par l'averse quotidienne qui arrose la ville depuis... depuis si longtemps que seuls les plus vieux se souviennent de comment c'était avant, plutôt que d'aller au cinéma pour voir l'une des nombreuses bouses qui polluent les écrans, plutôt que de perdre votre temps à ne rien faire et à vous faire des noeuds au cerveau en ressassant vos idées noires, à faire bouillir vos neurones en vous posant des questions sans réponses, bref pour vous changer vraiment les idées une seule adresse: Le Musée des Beaux Arts.
En ce moment, et jusqu'au 21 septembre, vous pouvez y voir une superbe et salutaire exposition Chaval. Plus de 200 dessins d'humour noir, acide, féroce, absurde, et toujours le bienvenu en ces temps mornes, moroses, et monotones. Une ballade entre les planches au trait cru vous fera le plus grand bien. Et pour 5 euros seulement.

mercredi 11 juin 2008

Dans ma DVDthèque #6: Court et noir

C'est peut-être la série la plus courte de ma DVDthèque, mais aussi l'une des meilleures. Découvrez donc, si ce n'est déjà fait, Jim Profit.


dimanche 8 juin 2008

Paroles, paroles...

Dernièrement j'ai regardé le pilote de la version 2008 de Knight Rider (K2000 en VF, mais bon est-ce que ça va garder ce titre ? parce que K2000 2008 ça le fait pas trop), je sais je pourrais m'occuper de façon plus intelligente, en lisant un bon livre, en regardant un bon fim, ou une autre série, mais j'étais claqué, et je me suis dit que ça me ferait du bien de regarder un bon gros navet télévisuel. La vision a eu l'effet escompté, j'ai décroché au bout de 20 minutes, et mon esprit s'est mis à vagabonder, j'ai repensé à la version originale, celle avec David Hasseloff, celle que je regardais quand j'étais plus jeune, 20 ans plus jeune. À l'époque mes parents avaient une R25, ou une R21, je ne sais plus bien, mais c'était une voiture qui parlait, comme Kitt. enfin presque. Elle n'avait pas de personnalité, et se contentait de dire des trucs comme "Portière avant droite mal fermée", "ceinture mal attachée " ou des choses dans le genre avec une horrible voix synthétique. Mais c'était cool d'avoir une voiture qui parle. À l'époque, je pensais que c'était la première étape avant d'avoir des voitures "intelligentes". Mes parents étaient des pionniers, et à l'avenir toutes les voitures parleraient, et peut-être même se conduiraient toutes seules, avant de voler.
Aujourd'hui les voitures sont pratiquement les mêmes qu'il y a 20 ans. Il n'y a pas eu de réel changement. elles ne parlent pas, ne se conduisent pas seules, et sont loin de voler. en plus, elles marchent toujours à l'essence. Rein n'a changé, la preuve, K2000 revient, et une voiture qui parle arrive encore à faire de l'audience aux USA.
Le futur est vraiment nul.

mercredi 4 juin 2008

Apha...

Quand je suis fatigué, et surtout quand il s'agit d'une fatigue nerveuse, je suis frappé d'une sorte d'aphasie légère. Comme en ce moment, fin d'année et désorganisation générale oblige. Donc en fin de journée, les mots ne sortent plus, ou en vrac. Les phrases n'ont pas de fin, et parfois pas de commencement. Savonnages et bafouillages sont fréquents. Difficile de se faire comprendre quand je laisse en suspend une phrase sur un "parce que" sans suite, ou que je l'ouvre par un "et heu" qui ne débouche sur rien. Face à des élèves, c'est difficile, cela nuit au peu de crédibilité qu'il me reste. Avec des collègues c'est terrible, car même s'ils sont habitués à ce genre de comportement, les rires fusent, et pas qu'un peu.
Si encore après quelques heures de repos tout rentrait dans l'ordre, mais non. aujourd'hui, après une petite sieste, et un massage crânien par ma coiffeuse préférée, je n'ai pas pu enregistrer la voix off de la vidéo consacrée à Profit. Alors qu'il me suffisait de lire un texte. Donc, il faudra attendre un peu pour une nouvelle visite de ma DVDthèque. J'espère que vous ne m'en tiendrez pas rigueur.

mercredi 28 mai 2008

Dans ma DVDthèque #5: Ta da tatata da

Nouvelle excursion dans ma DVDthèque, et petite visite du cabinet d'avocats où officie le génial Denny Crane.



jeudi 22 mai 2008

Les heros ne meurent pas...

... mais vieillissent mal, comme le démontre le quatrième volet de la saga Indiana Jones

mercredi 21 mai 2008

Le visiteur du soir

Je fais parfois des rêves de fin du monde qui me laissent un drôle de goût dans la bouche au matin et me collent à la peau toute la journée, et puis de temps en temps je fais des rêves qui me donnent le moral, qui me font du bien, qui m'accrochent un sourire à la face pour des heures, et que les petits tracas du quotidien et du boulot n'arrivent pas à effacer.
Dans cette catégorie de rêves il y a en tête ceux dans lesquels je revois mon grand père maternel, mort il y a déjà une majorité. Si pendant mes moments d'éveil j'ai du mal en pensant à lui, et il ne se passe pas une journée où je ne pense pas à lui, j'ai du mal à me remémorer ses traits, sa voix, après 18 ans tout ces souvenirs sont de plus en plus flous, dans mes rêves il m'apparaît parfaitement. Comme sur les photos que je garde de lui. Il y a sa voix aussi, et même son odeur, odeur de foret et d'embruns.
Dans ces rêves souvent nous nous disons à quel point nous nous sommes manqués, nous nous serrons fort dans les bras l'un de l'autre et nous rattrapons le temps perdu en nous racontant des choses sans importance, je lui raconte ma vie, il m'écoute, il sourit, il est heureux, et moi aussi.
Après ses rêves, au matin, je ne suis pas triste en me disant que ce n'était qu'un rêve, que jamais plus je ne parlerais de ma vie à mon grand-père, que jamais plus je ne sentirais son odeur, n'entendrais sa voix, ne le verrais sourire. Au contraire, je suis heureux, même en rêve, de l'avoir revu, de lui avoir parlé, et je me dis qu'il n'y a pas de raison que je ne le revois pas, dans un autre rêve, dans quelques jours, quelques semaines, quelques mois, et je lui redirais qu'il m'a manqué, je l'embraserais à nouveau, et nous reprendrons notre conversation là où le réveil l'avait interrompue.

jeudi 15 mai 2008

Dans ma DVDthèque #4: To boldly go

Petit tour dans ma DVDtèque, et cette fois-ci avec de vraies images de ladite DVDthèque.



jeudi 8 mai 2008

Dans ma DVDthèque #3: Mrs Peel

Une nouvelle excursion dans ma DVDthèque, à la rencontre de la belle Emma



lundi 5 mai 2008

What the fuck

La France est depuis longtemps une contrée maudite en ce qui concerne les éditions DVD des séries. Alors que nos voisins Belges ont eu droit à de très beaux coffrets pour Babylon 5, Buffy, Angel et autres, à des prix plus attractifs, en France, l'amateur de série doit souvent se contenter d'édition au rabais, mais au prix fort.
Dernièrement Charlie Jade, série certes confidentielle, mais de grande qualité, est sorti dans une édition sans sous-titres. Cette fois-ci c'est le bon Docteur qui est traité avec le plus profond mépris. La France, le seul pays à ne pas avoir diffusé le Docteur original, diffuse déjà la série dans des conditions discutables (la VO n'est pas toujours au rendez-vous) mais en plus les éditions DVD sont pitoyables. Abencesd e bonus, alors qu'ils sont pléthores sur les éditions britanniques et Us, absence des épisodes « spécial Noël » dans les coffrets des saisons 2 et 3, mais de plus, le coffret de la dernière saison ne comporte même pas de VO. Une honte totale quand on sait que pour l'amateur, le DVD est souvent la seule façon de voir une série dans de bonnes conditions. Priver une édition DVD d'une série d'une piste VO est une aberration, une preuve supplémentaire de l'incurie des éditeurs vidéo français, et une raison supplémentaire pour les amateurs de se tourner vers le téléchargement.

samedi 3 mai 2008

You are not funny anymore

Deuxième fournée de critiques en vidéo.



jeudi 1 mai 2008

Du poivre, et un tout petit peu de sel

J'ai eu un choc terrible il y a peu. J'ai trouvé un poil blanc dans ma barbe. Ce petit détail n'a l'air de rien, un seul et unique poil blanc au milieu de ma barbe de jais. Pourtant, il a ébranlé ma bonne humeur au début de mes vacances. Je sortais d'un rendez-vous chez mon ophtalmo qui m'avait rassuré, ma vue n'avait pas bougé depuis ma dernière visite, huit ans plus tôt. Signe rassurant prouvant que le lent travail de sape des années qui passent ne m'avait pas trop touché à quelques mois de mon 35e anniversaire. J'allais donc le coeur léger, quand au détour d'un miroir, il m'est apparu, là, juste sous mon nez, impossible de le rater, il me nargue de sa blancheur éclatante. Pince à épiler, arrache illico, et retour à une noirceur totale. Mais difficile d'oublier cette vision d'horreur.
Les poils ou les cheveux blancs ne m'ont pas toujours fait peur. Dans ma jeunesse, maintenant lointaine, je rêvais d'avoir les cheveux blancs de Jim Phelps, le leader de l'équipe de Mission: Impossible. Je trouvais ça super classe. Quand dans Twin Peaks, Leland Palmer, voyait sa chevelure devenir blanche dans la nuit, je me disais que c'était un phénomène super cool, et que ça serait super chouette si ça m'arrivait.
C'était hier, et aujourd'hui ce poil blanc n'a rien de cool, ni de classe, il est juste le premier, et il va faire des petits. J'ai à peine 35 ans, je n'ai pas l'age d'avoir une toison poivre et sel, j'aime mes cheveux noirs, et je compte les garder longtemps, quitte à me teindre.
Aller demain je vais m'acheter du cirage. Du noir.

mercredi 30 avril 2008

Dans ma DVDthèque #2: Girls

Le service public a le don de m'accrocher avec des séries diffusées pendant la période estivale, et de me laisser, la rentrée venue sur ma fin en me privant de ma dose de fiction télévisuelle. Je ne me souviens plus très bien de l'année, peut-être qu'en gentil lecteur viendra réparer les trous de ma mémoire, mais une chose est sûre, l'été où j'ai rencontré Lorelaï Gilmore a changé ma vie.

Cette déclaration est un peu forte, sans doute, mais pas loin de la vérité. Car si avant de rencontrer l'une des Gilmore Girls mon idéal féminin avait les traits de Diana Rigg dans son rôle d'Emma Peel (il faudra un de ces jours je lui consacre un billet) après avoir suivi pendant ce mois d'août là les épisodes de la première saison de la série, que France 2 rediffusait avant de l'abandonner début septembre, Lauren Graham devint ma nouvelle maîtresse télévisuelle.

Pour profiter des dialogues à la mitraillette, des personnages décalés ou déjantés, ou les deux, des dîners familiaux du vendredi soir dans la superbe demeure des parents Gilmore, et de tout le reste, de tout le charme de Stars Hollow, petite bourgade où il ne pleut jamais, même si l'hiver il y neige, je fis fonctionner mon magnétoscope, ou plus exactement celui de ma grand-mère chez qui je résidais pendant l'été. Diffusé en fin d'après-midi alors que je travaillais dans un tabac pour me faire un peu d'argent pendant la période chaude, je rattrapais chaque soir l'épisode de l'après-midi, et jubilais sur mon canapé en sirotant un verre de Perrier citron en mangeant des cacahuètes ou des pistaches.

L'automne venu, et de retour dans mon chez-moi citadin, les Gilmore Girls avait été expulsé des écrans de France 2, sans espoir de retour. J'avais beau chercher chaque semaine dans les pages de mon hebdomadaire télé le moindre indice indiquant que bientôt, demain, plus tard elles allaient enfin revenir, telle la soeur Anne je ne voyais rien venir. Las, j'ai presque abandonné l'affaire, me disant que, peut-être, l'été suivant elles reviendraient. Une telle série, finalement, ne peut que profiter des beaux jours. L'été suivant rien de vint. Ni celui d'après. Sauf qu'entre-temps, j'avais reçu le coffret DVD zone 1 de la première saison. Avec délice je m'étais replongé dans les épisodes qui avaient illuminé cet été-là, et cette fois-ci en VO, bonheur suprême.

Ce premier coffret fut suivi de bien d'autres, six en tout. Les DVD tournent sur ma platine sans trêve, une fois une saison finie je remontais le temps pour voir les précédentes, et là, à l'heure où j'écris ces mots, j'ai fini la septième saison. Bien sûr le charme des premiers temps c'est estompé, la série, comme beaucoup à perdu en qualité au fil des saisons, pourtant, quand je vais remettre le premier DVD du premier coffret ce sera pour me lancer dans un visionnage intégral, sans sauter une saison, ni un épisode. Parce que dans tous il y a Lauren Graham, dans tous il y a Lorelaï, et si je pense encore à Emma Peel, c'est Lorelaï que j'aime le mieux.

mardi 29 avril 2008

dleifrevolC

Vous vous souvenez de Cloverfield, le film à gros budget filmé comme un pied en caméra subjective. J.J. Abrams cherchait avec cette bouse à renouveler le genre du film de monstre. Il ne réussit qu'à me faire vomir. Sur le même principe [Rec], de Paco Plaza et Jaume Balaguero, renouvelle le survival avec zombie, et fiche une vraie frousse au spectateur.

Une jolie journaliste filme le quotidien d'une brigade pompier de Barcelone. Rien de bien passionnant à se mettre sous l'objectif de la caméra, jusqu'à ce que des secours soient demandés dans un immeuble où une vieille femme pousse des hurlements dans son appartement. Sur place la simple intervention de routine se transforme en plongée en enfer. L'immeuble est condamné par les forces de police, les occupants menacés par des zombies hargneux, et le simple reportage devient le témoignage d'une virée dans l'horreur.

Là où Cloverfield perdait de vue après dix minutes l'intérêt de la caméra subjective, [Rec] en use jusque dans ses derniers retranchements. Le monde n'existe que par l'objectif de la caméra, et tout ce qui n'est pas dans le cadre devient rapidement sujet à inquiétude. Le hors champ est effrayant par le simple fait qu'ici il n'existe pas de contre-champs, de plan de coupe, d'insert. Le danger peut surgir de n'importe où devant la caméra, prenant le caméraman par surprise, tout comme le spectateur. Pour autant les réalisateurs n'abusent pas d'effets de surprise. Ils jouent plus sur le décadrage et les effets sonores. Plutôt que de faire trembler la caméra en permanence pour donner une impression de direct, c'est le son qui à plusieurs reprises saute, se distord, disparaît quand le caméraman court, trébuche ou heurte des objets. Effets sonores d'autant plus inquiétants que le film est dépourvu de musique, et que les zombies se manifestent hors champ par des grognements.

[Rec] fiche la frousse, et c'est peu le dire, dans une montée en crescendo de l'horreur, empruntant les codes du survival(un lieu clos et une menace omniprésente), et des derniers films de zombies (comme les deux 28 plus tard), il leur donne une nouvelle dimension en applicant les règles de la télé-réalité et du reportage. Jouant sur l'économie là où Coverfield voulait nous en mettre plein la vue, prenant le temps de poser une ambiance et des personnages, là où Cloverfield n'était qu'agitation et caractères unidimensionnels, le film de Paco Plaza et Jaume Balaguero prouve que le cinéma ibérique est l'un des plus créatifs et imaginatif.

lundi 28 avril 2008

Trois fois hélas

Tout est une question de point de vue se lance dans la vidéo. Voici la première. J'espère que vous serez indulgent devant l'amateurisme de cette séquence, les hésitations, bafouillages et savonnages du speaker. Promis, la prochaine fois, s'il y a une prochaine fois, ce sera mieux.



dimanche 27 avril 2008

Surprise

La semaine d'hommage à Pierre Desproges est terminée.
Tout est une question de point de vue revient à la normale.
Avec une nouveauté, dès demain.
See You.

vendredi 25 avril 2008

Une semaine pour Pierre Desproges 7/7: Mon cadavre est piégé

Vivons heureux en attendant la mort, tel était le titre d'un ouvrage de Desproges. La mort était au centre de nombreux textes, chroniques, sketches. Jusqu'au bout, il rira de la mort, de son cancer, et de sa propre mort. Desproges est mort, étonnant non.

jeudi 24 avril 2008

Une semaine pour Pierre Desproges 6/7: On me dit que des juifs se sont glissés dans la salle

Rien ne faisait peur à Desproges, et surtout pas de mettre le doigt là où ça fait mal. Il ne concevait l'humour que comme un moyen de survivre à la noirceur du monde, comme un moyen de ne pas se tirer tout de suite une balle dans la tête. Desproges ne maniait pas un humour gentil, ni un humour grossier, mais un humour d'une noirceur profonde, comme celle du monde qui nous entoure.

mercredi 23 avril 2008

Une semaine pour Pierre Desproges 5/7: Quand au mois de Mars

Desproges aimait choquer. Pas juste pour le plaisir de voir les biens pensants se faire dessus, quoique c'est un plaisir non négligeable, mais pour faire réfléchir. Sur France Inter, encore, ses Chroniques de la Haine Ordinaire furent de petit bijou d'humour noir, provocateur, et irrévérencieux. Aujourd'hui beaucoup tentent de lui ressembler, mais peu, voire aucun, y arrive.

mardi 22 avril 2008

Une semaine pour Pierre Desproges 4/7: Desproges se donne en spectacle

Pierre Desproges explosa sur scène, où poussé par Guy Bedos, il put donner la pleine dimension de son talent. Orfèvre des mots au service d'un humour noir et ravageur, Desproges n'a rien perdu de son mordant, plus de vingt ans après. La marque d'un grand.

lundi 21 avril 2008

Une semaine pour Pierre Desproges 3/7: Le petit reporter

Tout jeune Desproges travailla pour le journal L'Aurore où il rédigeait des brèves. Jaques Martin l'y repéra, et l'engagea pour son émission Le Petit Rapporteur. Là il rencontra un autre allumé Daniel Prevost, ensemble ils firent plusieurs reportages dont l'ultra célèbre boudin blanc.

dimanche 20 avril 2008

Une semaine pour Pierre Desproges 2/7: Bonjour ma colère, salut ma hargne et mon couroux, coucou

Avant d'être un homme de scène, Desproges fut un homme de radio, et oeuvra pendant plusieurs années comme procureur dans le Tribunal des Flagrants Délires sur France Inter. Son rôle lui allait comme un gant, et le misanthrope qu'il était pouvait avec humour déverser sa mauvaise humeur, sa colère, sa bile sur les invités de l'émission. Un des grands moments de l'émission fut le réquisitoire de Le Pen. Avec cette question qui deviendra une tarte à la crème pour les humoristes : « Peut-on rire de tout ? »

samedi 19 avril 2008

Une semaine pour Pierre Desproges 1/7: Mon papa à moi riait devant ça.

Début d'une semaine hommage au grand Pierre Desproges avec une première vidéo. Quand j'étais tout petit, Desproges passait à la télé, chaque soir, vers 20h30, ça durait 1m30, et ça faisait rire mon père. Moi, du haut de mes 7, 8 ans je ne comprenais pas bien pourquoi ce type bizarre faisait rire mon père. Il m'inquiétait un peu, surtout le générique avec la pendule. C'est bien plus tard que j'ai compris pourquoi mon paternel se bidonnait. Hasard du calendrier Desproges est mort le jour de l'anniversaire de mon père.

vendredi 18 avril 2008

20 ans

  • 8 mai 1988: Élection présidentielle française. François Mitterrand est réélu.
A part la droite, il n'y a rien au monde que je méprise autant que la gauche.
  • 9 novembre 1989: Ouverture du mur de Berlin, marquant la fin symbolique de la guerre froide.
C'est à cela qu'on reconnait les communistes : ils sont fous, possédés par le diable, ils mangent les enfants et, en plus, ils manquent d'objectivité.
  • 2 août 1990: Début de la guerre du Koweït (1990-1991). Les troupes irakiennes de Saddam Hussein envahissent le Koweït.
Il ne faut pas désespérer des imbéciles. Avec un peu d'entraînement, on peut arriver à en faire des militaires.
  • 9 décembre 1991: Traité de Maastricht, qui sera signé en février 1992.
J'essaie de ne pas vivre en contradiction avec les idées que je ne défends pas.
  • 3 novembre 1992: Élection de William (« Bill ») Jefferson Clinton (Démocrate) comme président des États-Unis.
L'adulte ne croit pas au Père Noël. Il vote.
  • 15 octobre 1993: Le Prix Nobel de la paix est attribué aux Sud-africains Frederik de Klerk et Nelson Mandela.
Dieu a dit : "tu aimeras ton prochain comme toi-même", c'est vrai. Mais Dieu ou pas, j'ai horreur qu'on me tutoie, et puis je préfère moi-même, c'est pas de ma faute.
  • 6 mai 1994: Inauguration du tunnel sous la Manche.
Un gentleman c'est quelqu'un qui sait jouer de la cornemuse et qui n'en joue pas.
  • 7 mai 1995: élection de Jacques Chirac à la présidence de la République française (52,8%) contre Lionel Jospin.
L'élite de ce pays permet de faire et défaire les modes, suivant la maxime qui proclame : "Je pense, donc tu suis."
  • 27 juillet 1996: Attentat d'extrême droite à Atlanta, lors des Jeux olympiques : 2 morts, 111 blessés.
La haine aveugle n'est pas sourde.
  • 27 février 1997: Présentation au Royaume-Uni d'un clone de brebis : Dolly.
S'il n'y avait pas la Science, combien d'entre nous pourraient profiter de leur cancer pendant plus de cinq ans ?
  • 10 décembre 1998: 50e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l'homme.
J'adhérerai à SOS-Racisme quand ils mettront un «S» à racisme.
  • 1er janvier 1999: introduction de l'euro dans 11 pays de l'Union européenne.
Les aspirations des pauvres ne sont pas très éloignées des réalités des riches.
  • 12 décembre 2000: La Cour suprême des États-Unis décide l'arrêt des opérations de recomptage, donnant ainsi la victoire électorale à George W. Bush contre Al Gore.
Il y a comme ça des jours où on se demande si Dieu ne boit pas.
  • 11 septembre 2001: Attentats-suicides du World Trade Center et du Pentagone perpétrés avec des avions détournés par des membres d'Al-Qaida.
L'intelligence, c'est le seul outil qui permet à l'homme de mesurer l'étendue de son malheur.
  • 21 avril 2002: Premier tour de l'élection présidentielle française. Jacques Chirac (5 665 855 voix, 19,88 %) et Jean-Marie Le Pen (4 804 713 voix, 16,86 %) accèdent au second tour. Le candidat socialiste, Lionel Jospin, est éliminé avec 16,2 %.
Il y a plus d'humanité dans l'oeil d'un chien quand il remue sa queue, que dans la queue de Le Pen quand il remue son oeil.
  • 9 avril 2003: Le régime de Saddam Hussein en Irak tombe après 24 ans d'oppression dictatoriale. Prise du pouvoir par les États-Unis.
Toutes les formes de fascismes m'ennuient. Tous les gens pratiquants m'ennuient, me font peur surtout. Les gens qui croient, qui sont derrière un drapeau. J'ai un peu peur car il faut élaguer pour arriver sur la montagne où l'on va planter son drapeau.
  • 5 juin 2004: Noël Mamère, maire Vert de Bègles, organise le premier mariage homosexuel, malgré l'interdiction du gouvernement.
Si quelqu'un ne voit pas le rapport entre Aragon et Henri III qu'il nous écrive: il a gagné un bilboquet.
  • 2 avril 2005: Décès du pape Jean-Paul II à l'âge de 84 ans, après plus de 26 ans de pontificat.
Suicidez-vous jeune, vous profiterez de la mort.
  • 30 décembre 2006: Saddam Hussein, ancien dictateur de l'Irak condamné à mort pour le massacre de 148 villageois, est exécuté par pendaison.
Tout salaud qu’on soit, on n’est pas moins naïf et susceptible de déceptions.
  • 7 mai 2007: Election de Nicolas Sarkozy à la présidence de la république française.
J’ai envie de suggérer une hypothèse, selon laquelle la faible participation des femmes sur la scène politique serait le simple mépris qu’elles en ont.
  • 18 avril 2008: Pierre Desproges est mort depuis 20 ans, le temps passe vite quand on s'amuse...
Si ce sont les meilleurs qui partent les premiers, que penser alors des éjaculateurs précoces ?

lundi 14 avril 2008

Charmants menteurs

Il y a quelques années, ne me demandez pas exactement quand, je n'ai pas la mémoire des dates, et j'ai la flemme de me lever pour aller fouiller dans la bibliothèque, il y a donc quelques années j'avais sur ma table de chevet un livre de Jean-Claude Carrière. J'y puisais régulièrement. Son titre Le Cercle des Menteurs. Son contenu : des histoires, des contes, des paraboles, des fables du monde entier. Pour un type qui n'aime rien tant que les histoires, en lire, s'en faire raconter ou en raconter, ce livre était un enchantement. Je l'ai lu dans tous les sens, plusieurs fois, puis, parce que c'est la vie, j'ai fini par le ranger.
Jean-Claude Carrière a du sentir que j'avais besoin de plus d'histoires, et a donc rassemblé dans un nouvel opus d'autres Contes philosophiques du monde entier, soit Le Cercle des Menteurs 2. Presque 400 pages pleines de sagesse, de drôlerie, d'émotion. Des centaines d'histoires plus ou moins longues, venues d'un peu partout, provoquant réflexion, introspection, sourire, et surtout plaisir de la lecture, comme seuls peuvent le provoquer les fables et les contes, par leur simplicité, leur vérité, leur poésie, leur enchantement.
À n'en pas douter ce second cercle, comme son prédécesseur, restera sur ma table de chevet, et j'irais y piocher des histoires le soir avant de m'endormir, des fables le matin ne me réveillant, des contes à tout moment de la journée.

dimanche 13 avril 2008

Les patins de la gloire

D'aucun diront que je suis monomaniaque, mais tant pis, je vais encore une fois faire de la place dans ces pages pour le génial Will Ferrell. Après Ron Burgundy, présentateur vedette, et Ricky Bobby, coureur automobile, le revoilà sous les traits de Chaz Michael Michaels, patineur artistique et sex-addict. Comme d'habitude il s'agit d'un grand crétin, à l'égo surdimensionné, et à la bêtise crasse. Bref un personnage hilarant, parfaitement interprété par le grand Will. Dans Blades of Glory (Les Rois du patin) il est accompagné d'un autre grand imbécile, Jon Heder, patineur blond comme les blés, et innocent comme l'agneau qui vient de naître. Ensemble, après avoir été bannis par leur fédération, ils vont devoir faire équipe pour remporter la médaille d'or des Jeux plus ou moins olympiques en couple.
Reprenant les clichés du buddy movie, et du film sportif, Blades of Glory, est un pur moment de rigolade et de portnawak, traversé par des répliques cultes, et des chorégraphies sur glace qui vous feront changer d'opinion sur le patinage artistique.
Injustement, comme la plupart des comédies US transgressives, boudé dans les salles, la sortie en DVD permettra, je l'espère, au film de trouver un public plus large.
Quoi qu'il en soit, ici, je ne cesserais de clamer haut et fort que Will Ferrell est génial, et le monde entier doit le savoir.

jeudi 10 avril 2008

Gauche/Droite

En lisant dernièrement le blog de Evelyne Louvre-Blondeau, que je ne visite pas uniquement pour les dessins de cul, mais aussi parce qu'il est intéressant, je suis tombé sur une vignette issue d'une histoire de Donald. En y repensant en allant travailler, je vais au boulot à pied, et j'ai une demi-heure pour penser à tout plein de choses, je me suis souvenu que dans mon enfance j'étais abonné au Journal de Mickey et à Pif Gadget. Mes parents m'avaient offert l'abonnement à Mickey, et en réaction à cette lecture américaine et capitaliste, mon grand-père m'avait offert l'abonnement à Pif, publication communiste. A l'époque je me foutais de ces questions politiques, j'étais juste content d'avoir chaque semaine les deux illustrés, et le gadget de Pif.
J'ai donc grandi en lisant les aventures de Mickey, Pif et Hercule, Picsou, Rahan, Mandrake, Pifou... J'aimais surtout Donald et Picsou, ils étaient plus marrants que le lisse Mickey. J'ai toujours eu une préférence pour les râleurs, les méchants, les personnages avec des défauts. J'aimais aussi Mandrake, je rêvais d'être comme lui un grand magicien, pas forcément avec costume et haut-de-forme.
Je lisais les deux magazines, mais si l'on m'avait demandé de choisir, j'aurais gardé Pif. D'abord parce que je le trouvais plus rigolo, mais surtout pour le gadget. Grâce à Pif j'ai fait pousser du soja, et je l'ai mangé, j'ai fait des oeufs carré, épaté mes amis avec les pois sauteurs du Mexique, élevé des poissons microscopiques, et tout un tas d'autres choses plus ou moins éducatives, mais toujours rigolotes.
En y réfléchissant, je ne comprends pas pourquoi, alors que je dévorais les planches de ces deux publications, aujourd'hui je suis aussi peu attiré par la bande dessinée.

lundi 7 avril 2008

Bric à brac en vrac

J.O. Entre le mois de juillet 2002 et ce début d'année 2008 la Chine a connu un coup d'Etat et est devenue une dictature communiste. C'est ce que l'on pourrait penser en entendant les politiques s'affoler à 3 mois des Jeux olympiques, dont l'attribution à Pékin en 2002 n'avait pas provoqué de remous particuliers. Si la démarche de Reporters Sans Frontières est louable indispensable, et s'inscrit sur la durée même si elle a été mise en lumière en raison des massacres au Tibet, celle des politiques intervient un peu tard, et n'a que peu de chance de provoquer le moindre changement en Chine. Que dire du badge que porteront les athlètes français où est inscrit un superbement consensuel "Pour un monde meilleur". S'ils veulent se diversifier, je leur propose "La guerre c'est mal", ou "La torture c'est pas bien", ou encore "Il faut être gentil les uns avec les autres". Le gros Douillet était parfait dans le Grand Journal de Canal indigné des manifestations, et des manifestants qui ont terni l'esprit olympique, mais sans s'indigner trop de la situation en Chine, il faut pas pousser non plus.

Le péril jeune . Après les répulsifs chimiques anti SDF dans la ville d'Argenteuil, ce sont nos amis belges qui ont trouvé un moyen d'écarter les jeunes des halls d'immeuble ou d'autres endroits où ils ne sont pas les bienvenues. Ce procédé à base d'ultras sons perceptibles uniquement par les personnes de moins de 25 ans provoque migraines chez les élèves d'un lycée qui ont la malchance de se trouver à proximité d'une banque qui utilise le système Mosquito. De quoi se plaignent-ils aussi, les banques ne veulent pas de leur argent, que les jeunes peuvent continuer à dépenser dans des slims, du gel ultra fort, et des leçons de tektonik.

Enceint. Dans L'événement le plus important depuis que l'homme a marché sur la lune de Jacques Demy, Marcello Mastroianni tombait enceint. L'idée fut reprise par la suite dans d'autres films avec plus ou moins de talent. Ce qui n'était qu'un délire scénaristique est devenu réalité il y a peu. Thomas Beatie pour pallier à l'infécondité de son épouse s'est fait inséminer artificiellement. Il faut préciser que Thomas Beatie est né femme, et est devenu homme après diverses opérations de reconstruction. Ayant gardé ses organes reproducteurs féminins, il a pu, après avoir arrêté son traitement hormonal, commencer sa grossesse.
"Qu'est-ce que cela fait d'être un homme enceint? C'est incroyable! En dépit du fait qu'une vie grandit à l'intérieur de mon gros ventre, je suis toujours l'homme que je suis" déclara-t-il.

Moïse Charlton Eston est mort. C'est un grand acteur qui disparait, l'homme qui joua Moïse dans les Dix Commandements, qui fut Ben Hur, qui joua dans la première version de La Planette des Singes, ou dans Soleil Vert. Bref une figure du cinéma hollywoodien. Mais c'était aussi un réactionnaire de première catégorie, contre l'avortement, président de la NRA (l'association pour la défense des armes à feux aux USA). Alors R.I.P. Charlton, et chouette un républicain obtu en moins.

vendredi 4 avril 2008

Tristes gangsters

C'est un film étrange qui n'a pas d'équivalant dans le paysage cinématographique français. Un film à sketches, en noir et blanc, au format 1:35 (en gros, l'image est carrée). C'est un film qui ne passera sur aucune chaine française à part Canal. C'est un film déclaration d'amour au cinéma. Bourré de références et de citations. Sous le vernis du film de genre. C'est donc le genre de film qui devait me plaire.
Hélas !
J'ai toujours rêvé d'être un gangster n'est pas un film de genre comme pourrait l'indiquer son titre, qui est la première phrase du film Les Affranchis, comme pourrait le laisser penser son affiche sur laquelle Anna Mouglalis seins nus allaite son fils, un flingue glissé dans le pantalon, comme pourrait le faire croire les premières secondes où l'on voit Edouard Baer, bas sur la tête, s'avancer vers une cafétéria pour la braquer, et se prendre un poteau. Car si ce n'est pas un film de gangsters, ce n'est pas non plus une comédie, ni rien d'autre, c'est un nouveau film qui tourne à vide, et qui en plus prend la pose. La pose auteur avec un très beau noir et blanc et un format inusité. Ce bel écrin ne contient pas grand-chose, des acteurs certes talentueux, mais qui n'ont pas grand-chose à faire, ni à dire, des chanteurs vieillissants (Arno et Alain Bashung) venus faire une panouille sans intérêt, sans saveur, sans enjeu, des acteurs ayant passé le cap du viellissement (Jean Rochefort, Roger Dumas, Laurent Terzief, Jean-Pierre Kalfon et
Venantino Venantini) sympathiques, attachants, mais qui semblent être perdus dans cette galère, perdus dans un film en roue libre.

Il n'y a guère que le deuxième sketch, deux belges kidnappeurs amateurs se retrouvant avec une ado suicidaire sur les bras, et un zèbre en peluche. C'est le seul segment avec des personnages qui ont un peu d’épaisseur, une histoire, du mouvement, des dialogues qui ne sont pas que des mots d'auteur (mauvais mots d'auteur). Le seul segment qui aurait pu faire un film, un long, parce qu'à la fin il pourrait encore se passer des choses, on aimerait rester un peu plus dans cet appartement miteux, avec ces personnages attachants.

Samuel Benchetrit aime le cinéma, c'est évident, il aime les films et les auteurs, mais il n'est pas à la hauteur d'un Tarentino pour écrire des dialogues décalés, pas à la hauteur d'un Jarmush pour arriver à faire en quelques mots, quelques images faire exister une scène et des personnages, ou un Gondry pour arriver à faire partager cet amour du 7e art en alignant des références et des clins d’oeil.

J'ai toujours rêvé d'être un gangster est un film vain et vide qui se cache mal sous un joli emballage.

jeudi 3 avril 2008

Dans ma DVDthèque #1: Let Bartlett be Bartlett

Du temps de la VHS (pour les plus jeunes lecteurs de ce blog, il fut un temps où le DVD n'existait pas, et il y a encore plus longtemps, avant même les CD, la musique était enregistrée sur des disques en vinyle, j'ai connu cette époque-là, c'est vous dire si je suis vieux), je n'avais pas beaucoup de séries sur mes étagères. D'une part parce que je n'avais pas beaucoup d'argent à dépenser, et d'autre part parce que ça prenait beaucoup de place. Cela ne me posait pas plus de problème que cela. D'abord, le choix était limité, seules quelques séries populaires avaient le droit à une sortie en vidéo, et puis il y avait peu VO, dans ces conditions il était plus avantageux d'enregistrer les programmes directement à la télé. Parfois je craquais pour une intégrale, comme pour Le Prisonnier, ou Chapeau Melon et Bottes de Cuir. J'étais d'ailleurs très fier d'avoir l'intégrale des aventures d'Emma Peel sur mes étagères, d'autant plus que cette intégrale était sortie vendue dans une mallette en cuir (mallette que j'ai toujours même si elle ne ferme plus) et avec un parapluie arborant les silhouettes de Steed et Peel. Tout cela m'avait couté un bras, mais je m'en foutais complètement.
Quand le DVD est arrivé, et que j'ai eu les moyens de m'acheter un lecteur, un tout autre univers s'ouvrait devant moi. Non seulement la finesse des DVD me permettait d'en mettre plus chez moi, et en plus toutes les séries que j'aimais m'arrivaient enfin en VO. Si dans les premiers temps les choix étaient limités aux séries que j'avais déjà en VHS, et que donc j'avais déjà vu, avec le temps des séries plus ou moins inédites apparurent.
Ce fut le cas de The West Wing (A la maison blanche). J'ai été dès la première diffusion par France 2 sous le charme de cette série. À l'époque c'était en VF, le vendredi soir vers 22h30, et en plein été. J'aurais dû passer à côté. Pourtant, j'ai sacrifié mes vendredis soir, car, après avoir vu les deux premiers épisodes, j'étais accro. Accro aux personnages, aux dialogues, et surtout à Bartlett, ce président idéal dans cette vision idéalisée de la politique. Addiction contrariée par notre cher service public, la diffusion s'arrêta à la fin de l'été, et de la première saison, sur un clifhanger (un attentat contre le président Bartlett) et ne repris jamais sur France 2. Le sériephile que j'étais attendit en vain, jusqu'à ce que les DVD arrivent. Tout d'abord la saison un, que j'avais vue trois ou quatre fois à l'époque (et enregistré sur K7 en VO sur Sérieclub) puis la saison deux inédite. Par la suite je n'ai plus jamais suivi The West Wing à la télé, et toujours en DVD, acheté au fur et à mesure de leur sortie aux USA. J'ai même poussé le vice (car je suis un type vicieux) jusqu'à remplacer les deux premières saisons dont les coffrets zone 2 qui n'étaient pas en accord avec le design les autres par leurs équivalents zone 1. L'alignement est du plus bel effet.

lundi 31 mars 2008

En manque #3: D'autres séries

En discutant de mon précédent billet sur les séries qui ne se trouvaient pas sur les étagères de ma DVDthèque, je me suis aperçu que j'en avais oublié un certain nombre. Et pas des moindres.

Il était tout à fait inadmissible que je ne cite pas Hill Street Blues et St Elsewhere dans le précédent article. J'ai souvent cité ces deux séries dans les articles que j'écrivais dans une autre vie, sous une autre identité sur le site de la LTE. Ces deux séries ont, de mon point de vue, une importance capitale dans l'histoire de la télévision. Au sortir des années 70, décennies assez pauvres en matière de créativité, Steven Bochco avec Hill Street Blues, et Joshua Brand & John Falsey avec St Elsewhere ont donné un coup boost au genre. Imaginant des séries "univers", avec des trames scénaristiques s'étalant sur plusieurs épisodes, des personnages imparfaits, ces deux séries ont profondément changé le monde des séries. Elles furent l'occasion pour de nombreux scénaristes de se faire la main (Fontana, Tinker, John Massius), scénaristes qui par la suite oeuvreront sur des séries majeures de la télévision.
Hill Street Blues, et encore plus St Elsewhere, n'eurent pas l'écho qu'elles méritent en France, et ne risquent donc pas de connaitre une sortie DVD de ce côté de l'Atlantique. De toute façon, aux USA, seule la première saison de ces deux oeuvres majeures est sortie en DVD.

C'est lors d'un zapping indolent lors d'une soirée où la fatigue pesait très lourd sur mes épaules que je suis retombé sur un épisode de Un Agent très Secret(Now & Again). Cette série crée par Glen Gordon Caron (Claire de Lune) n'eut qu'une seule saison, et fut diffusée originellement le dimanche après-midi sur France2 il y a... bien longtemps. Série bouche trou donc pour le service public. Ce qui ne m'empêcha pas de la suivre chaque semaine. À l'heure où les séries des années 80 ont droit à des remakes pas forcément, de bonne facture (vous avez vu Bionic Woman, et le pilote de Knight Rider version 2008) Gordon Caron avait revisité avec originalité le thème de L'Homme qui valait Trois Milliards. Série faussement d'espionnage et de science-fiction, mais vraie série sur la famille, le deuil, l'amour, Now & Again est un OVNI télévisuel, pas aussi révolutionnaire que Clair de Lune, mais suffisamment pour dérouter les téléspectateurs. Audience catastrophique, et donc annulation à la fin de la première saison, Now & Again nous laisse sur un clifhanger qui ne connaitra pas de résolution. Hélas.
Deux fois hélas puisqu'il n'existe aucune édition DVD de la série, et dont peu de chance pour nous de la voir en V.O.

Dans l'histoire de la télévision il existe des séries miraculées. Homicide en fait partie. Cette série n'aurait jamais dû survivre à sa première saison. Pourtant, NBC, qui à l'époque n'était pas dirigée par des incapables, n'enterra pas Homicide à l'issue de la courte première saison, mais lui donna une seconde chance pour une encore plus courte deuxième saison. Et après cela, une troisième chance, et une quatrième, et une cinquième.... jusqu'à une septième saison, et un téléfilm de conclusion.
Crée par Tom Fontana, à partir d'un livre document sur la police criminelle de Baltimore (Homicide: A year on the killing streets) Homicide: Life on the street (son titre original complet) est une série policière atypique où les dialogues, qui le plus souvent ne sont pas liés aux enquêtes en cours, occupent une large place, et en font une bonne partie de son charme. À la fois réaliste dans son traitement des enquêtes et très cinématographique dans son traitement, Homicide marque l'histoire de la télévision en révélant un créateur Tom Fontana, qui oeuvrera aux destinées de Oz, monument de la télévision, mais aussi David Simon créateur d'un autre monument The Wire.
L'intégrale de la série est disponible en DVD, mais sans sous-titres français pour mon plus grand malheur.

Il y aurait sans doute d’autres séries dont je pourrais parler pour me plaindre de ne pas les avoirs, mais me l’a justement dit un ami, il faut que j'arrête de râler, et que je sois content de ce que j’ai déjà. Donc une prochaine fois, je vous parlerais de l’une des nombreuses séries qui occupent ma DVDthèque.

dimanche 30 mars 2008

Madeleine publicitaire

Quand j'étais plus jeune, ce qui remonte au siècle dernier, le dimanche soir, avant d'aller me coucher, avant de mettre fin au week-end, je regardais M6. Les esprits pervers penseront que c'était pour le film érotique, ils se tromperont. Si je restais debout tard, au risque de m'endormir en classe, ou sur les bancs de la fac, ce n'était pas pour être émoustillé par les mesdames toutes nues, mais pour regarder Culture Pub.
Puis les années ont passé, et j’ai cessé de suivre l'émission. De toute façon, à force de remaniement du format, de changement de programmation, elle a disparu de la grille de M6. Quand c'est arrivé, je ne m'en suis pas ému, je l'avais depuis longtemps oubliée.
Voilà qu'il y a quelques semaines, au hasard d'une après-midi de surf sans but précis sur l'internet, je suis tombé sur le site de Culture Pub, et j'ai retrouvé Christian Blachas en animateur de la version 2008 de l'émission. Il a suffi d'un générique, d'un phrasé, et de quelques spots de pub étrangers pour replonger dans l'ambiance de mes dimanches soir.
Dans un autre style que Arrêt sur Images, dont la renaissance sur le net doit à la mobilisation des téléspectateurs, et une volonté de l'équipe de l'émission de poursuivre l'aventure, le retour de Culture Pub est une nouvelle preuve que l'internet offre parfois une seconde chance aux émissions qui ne conviennent plus à la télé d'aujourd'hui, parce qu'elles grattent là ou ça fait mal, ou parce qu'elles ne conviennent pas aux annonceurs.
En plus, ça me permet de replonger dans ma jeunesse à peu de frais.

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