samedi 28 février 2009

César 09: PO-PU-LAI-RE

Une nouvelle fois je vais râler. C'était prévisible. Parce que dès l'annonce de la liste des nommés, le cinéma populaire était absent. Il n'y avait pas grand espoir de le voir récompensé lors de la cérémonie. Bien sûr je suis content de voir Yolande Moreau, l'une des actrices les plus atypiques du paysage cinématographique français repartir avec le trophée tout moche (n'en déplaise à Agnés Varda, qui en matière d'esthétique à des leçons à prendre au vue de sa coiffure). Bien sûr deux récompenses majeures pour Mesrine, film de genre, et semi-succès public, c'est bien un petit bout du cinéma populaire qui a été salué, tout comme Le premier jour du reste de ta vie, dont les deux César des meilleurs espoirs saluent un film qui doit beaucoup à son casting. Mais au final, en faisant de Séraphine le grand vainqueur de la soirée avec 7 trucs dorés et moches c'est faire encore une fois le choix d'un cinéma qui ne parle pas au plus grand nombre. Sans mettre en doute les qualités de ce film, que je n'ai pas vu, Séraphine est tout de même un film d'auteur, destiné à un public particulier (je ne dirais pas un film destiné aux critiques parisiens et aux bobos, mais je n'en suis pas loin), qui même avec 22 semaines d'exploitation et presque 600000 spectateurs, est loin d'être un film populaire.
Cela fait plusieurs années que les César choisissent des films "confidentiels", des films d'auteur, parfois de qualité, mais ce faisant oublient que le cinéma est un art populaire. À force de se regarder le nombril et de ne mettre en avant que ce genre de cinéma, c'est tout un pan important de la cinématographie française que l'on renie. Il est bien beau de rendre hommage à Christian Fechner, producteur des films des Charlots, de Belmondo, des films de Claude Zidi, ou de faire une standing ovation à la mémoire de Claude Berri, producteur de Alain Chabat, des Inconnus, et de Claude Zidi aussi, mais il ne faudrait pas attendre que le genre populaire soit mort lui aussi pour lui prêter attention.

Le palmarès :
MEILLEUR FILM
Séraphine
réalisé par Martin Provost

MEILLEUR RÉALISATEUR
Jean-François Richet
pour Mesrine

MEILLEUR ACTEUR
Vincent Cassel
dans Mesrine

MEILLEURE ACTRICE
Yolande Moreau
dans Séraphine

MEILLEUR ACTEUR DANS UN SECOND RÔLE
Jean-Paul Roussillon
dans Un conte de Noël

MEILLEURE ACTRICE DANS UN SECOND RÔLE
Elsa Zylberstein
dans Il y a longtemps que je t'aime

MEILLEUR ESPOIR MASCULIN
Marc-André Grondin
dans Le premier jour du reste de ta vie

MEILLEUR ESPOIR FÉMININ
Déborah François
dans Le premier jour du reste de ta vie

MEILLEUR PREMIER FILM
Il y a longtemps que je t'aime
réalisé par Philippe Claudel

MEILLEUR SCÉNARIO ORIGINAL
Marc Abdelnour
Martin Provost
pour Séraphine

MEILLEURE ADAPTATION
Laurent Cantet
François Begaudeau
Robin Campillo
pour Entre les murs

MEILLEURE MUSIQUE ÉCRITE POUR UN FILM
Michael Galasso
pour Séraphine

MEILLEURE PHOTO
Laurent Brunet
pour Séraphine

MEILLEURS DÉCORS
Thierry François
pour Séraphine

MEILLEURS COSTUMES
Madeline Fontaine
pour Séraphine

MEILLEUR MONTAGE
Sophie Reine
pour Le premier jour du reste de ta vie

MEILLEUR FILM ÉTRANGER
Valse avec Bachir
réalisé par Ari Folman

jeudi 26 février 2009

César 09: Film et Réalisateur

Avant dernier numéro de la série annuelle sur les César avec les deux catégories majeures, en commençant par Meilleur réalisateur
Laurent Cantet (Entre les murs)
Rémi Bezançon (Le Premier jour du reste de ta vie)
Jean-Francois Richet (Mesrine : L'Ennemi public n°1)
Martin Provost (Séraphine)
Arnaud Desplechin (Un conte de Noël)
Rien de bien exitant de ce côté. A l'image du cinéma français cette année. Laurent Cantet pourrait repartir avec le trophée moche à vomir. Pour un film à vomir aussi. Mais à part lui personne à part Desplechin ne semble avoir de chance de l'emporter. Richet à fait un film de genre (un mauvais film de genre, mais un film de genre tout de même). Rémi Bezançon, même si j'aime beaucoup son film, n'a pas été très original et inspiré dans sa réalisation. Je n'ai pas vu de film de Martin Provost donc je n'en dirais rien.

Passons à la récompense suprême du cinéma français, le César du Meilleur film français de l'année
Entre les murs (Laurent Cantet)
Il y a longtemps que je t'aime (Philippe Claudel)
Le Premier jour du reste de ta vie (Rémi Bezançon)
Mesrine : L'Ennemi public n°1 (Jean-Francois Richet)
Paris (Cédric Klapisch)
Séraphine (Martin Provost)
Un conte de Noël (Arnaud Desplechin)
Nouveautée cette année, 7 films en compétition. Pas nouveautée cette année, pas de comédie, pas de succés public. Bon, cette année il n'y a eu qu'un succés public majeur, Bienvenue chez les Chtis. Palme d'Or et en lice pour les Oscar, Entre les murs devrait en toute logique l'emporter, confirmant une certaine idée du cinéma français, un cinéma intellectuel, elitiste, chiant, bavard, moralisateur, nombriliste,... D'un autre côté il y a au moins dans cette catégorie un film bancal mais généreux, imparfait pour chaleureux, Le premier jour du reste de ta vie. en toute logique, c'est vers lui que va mon vote qui ne compte pour rien.A suivre: Les résultats

mercredi 18 février 2009

Dans ma DVDthèque #11: Bonjour M. Phelps

Il y avait bien longtemps que je ne vous avais pas fait faire un tour dans ma DVDthèque. Allons donc y voir l'un des monuments de la télévision, une série intemporelle, la géniale Mission: Impossible.



lundi 16 février 2009

César 09: Acteurs Actrices

Suite, et presque fin, de la série:"Mais qui c'est donc qui va gagner les César cette année". Avec à nouveau deux catégories, en commençant par le Meilleur acteur
François-Xavier Demaison (Coluche, l'histoire d'un mec)
Albert Dupontel (Deux jours à tuer)
Jacques Gamblin (Le Premier jour du reste de ta vie)
Vincent Cassel (Mesrine : L'Ennemi public n°1)
Guillaume Depardieu (Versailles)
Allons nous vers un César posthume pour Guillaume Depardieu ? Réponse le 27 février. La performance physique de Vincent Cassel pourrait lui valoir les faveurs des votants. Mais ce n'est pas parce qu'on prend 20 kilos que l'on est un grand acteur. Albert Dupontel l'est, et c'est uniquement parce que je n'ai pas vu le fim pour lequel il est nommé que je ne lui donne pas mon "César perso qui ne vaut rien". Il tombe donc dans les mains de Jacques Gamblin, qui n'a pas pris un gramme, ni perdu un kilo pour jouer le rôle d'un père de famille ordinaire sur 20 ans.
Passons maintenant à la Meilleure actrice
Kristin Scott Thomas (Il y a longtemps que je t'aime)
Tilda Swinton (Julia)
Catherine Frot (Le Crime est notre affaire)
Sylvie Testud (Sagan)
Yolande Moreau (Séraphine)

Kristin Scott Thomas ou Sylvie Testud ? La nouvelle idole de la critique, la nouvelle vache sacrée du cinéma français contre la performance (encore) mimétique. Difficile de trancher et de pronostiquer ce qu'il va se passer lors de la cérémonie. Pour ma part le choix est plus vite fait. Yolande Moreau est l'actrice française de l'année. Pour Séraphine, que je n'ai pas vu, et pour Louise-Michel, que j'ai vu.

A suivre: Film et Réalisateur

dimanche 15 février 2009

L'Amérique, l'Amérique...

Barack Obama est entré dans le bureau ovale de la Maison Blanche depuis moins d'un mois, redonnant espoir en des États-Unis qui avaient perdu tout crédit grâce au Président Bush. Avec un certain à propos deux ouvrages de Jean-Paul Dubois viennent de ressortir en poche, L'Amérique m'inquiète et jusque-là tout allait bien en Amérique, recueil de chroniques, récit de voyage, radiographie des États-Unis sur plus d'une décennie. Regard amusé, horrifié, scandalisé, sur ce pays qui fascine autant qu'il dégoûte.
Des prisonniers en attente de l'injection létale au tremblement de terre de Los angeles de 1997, du procès de O.J. Simpsons à l'émasculation de John Wayne Bobitt, des fous de Dieu au sexooliques anonymes dans le premier volume Jean-Paul Dubois trace le portrait d'une Amérique excentrique ou tout semble plus grand que nature, où les comportements sont exacerbés, une Amérique qui serait comique si elle n'était pas si puissante, si pesante, si influente sur le reste du monde.
Le second volume s'étale de 1996 à 2004, et s'ouvre dans le New York post 11 septembre, et donne une vision encore plus déprimante de la première puissance mondiale. Car, si la série de chroniques qui suit cette ouverture New-Yorkaise recèle son lot de farfelus et de cocasseries, ( un vendeur de parcelles sur la Lune, parc d'attraction qui fait de vous une célébrité pour un soir, la réincarnation de Napoléon attendant les extraterrestres, organisateur d'enlèvement) cette partie légère laisse vite la place à l'Amérique de la sécurité à outrance, des shérif fou, du système de santé qui laisse les malades mentaux entre les mains sur système pénitentiaire, de l'extrême pauvreté, du surarmement, de la peur. Cette Amérique qui avant de porter Barack Obama à la présidence l'avait fait deux fois pour Georges W. Bush. Jean-Paul Dubois nous présente la montée de l'intégrisme religieux, des valeurs les plus rances de ce pays. Cela était amusant dans le premier volume, mais après l'introduction sur les cendres du World Trade Center, chaque excentricité de cette Amérique porte les germes de ce que seront les huit années du gouvernement Bush.
Malgré tout l'espoir mis en Barack Obama, on peut se demander, après un tel portrait de ce grand pays, s'il sera capable de le changer en profondeur, et faire oublier ce shérif si fier e maltraiter les pensionnaires de son pénitencier, ou cet homme si fier d'avoir économisé 5000$ pour les offrir au premier membre de son association ayant "légalement" tué un malfaiteur.

mercredi 11 février 2009

Le Sens de la vie

Au milieu de sorties cinéma peu enthousiasmantes, et en pleine série sur les César qui démontre que le cinéma français est mal en point, une petite vidéo sur l'un des meilleurs films de l'année.



lundi 9 février 2009

César 09: Seconds

Troisième partie de cette série sur les prochains César, avec deux catégories que j'aime bien, celle des seconds rôles, en commençant par le Meilleur acteur dans un second rôle
Claude Rich (Aide-toi, le ciel t'aidera)
Pierre Vaneck (Deux jours à tuer)
Roschdy Zem (La Fille de Monaco)
Benjamin Biolay (Stella)
Jean-Paul Roussillon (Un conte de Noël)
À part Benjamin Biolay, tous les nommés sont des acteurs d'expérience, voire des acteurs d'un certain âge. Je les aime tous, à part Benjamin Biolay, et quel que soit le vainqueur je serais content. J'ai une préférence pour Claude Rich, même si je n'ai pas vu le film pour lequel il est nommé, c'est donc vers lui que va mon vote qui ne vaut pas un kopek.Passons à la seconde catégorie, Meilleure actrice dans un second rôle
Elsa Zylberstein (Il y a longtemps que je t'aime)
Edith Scob (L'Heure d'été)
Karin Viard (Paris)
Jeanne Balibar (Sagan)
Anne Consigny (Un conte de Noël)
À part Benjamin Biolay, j'aime bien toutes les actrices de cette liste. Bien sûr si Elsa Zilberstein gagnait je serais un peu déçu, tant je n'ai pas aimé le film pour lequel elle est sélectionnée. Comme je n'ai pas vu L'Heure d'été, je ne sais pas si Édith Scob mérite d'avoir le truc qui brille et qui prend la poussière, mais cela ne me gênerait pas. Pour ma part, c'est vers Anne Consigny que se tournent tous mes suffrages. Ce qui ne représente pas grand-chose.À suivre: Meilleur acteur et meilleure actrice.

jeudi 5 février 2009

Che

Un nouveau générique, une nouvelle mise en image, rien de révolutionnaire, même pour parler du Che.



dimanche 1 février 2009

César 09: Premier film et Etranger

Deuxième épisode de la série autour des prochains César avec deux catégories en commençant par
Meilleure première oeuvre
Home (Denis Delcampe,Denis Freyd,Thierry Spicher,Elena Tatti)
Il y a longtemps que je t'aime (Philippe Claudel,Yves Marmion)
Mascarades (Isabelle Madelaine,Lyes Salem)
Pour elle (Fred Cavayé,Olivier Delbosc,Eric Jehelmann,Marc Missonnier)
Versailles (Philippe Martin,Géraldine Michelot)
Et là je suis un peu gêné aux entournures. De tous ces films, je n'en ai vu qu'un seul, que je n'aime pas, et qui a de grandes chances de l'emporter. Donc pas de pronostic, pas de favoris, à vous de voir.Passons à la seconde gatégorire le Meilleur film étranger
Eldorado (Bouli Lanners)
Gomorra (Matteo Garrone)
Into the Wild (Sean Penn)
Le Silence de Lorna (Jean-Pierre Dardenne,Luc Dardenne)
There Will Be Blood (Paul Thomas Anderson)
Two Lovers (James Gray)
Valse avec Bachir (Ari Folman)
Cette catégorie devrait bientôt disparaître, tant elle fait honte au cinéma hexagonal. Un road movie déjanté et plein d'humour et d'humanité. Un film engagé sur le cancer qui ronge l'Italie: la Mafia. Un film initiatique (description plus courte que les autres, mais celui-là je ne l'ai pas vu). Le Dardenne obligatoire (et cette année en plus il n'y avait pas Almodovar). Un monument cinématographique, un classique instantané, et une performance d'acteur extraordinaire. Un film que je n'ai pas aimé. Et un film d'animation original, profond, touchant, dérangeant. Bien sûr il manque à cette liste No Country For Old Men, le chef d'oeuvre des Coen, c'est une honte, un oubli impardonnable, mais un César face à 4 Oscar, c'est léger, donc... Difficile de faire un choix. Comme pronostic: There Will Be Blood. Comme coup de coeur: Eldorado.A suivre: Les seconds rôles.

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