mardi 19 décembre 2006

Santa Claus is coming to town

C'est un fait indéniable: Noël approche. Les rues des villes et des villages se sont parées de mille lumières, les sapins ont revêtu leurs habits de fête, les vitrines des magasins croulent sous les décorations.
Dans cette ambiance joyeuse, la tête remplie de chansons de noël, pas celles de Tino Rossi, mais celle de Frank, Dino et Sammy, il faut remplir la hotte du père noël de cadeaux pour toute la famille. Casse-tête annuel qui fait chauffer les neurones et la carte bancaire. Quoi pour papa? Qu’elle taille le pull pour maman? Et mon frère que lui offrir? Qu'est-ce qui fera plaisir à mon amoureuse? Au milieu de la foule, dans le froid enfin descendu sur la France, ce qui pourrait être une corvée devient un jeu de piste, un moment de plaisir baigné de l'odeur des marrons grillés.
Tout cela, cette magie particulière, cette ambiance, ce moment à part s'évanouiront le 26 au matin. Le sapin ne sera plus qu'un sapin, le repas de Noël pèsera lourd sur l'estomac, les papiers-cadeaux encombreront la poubelle, les chants, même ceux de Sammy, Dino et Frank deviendront affreusement ringards.
Profitons donc de ces quelques jours avant que comme dans le conte de fées le carrosse ne redevienne citrouille, que la vie reprenne son aspect banal, triste, gris, et que les carcasses de sapins n'ornent les trottoirs, tristes reliques des jours de fête passés.

Joyeux Noël à tous.

jeudi 30 novembre 2006

A méditer...

La Loi de l'Emmerdement Maximum

1-Rien n'est aussi simple qu'il y paraît.
2-Tout prend plus de temps que ce que vous pensez.
3-Tout ce qui est susceptible de mal tourner, tournera nécessairement mal.
4-S'il existe plusieurs façons pour les choses de mal se passer, c'est celle qui fera le plus de dégâts qui se produira.
5-C'est au pire moment que les choses tourneront mal.
6-Si quelque chose "ne peut tout simplement pas mal tourner", ca tournera mal quand même.
7-Si vous avez trouvez plusieurs façons pour les choses de mal se passer, mais que vous les avez circonvenues, une autre façon apparaîtra spontanément.
8-Laissées à elle-mêmes, les choses ont tendance à aller de mal en pis.
9-Si tout semble manifestement bien se passer, c'est que quelque chose vous a échappé.
10-La Nature frappe toujours au défaut de la cuirasse.
11-Mère Nature est une chienne. L'univers n'est pas indifférent à l'intelligence, il lui est activement hostile.
12-Il est impossible de faire quoi que ce soit à l'épreuve des imbéciles : les imbéciles se montrent toujours si ingénieux !
13-Si vous décidez de faire quelque chose, il y aura toujours autre chose à faire avant.
14-Chaque solution apporte de nouveaux problèmes.

mercredi 29 novembre 2006

The New and Improved James Bond

Depuis plus de 40 ans avec une régularité quasi métronomique, il revient sur les écrans. Non ce n’est pas Woody Allen, même si ce dernier participa à l’une des aventures (non officielle et parodique) du plus célèbre des agents secrets au service secret de Sa Majesté. Bien sûr vous aurez reconnu 007, Bond, James Bond.
La dernière fois qu’il nous avait rendu visite, il était accompagné de la très glamour Halle Berry, et roulait en voiture invisible sur la banquise et empêchait une mégalomane de détruire la planète. Ou un truc approchant. Rien de bien original. Malgré les très bons résultats au box-office, les producteurs sentaient bien que la franchise tournait en rond. Pour éviter de sombrer dans la caricature (certaines mauvaises langues diront que les derniers opus étaient déjà une caricature), il fallait d’urgence revoir la copie.
Reboot complet donc avec Casino Royale, 21éme aventure cinématographique de James, mais première aventure écrite par Ian Fleming. Jamais adaptés sérieusement pour le grand écran, les débuts de l’agent secret offraient un moyen idéal de faire redémarrer la franchise sur de nouvelles bases en revenant à la source.
Exit donc Pierce Brosnan après 4 films, et bienvenu à Daniel Craig, 5éme acteur à endosser le smoking de Bond. Si la blondeur de l’acteur a pu faire couler beaucoup d’encre, le choix de ce nouvel interprète, plus proche du charisme animal d’un Sean Connery que du glamour d’un Roger Moore, n’est pas un caprice des producteurs. Il est plus proche du personnage de Flemming que tous les autres interprètes l’ayant précédé.
Plus dur, plus violent, plus humain aussi. Le nouveau Bond n’est plus une gravure de mode évoluant dans des décors paradisiaques une bimbo à son bras, combattant des mégalomanes en manque de domination mondiale. Le fraichement classé double zéro, grade qu’il obtient lors d’un pré-générique en noir et blanc, sans cascade à couper le souffle, mais un combat brut qui donne le ton du film, doute, se trompe, saigne, chute, en un mot apprend ce qu’est son boulot.
Résolument différent, le nouveau Bond renouvelle la franchise avec brio, dépoussiérant n mythe avec talent, et lorsque qu’apparait le traditionnel “James bond Will Return” à la fin du générique, pour la première fois depuis longtemps on espère ce retour.
J’oubliais, un dernier détail pour vous convaincre d’aller voir Casino Royale: Eva Green
Est-il besoin d'en dire plus?

dimanche 26 novembre 2006

No Comment

1930-2006

lundi 20 novembre 2006

Toiles

Les temps sont durs. Je ne parle pas du temps qu’il fait, la pluie et le froid c’est tout ce qu’il y a de plus normal en cette fin novembre. Non il s’agit de cette ambiance pas nette de pré-campagne électorale. Sarkozy prend de plus en plus de place et d’assurance, jusqu’à presque mordre Alliot-Marie quand elle ose le contester. Je ne dirais rien de Dieudonné qui rejoint le Front National, comme l’a dit Farrugia, je l’aimais bien de son vivant. Pas facile d’avoir le moral, à moins d’être sympathisants de Ségolène Royale. Ou d’aller au cinéma.
Parce qu’en cette fin d’année il y a de quoi se réjouir pour au moins deux raisons.

Tout d’abord par d’ordre d’apparition sur les écrans Le Labyrinthe de Pan de Guillermo del Toro. Le réalisateur de deux films adaptations de comic, Blade 2 et Hell Boy, s’en revient en Espagne et dans la période franquiste après L’échine du Diable, et fait une nouvelle fois se croiser Histoire et fantastique, enfin pas exactement se croiser, plutôt marcher côte à côte les monstres de la vraie vie et les créatures de l’imaginaire, avec entre les deux une fillette qui se soulage de fréquenter les premiers en s’en allant dans le monde des seconds. Fable sur le pouvoir et la nécessité de maintenir la part d’imaginaire dans le monde, Le Labyrinthe de Pan est un film indispensable, d’une beauté formelle à couper le souffle, et d’une force dans son histoire que vous laisse des traces pour longtemps dans la tête, et l’envie d’y retourner à peine sorti de la salle. Injustement ignoré du dernier Festival de Cannes, où il mal vu de distingué un film de genre, je ne saurais que trop vous conseiller d’aller vous perdre dans ce labyrinthe, quand vous en sortirez, vous ne l’oublierez pas.

Dans un tout autre genre, mais tout aussi efficace pour chasser les idées noires et le cafard qui peuvent s’installer quand le ciel se fait plus bas et plus gris, Borat. Précédé d’un buzz d’enfer, et accompagné de l’Amphore d’Or gagnée au dernier festival du film Grolandais (gage de qualité) ce film est une bombe pour les zygomatiques. Faux documentaire sur les USA, vraie pantalonnade enchainant les gags potaches, les scène instantanément culte (les déclarations lors du rodéo, le combat de catch, le dîner...) Borat est un pur bonheur de comédie, pas très fin, très souvent en dessous de la ceinture, mais dans ces temps du retour à l’ordre moral, du politiquement correct et de l’aseptisation du rire, ça fait du bien. En plus, je suis sur qu’il n’a pas du faire rire Sarkozy grand ami des USA, et Royale gardienne des bonnes manières et du bon goût.

lundi 30 octobre 2006

Elvis est vivant... et il n'est pas content


Le terme de film culte est très souvent employé à tort et à travers. Pour peu qu'une ou deux répliques s'installent dans les cours de récréation, qu'elles soient reprises par les guignols ou la presse, n'importe quel navet ayant eu un peu de succès se voit qualifier de film culte.
Bubba Ho-Tep est un vrai film culte, lui. Avant de sortir en salle en France l'hiver dernier, il s'était baladé de festival en festival, créant un "buzz" énorme parmi la petite communauté des cinéphiles amateurs de curiosités.
L'histoire: Dans une maison de retraite minable du Texas, le King, Elvis Presley himself, attend la mort et une éventuelle érection. Tout le monde le croit fou, car on le sait bien Elvis est mort des excès de consommation de beurre de cacahuètes depuis longtemps. Le seul à la prendre au sérieux est JFK. Ou celui qui dit être le Président Kennedy. On voudrait bien le croire s'il n'est pas noir. D'après lui, c'est une manoeuvre de la CIA pour la faire taire.
Tous deux pourraient couler des derniers jours heureux, ou presque, si une momie égyptienne de passage n'avait pas élu domicile elle aussi dans l'hospice, et, pour survivre, n'aspirait pas l'énergie vitale des pensionnaires par l'anus.
Elvis et JFK décident qu'il est temps de faire quelque chose pour la maison de retraite, même si la maison de retraite ne fait pas grand chose pour eux.
Cette histoire improbable aurait pu donner un nanar, mais grâce au talent de Don Coscarelli, l'énergie de Bruce Campbell génial en Elvis grabataire, et l'enthousiasme du reste de l'équipe cela donne un petit bijou à la fois drôle et émouvant.
À la fois film d'horreur soft, comédie déjantée, réflexion sur la vieillesse et les mythe d'une Amérique oubliée, Bubba Ho-Tep est un grand film, prouvant qu'avec un budget ridicule, mais un vrai talent on peut réaliser un petit chef d'oeuvre. Et un vrai film culte.

mercredi 25 octobre 2006

Le film il est beau, le disque il est gentil (et inversement)

Parmi les films réalisés par Jean Yanne, nombreux sont ceux qui ont pris un coup de vieux. Trop marqués par l’esprit de l’époque à laquelle ils ont été tournés (Les Chinois à Paris, Chobizenesse, ou Je te tiens, tu me tiens par la barbichette par exemple) ils sont aujourd’hui très daté, et plus très drôle. Un seul reste aujourd’hui aussi percutant que lors de sa sortie (et je dis ça avec d’autant plus d’aplomb que je n’étais pas né) et aussi drôle: Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil.
Critique acerbe de la radio (que l’on peut facilement transposer aujourd’hui dans le milieu télévisuel) le film dénonce le pouvoir de la publicité, la lâcheté des dirigeants de chaine, la servilité des journalistes, et l’opportunisme général des médias. Féroce et hilarant, méchant, mais jamais bête, il mérite d’être vu, revu, et revu. Ce qui est possible depuis deux ans grâce au DVD très bien fait.
Un autre atout du film est sa bande originale, signée par Michel Magne pour la musique, et Yanne pour les paroles des chansons. Petit bijou d’irrévérence ce disque est tout aussi indispensable que le DVD. Duo parfait à avoir sur ces étagères.

mardi 17 octobre 2006

Cacahuètes


Tout le monde connait Snoopy. Parfois sans jamais avoir lu un seul strip des Peanuts. Il fait, au même titre que Charlie Brown, parti de ces référent culturel commun, il a une place dans l’inconscient collectif, c’est une icone moderne, un exemple de la pop culture.
Tout le monde connait Snoopy, mais combien sont ceux qui ont eu l’occasion de lire les premiers strip de Shulz? Grace soit donc rendue aux éditions Dargaud qui ont la très bonne idée de reprendre l’édition des l’intégrale des Peanuts. Entammée l’an dernier avec un premier tome couvrant les années 1950 à 1952, cette intégrale se poursuit avec un deuxième tome regroupant les deux années suivantes 53 et 54.
Le dessin s’affirme, la petite bande prend forme, et si Snoopy ne ressemble pas encore a ce que l’on connait, il ne marche pas debout, ne dort pas sur sa niche, ses reflexions font déjà le sel de ce morceau d’histoire de la bande dessinée.
C’est un vrai bonheur que de se (re)plonger dans ces pages, véritable voyage dans l’histore américaine. Le seul reproche, le rythme de parution qui devrait être un petit peu plus rapide.

mardi 10 octobre 2006

Petite pensée...

En cette période de pré-campagne présidentielle...
"En politique, il faut donner ce qu'on n'a pas, et promettre ce qu'on ne peut pas donner"
Louis XI

Plaisir coupable


On peut aimer passionnément Star Trek au point d’avoir une étagère réservée à la collection complète des DVD, séries et longs métrages, avoir vu une dizaine de fois l’intégrale de Babylon 5, y compris les téléfilms, se passer en boucle Farscape, attendre fébrilement les nouveaux épisodes de Battlstar Galactica, et regarder Stargate: SG1.
Alors oui c’est de la SF au rabais, une série formatée, sans audace, répétitive, sans mémoire. Oui je reconnais qu’en dix ans d’existence il n’y a pas eu de vrai arc narratif, de mythologie digne de ce nom, d’épisode vraiment mémorable. Et pourtant, je suis cette série. Pire encore, je regarde également Stargate Atlantis, qui est encore pire que sa grande soeur.
Mais voilà, Stargate est la seule série de SF diffusée sur une chaine hertzienne en clair. Jamais Farscape, Star Trek, Babylon 5 ou Battlestar Galactica n’ont eu droit à un tel traitement. Fautre de grive ans mange du merle. Et puis le foie gras, les truffes, le caviar c’est délicieux certes, mais un jambon purée c’est pas mal non plus, moins raffiné, mais nourrissant.
Donc, je regarde Stargate: SG1 et Atlantis, je sais que c’est mauvais, mais j’assume.

mercredi 27 septembre 2006

Le DVD qui rend content

Vous avez le moral en berne. Malgré le beau temps en ce début d’automne, la perspective de voir sous peu les feuilles mortes recouvrir les trottoirs vous déprime. L’actualité mondiale, de crise diplomatique à cause des paroles imprudentes du Pape en menace de troisième guerre mondiale, vous inquiète au plus haut point. La pré campagne électorale en France entre guerre des chefs à gauche et discours populistes à droite, vous donne envie de vous exiler sur Mars. Ne vous plongez pas dans l’alcool, ne creusez pas le trou de la Sécu en sur-consommant des anti-dépresseurs, j’ai pour vous une solution légale, naturelle et que je garanti à 100% efficace: Reefer Madness.

Sorti l’hiver dernier dans l’indifférence générale ce petit bijou cinématographique mérite d’être redécouvert en DVD. Certes, si je vous dis qu’il s’agit d’une comédie musicale cela ne vous incitera pas à vous jeter dessus, les derniers exemples du genre n’étaient pas franchement réjouissants. Si j’ajoute que le thème est la mauvaise influence qu’a la consommation de la marijuana sur la jeunesse américaine, le peu d’enthousiasme que j’avais pu éveiller aurait de grandes chances de s’envoler.
Pourtant, vous passerez à côté d’un grand moment de cinéma.
Basé sur un film de propagande contre la marie-jeanne datant de 1936 (et fort judicieusement inclus dans le DVD) Reefer Madness est un énorme délire autour des phantasmes des années 30 concernant la fumette.
Revisitant les figures classiques de la comédie musicale du temps de son âge d’or (voir Chantons sous la pluie et Tous en scène, deux fleurons genre) Andy Fickman, le réalisateur, se montre respectueux des codes, sans être déférant, en y insérant un discours irrévérencieux et jouissif.
Faisant intervenir des ados zombies victimes de l’herbe qui fait rire, un Jésus plus super star que jamais, tous les symboles Us de l’Oncle Sam à la statue de la Liberté, Reefer Madness démoli avec application à la fois le phantasme de l’American Way of Life des années 30, les idées reçues sur la marijuana, et les discours de propagande s’appuyant sur les peurs des citoyens. À ce titre Reefer Madness se révèle en plus d’être un vrai film intelligent et drôle, une oeuvre subversive dénonçant implicitement les faucons de guerre du gouvernement Bush et la façon dont ils ont réussi à duper les Américains en jouant sur le traumatisme du 11 septembre.
Si après ça vous ne courez pas acheter, louer, voire (même si je ne peux le cautionner) voler ce DVD, je ne peux plus rien faire pour vous.

lundi 25 septembre 2006

Star Trek: Deep Space Nine


Dans la galaxie trekienne DS9 occupe une place toute particulière. C’est en premier lieu la première série trek qui n’est pas crée par Gene Roddenberry. C’est ensuite la seule à ce jour à ne pas avoir pour décor principal un vaisseau spatial, mais une station spatiale. Enfin, c’est de toute la plus noire.

Suite au succès de Star Trek: The Next Generation les producteurs et les exécutives de la Paramount souhaitent exploiter la franchise en plein essor. CE sont Rick Bergman et Michael Piller, piliers de l’équipe des scénaristes de TNG qui est chargée de développer le projet. Gene Roddenberry, décédé en avril 1991, pour la première fois ne sera pas associé à l’univers qu'il a créé 25 ans auparavant.
Pour éviter de rentrer en concurrence avec l’équipage de l’Enterprise toujours en mission d’exploration, ils choisissent de prendre pour décor une station spatiale. Ce choix va orienter fortement la tonalité des histoires de la série. Les personnages ne sont plus en mission d’exploration et ne vont donc plus de semaine en semaine à la rencontre de Nouveaux Mondes étranges et de nouvelles civilisations. Ce qui ne les empêche de vivre des aventures.
Autre changement majeur dans la construction de la série, l’équipage n’est plus à 100% issu de Starfleet. Souhaitant introduire une nouvelle dynamique entre les personnages, et notamment une dose de conflits, chose impossible dans un équipage d’officier de Starfleet, Bergman et Piller créent un équipage “mixte”. Sous le commandement du commander Sisko on trouve certes un chef ingénieur, un officier scientifique et un docteur portant l’uniforme au delta, mais le second officier est un major de la milice bajorane, le chef de la sécurité est un alien de race inconnu métamorphe. À cela s’ajoute des personnages secondaires comme Quark, le ferengi propriétaire du bar, Garak, un cardassien exilé qui tient une échoppe de tailleur.
Pour accentuer la différence avec TNG la station n’est pas propriété de la Fédération, mais une ancienne station cardassienne, devenue bajorane après la fin de l’occupation de la planète, et administré par la Fédération.

Deep Space Nine commence sa diffusion en janvier 1993, tout comme TNG en syndication.

Quand Benjamin Sisko prend le commandement de la station Deep Space Nine, l’occupation de Bajor par les cardassien vient juste de s’achever, la planète est en pleine reconstruction, les institutions politiques encore fragiles, et le spectre des l’occupation plane encore dans les esprits d’un peuple opprimé pendant soixante ans.
Deep Space Nine, ci-devant Terok Nor, fut pendant cette occupation l’un des symboles de l’oppression, et si le gouvernement provisoire bajoran fait appel à la Fédération pour administrer la station ce n’est pas du goût de tout le monde. Certains comme le major Kira, ancien membre de la résistance, y voient une nouvelle forme d’occupation. Autant dire que les rapports entre le commandant et son second seront tendus. Pour arranger les choses, en plus de trouver une station dévastée par les cardassiens au moment de leur départ forcé, Sisko est un commandant qui doute. Il a perdu sa femme lors de la bataille de Wolf 359 ainsi que ses espoirs et sa foi en la Fédération et Starfleet. Son affectation sur DS9 plutôt que sur un vaisseau lui fait envisager de démissionner.
Ceux qui l’accompagnent sur DS9 n’ont pas non plus l’enthousiasme de Julian Bashir, jeune docteur fraîchement sorti de l’académie qui vient sur DS9 dans l’espoir de trouver l’aventure, l’excitation de la frontière, ou Jadzia Dax, l’officier scientifique possédant un symbiote Trill en elle, symbiote qui fut porté auparavant par Curzon, mentor de Sisko. Si Miles O’Brien est heureux de trouver un poste à la mesure de ses compétences d’ingénieur après avoir servi sur l’Enterprise, son épouse Keike est loin de partager sa vision des choses, Quark le tenancier du bar de la station était tout près à faire ses valises si Sisko ne l’avait pas contraint à rester. Quant à Odo s’il est là c’est essentiellement parce qu’il ne sait pas d’ou il vient et ou il pourrait aller.
Il faut dire que DS9 n’est pas l’affectation la plus prestigieuse que l’on puisse trouver. Bajor est une planète reculée, en dehors de la Fédération. Autant dire que c’est un trou. Pourtant, tout va changer quand un autre trou va être découvert. Après avoir rencontré le Kaï, la plus haute autorité religieuse de Bajor, Sisko cherche et trouve un wormhole stable menant au quadrant gamma. DS9 n’est plus une station isolée, mais l’avant-poste d’une nouvelle voie d’exploration et de commerce.
Voici, en résumé, la situation de départ de DS9.

Comme son aînée TNG, DS9 va se chercher pendant quelque temps. Les scénaristes semblent ne pas savoir comment exploiter cette base. Ils tâtonnent, ne trouvent pas vraiment quoi faire du quadrant Gamma, expérimentent les relations entre les personnages, font appel à des figures connues des téléspectateurs comme Q, vont revisiter la série originale (avec beaucoup de talent tout de même). Les deux premières saisons peinent à trouver la place de DS9 dans l’univers trek. Une chose est sure pourtant le ton est résolument plus sombre que dans les séries précédentes. Outre les conflits entre la Fédération et Bajor qui occupent le début de la deuxième saison avec un très bon triptyque, DS9 se permet de nous montrer des dissidents de Starfleet en rupture avec la politique de la Fédération en créant le Maquis. Mais si ces deux saisons laissent surnager des histoires plus politiques et plus complexes que ce que Star Trek nous avait proposé, il manque encore une identité à DS9.
C’est dans sa troisième saison que DS9 va devenir DS9. En fin de seconde saison, Sisko rencontre les Jem’Hadar, race de guerrier au service du Dominion, la puissance controlant le Quadrant Gamma qui voit d’un très mauvais oeil l’intrusion de la Fédération dans son espace.
L’introduction de cette puissance belliqueuse va être la grande invention des scénaristes qui vont permettre de transformer DS9 en grande série de SF. Le Dominion, dirigé par les “frères” de Odo, va être un catalyseur de conflits bien plus efficace que le Maquis, ou Bajor. La menace, d’abord insidieuse, puis bien plus réelle, qu’il fait peser sur le Quadrant Alpha, renforce la noirceur de la série, et donne lieu à un des arcs les plus intéressants de toute l’histoire de Star Trek.
Au début de la quatrième saison, la guerre fait son entrée dans l’univers Trek. Les Kinglons, alliés de la Fédération depuis TNG, rompent l’alliance pour attaquer Cardassia, et déstabiliser l’équilibre géopolitique du Quadrant. Dans un double épisode époustouflant, c’est la Terre elle-même qui est victime d’un attentat, et nous donne à voir un visage inattendu des officiers de Starfleet. Les saisons suivantes verront le conflit avec le Dominion s’amplifier, plongeant tout le Quadrant dans une guerre sanglante.

Comme je l’ai dit en introduction DS9 étonne par sa noirceur inhabituelle dans l’univers trek. Dans Star Trek, comme dans Star Trek: The Next generation la vision du futur est utopique, les rapports humains sont idéalisés, du premier équipage multiethnique, accueillant en soin sein en pleine guerre froide un officier d’origine russe à celui de Picard mêlant humain, klingon, et androïde, ils présentaient un monde parfait, où les conflits se réglaient par la diplomatie, les vaisseaux avaient une mission d’exploration, et les armes ne servaient qu’en de rares occasions. Deep Space Nine est un vrai séisme dans le monde imaginé par Gene Roddenberry. Certains des fans accuseront les scénaristes d’avoir trahi l’esprit de la série en jetant aux orties l’utopie philosophique du grand oiseau de la galaxie. Ils font une erreur en pensant cela.
Certes les personnages de DS9 sont les plus complexes, ils ont tous une face plus ou moins sombre qui se révèle au court de la série. Sisko est un officier en doute au début de la série (il est intéressant de noter que de toutes les séries il est le seul à ne pas avoir le grade de capitaine au début des aventures, il n’obtiendra ce rang qu’à la fin de la troisième saison) qui s’il regagne foi en lui et en Starfleet n’en garde pas moins une blessure profonde suite à la mort de sa femme, de plus au coeur du conflit il aura recours à des méthodes en contradiction avec l’esprit de Starfleet. Kira Nerys porte en elle toute la colère d’un peuple opprimé pendant plus d’un demi-siècle, ce qui la conduit à éprouver une haine pour l’ensemble des cardassiens, sentiment qui obscurcira son jugement, ses rapports avec l’autorité son très conflictuel. Baschir sous ses dehors de docteur enjoué et optimiste cache un lourd secret. Jadzia porte également en elle des souffrances, elle a passé deux fois les épreuves pour pouvoir être l’hôtesse de Dax, et ce dernier fut porté brièvement par un psychopathe assassin qui a laissé des traces dans sa mémoire. Worf, qui rejoint l’équipage au début de la quatrième saison, est toujours tiraillé entre son devoir envers Starfleet et son héritage klingon. Odo se retrouve pris entre son désir de retrouver les siens qui sont les ennemis du Quadrant Alpha, et son amour pour Kira. Au milieu de tout cela seul O’Brien apparaît comme un personnage simple, mais pas simpliste, il est celui au quel on peut le plus s’identifier, c’est un homme qui fait son devoir, à une vie de famille stable, bref il est l’homme ordinaire. Mais tout ces personnages savent faire face aux épreuves qu’ils rencontrent en suivant le plus souvent les idéaux de la Fédération, les règles morales de leur peuple, et un sens du devoir et du respect de l’autre.
Deep Space Nine ne renie pas les idéaux établis par Roddenberry, il les confronte à leurs limites. Il est facile d’avoir recours à la diplomatie, d’être généreux, ouvert, dans un monde en paix, face à des interlocuteurs prêts à dialoguer. Il est également facile de justifier des actes de violence contre un ennemi déshumanisé comme les Borgs. Cela devient plus difficile quand on se retrouve en face d’adversaire sourd à vos arguments, mais étant tout de même au-delà des différences proches de ce que l’on est.
La guerre engagée entre le Dominion et l’Alliance Fédération-Klingons-Romuliens pousse les officiers de Starfleet dans leurs derniers retranchements. Les valeurs qu’ils partagent sont remises en questions à de nombreuses reprises. Ils doivent se poser des questions quant à leurs actes. Ont-ils le droit d’enfreindre les valeurs de la Fédération pour la défendre? Sont-ils différents de leurs adversaires quand ils emploient les mêmes armes, les mêmes stratégies? Peut-on continuer à prôner l’ouverture d’esprit, la tolérance, la compréhension dans un monde en guerre?
Toutes ces interrogations se cristallisent autour de la Section 31, sorte de service secret de la Fédération, inconnue de la plupart des officiers, et sans doute d’une bonne partie des officiels de la Fédération. La Section 31, dont on nous laisse entendre qu’elle existe depuis les origines de Starfleet, est engagée dans des actions extrêmes, des missions d’infiltration, et probablement des assassinats politiques. Les membres de la Section 31 agissent dans l’ombre, mais leur but est le même que les autres membres de Starfleet, gagner la guerre et sauver le Quadrant Alpha de l’invasion du Dominion, la seule différence est dans les méthodes utilisées. Ils ne semblent pas tenus par les mêmes restrictions morales que les autres officiers. Pourtant quand le virus qu’elle a développé atteint les fondateurs et pourrait mettre fin à la guerre en exterminant toute une race certains y voient une chance. Ce que met en lumière la Section 31, comme il l’est dit par un de ses membres, c’est que la Fédération a aussi une face sombre. Face sombre nécessaire pour exister. La Section 31 c’est la mauvaise conscience de Starfleet, mais qui lui permet aussi de répandre ses valeurs positives dans un univers ou tout n’est pas aussi rose.
Deep Space Nine n’est pas qu’une série noire et guerrière, c’est également comme toutes les séries trek jusqu’alors une série profondément humaine. Plus que les autres encore c’est une série sur l’amitié. Si Star Trek tournait autour du trio Kirk, Spok et McCoy, TNG se concentrait sur Picard, Data et Worf, Deep Space Nine laisse chaque personnage s’exprimer, et crée des duos savoureux. Baschir et O’Brien est le plus évidents, leur relation d’amitié virile (comme dans les films de Hawks) se construit petit à petit au fil des saisons autour des simulations dans les holosuites, la cible de fléchettes ou la maquette de Alamo et ne faiblis jamais, créant un couple solide et attachant. Odo et Quark fonctionne plus comme un duo Auguste/Clown Blanc, leur relation conflictuelle, mais pleine de respect mutuel. Worf et Jadzia Dax sont un couple improbable, mais sincère, leur relation amoureuse grandit naturellement, et leur mariage devient une évidence, la fin tragique de ce dernier n’en est que plus déchirante. Sisko et Kira apprennent à s’apprécier au fil de la série alors que leurs premiers rapports sont conflictuels. Il y aurait d’autres couples à évoquer, Bashir Grak, Odo Kira, Nog Jake... Ces rapports entre les personnages sont capitaux, ils permettent de placer l’humain au centre des histoires. Deep Space Nine est une série ample, épique, tragique, mais qui garde toujours les personnages au centre des histoires. Deep Space Nine, comme les films de Hawks, est une série filmée à hauteur d’homme.
Deep Space Nine est une série western. La station se trouve à la frontière, isolée, en proie à la dureté d’un environnement mal maîtrisé. La structure de la promenade évoque celle d’un village de l’Ouest, d’un côté il y a le saloon, le bar de Quark, de l’autre le bureau du Sheriff, celui de Odo, entre les deux des boutiques diverses et le cabinet du médecin. À plusieurs reprises la station est en état de siège, un peu comme dans Rio Bravo (encore une fois Hawks) les hommes doivent faire face comme ils le peuvent à la menace.
Deep Space Nine est une série de SF plus réaliste que les autres séries du Trekverse. Elle place les personnages face un monde ni tout blanc, ni tout noir, mais en nuance, où les hommes doivent faire face à la noirceur pour se dépasser, et tirer le meilleur d’eux même. Deep Space Nine repousse les limites de l’utopisme de l’univers Trek pour mieux le faire triompher. Les personnages au bout des sept saisons sortiront grandis de leurs expériences, même les plus difficiles comme une guerre stellaire. Le dernier épisode de Deep Space Nine est à mon avis le meilleur de toutes les séries Trek. Il clôt la guerre contre le Dominion avec une des batailles les plus impressionnantes de l’histoire de Star Trek. Il est aussi émouvant parce qu’il voit une famille éclater après sept ans. Certains restent sur Deep Space Nine, d’autres partent vers d’autres horizons, et l’un des personnages embrasse un destin exceptionnel, bouclant une boucle ouverte lors du pilote.

Star Trek: Deep Space Nine est une perle noire dans l’univers de Star Trek, d’une richesse telle que chaque nouvelle vision apporte un regard nouveau sur cette oeuvre maitrisée de bout en bout par l’équipe des scénaristes à a tête de laquelle on retrouve Ronald D. Moore, Ira Steven Behr, Robert Wolfe.

mercredi 20 septembre 2006

Petite pensée...

"Il n'y a pas, sur la place de Paris, plus de vingt personnalités politiques, littéraires, artistiques, qui aient quelque chose à dire."
Jean Yanne in Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil

mardi 19 septembre 2006

Star Trek: The Next Generation


En 1987, vingt ans après la série originale Star Trek revient sur les écrans américains. Si Kirk, Spok, McCoy & co continuent leurs aventures sur grand écran, ce sont de nouveaux personnages que découvrent les téléspectateurs. Pourtant, le plaisir de retrouver l’Enterprise et ses voyages interstellaires est le même.

En juin 1969 Star Trek quitte les écrans de NBC et tout le monde pense qu’on attendra plus jamais parler de cette série qui n’arriva pas à convaincre la chaîne. Pourtant, la diffusion de la série en syndication lui permit d’acquérir un nouveau public et une aura sans cesse grandissante. Devant ce succès inattendu et la pression des fans, l’éventualité de voir renaître la série fait son chemin. Si des projets sont étudiés, des scripts écrits ce qui devait être Star Trek: Phase 2 ne verra jamais le jour. En effet alors que la nouvelle série est en développement un petit film de SF sort sur les écrans américains et change la donne. Star Wars crève l’écran et la FOX engrange des millions de dollars. La Paramount, détentrice des droits de Star Trek décide de rectifier le tir, et d’embrayer sur le succès de Star Wars avec un film Star Trek. La télé devra attendre encore un peu.
Dans les années 80, la franchise Trek s’épuise. La série originale a vieilli, l’équipage originel s’il continue à remplir les salles commence lui aussi à ressentir les effets du passage du temps. La Paramount s’inquiète pour l’avenir de sa franchise. Une seule solution lui apparaît : faire revenir Star Trek à la télé. Après avoir contacté plusieurs producteurs, la Paramount décide, à contrecœur, de faire appel au père de la franchise Gene Roddenberry.
En reprenant en main son bébé Roddenberry va pouvoir faire ce qu’il veut. Il décide de s’éloigner de l’esprit des films qu’il trouve trop belliqueux, et revient à l’exploration pacifique de l’espace. Il exhume la bible de Phase II dont il fait la base de travail pour le développement de cette nouvelle série.
Pourtant, il est hors de question de refaire une série autour de Kirk, Spok et McCoy, les acteurs sont trop âgés, et surtout coûtent trop cher. Pas question non plus de distribuer leurs rôles à d’autres comédiens, les fans qui s’inquiètent déjà du résultat ne l’accepteraient pas. Pour ne pas heurter la sensibilité des trekies, et ne pas risquer de dégrader l’aura de la série originale Roddenberry, ainsi que les deux producteurs associés imposés par le Paramount Bergman et Wright, décident de situer la nouvelle série dans le futur par rapport à la série originale. Après plusieurs hésitations il est convenu que les nouvelles aventures se dérouleront soixante-dix ans après celles de Kirk.
Il faut donc créer un nouvel équipage. Roddenberry souhaitant rendre hommage au Commandant Cousteau fait du capitaine un français, Jean-Luc Picard, homme d’une soixantaine d’année, qui à passé toute sa vie dans Starfleet, qui en respecte les règles, fin diplomate, posé, réféchiil lui adjoint un second plus jeune, plus fougueux, William T. Riker. S’ajoute à ce duo de commandement un androïde Data, seul être artificiel de son genre, un pilote aveugle qui “voit” grace à un dispositif appelé VISOR, Geordi LaForge, un médecin veuve d’un ami de Picard, Beverly Crucher, elle est accompagnée de son fils, Wesley, enfant prodige. Souhaitant féminiser l’équipage, chose qu’il n’avait pas pu faire dans la série originale, Roddenberry ajoute une femme de caractère pour chef de la sécurité Tasha Yar, ainsi qu’une conseillère, sorte de psy du vaisseau, Deanna Troi. La touche d’exotisme est apportée par Worf, premier klingon à avoir intégrer Starfleet.
Outre ce nouvel équipage c’est tout l’envirronement qui est repensé. Le nouvel Enterprise, le D, est plus imposant que son ancètre, mais beaucoup plus rond, avec des lignes moins agressives. Les uniformes s’éloignent de ceux des films, que Roddenberry trouve trop militaire, pour revenir aux “pyjamas” de la série originale. La charte graphique est entièrement repensée également.
Tout est pret pour démarrer. Il ne manque qu’un diffuseur. La Paramount echoue à trouver un network. Malgré l’aura dont bénéficie Star Trek personne ne veut de cette nouvelle série. Star Trek: The Next Generation sera donc diffusé en syndication sur les réseaux locaux. Cette diffusion avait permis de faire de Star Trek une série culte.

TNG dans ses premières saisons peine à trouver sa place. L’héritage de la série originale est tel que tous les telespectateurs la compare avec son ainée. Et la comapaison n’est pas forcement flateuse. Les premeirs scénarii sont souvent des relectures des épisodes de la série originale. les personnages manquent de charisme et d’épaisseur. La série est froide. De plus la grève des scénaristes qui se déclenche à la fin de la première saison oblige la production à utiliser des scripts écrits pour Phase II, réadaptés dans l’urgence pour couvrir les premiers épisodes de la deuxième saison.
Avant la fin de la première saison, Michelle Crosby, l’interprète de Tasha Yar, décide de quitter le navire. Pour la première fois dans le trekverse un personnage principal va mourir. En perdant son chef de la sécurité, l’Enterprise gagne un personnage plein de potentiel Worf, qui va prendre une place de plus en plus importante.
Un autre changement intervient dans la distribution intervient au début de la deuxième saison. Beverly Crucher jugée trop transparente est remplacée par le Docteur Pulaski, plus sarcastique, en gros plus proche de McCoy. Autre arrivée celui de Whoopy Goldberg dans un rôle secondaire. Malgré ces ajustements dans la distribution, un réarrangement des décors, et une redistribution des postes, Geordi devient ingénieur en chef, la série ne décolle pas vraiment. Les histoires sont convenues, peu attrayantes, et le personnage même s’ils gagnent en profondeur ne sont toujours pas très attachant.
Roddenberry quitte la production à la fin de cette saison. Bergman prend une place plus importante, et surtout Michael Piller devient un des piliers de la série. Sous son impulsion TNG va prendre son véritable essor.
Avec une équipe de scénaristes talentueux (et fans de star Trek), l’univers de la nouvelle génération va gagner en cohérence et profondeur. Picard va gagner en charisme, et en profondeur. Riker ne sera plus un clone de Kirk. Les interactions entre les personnages vont devenir une base de la série. Des personnages comme Q ou Lwaxana Troi vont apporter un peu d’humour. Les thèmes abordés vont être dignes de Star Trek, tout en restant très encrés dans la SF. Enfin, les horribles uniformes vont être remplacés.
Au cours de cette troisième saison on peut assister à certains des meilleurs épisodes de la série dont Yesterday’s Enterprise qui tourne autour d’un thème cher au trekverse le paradoxe temporel. La saison se clôt sur une première dans Star Trek: un cliffhanger. Les Borgs, nouvelle race de méchants cybernétiques se sont emparées de Picard pour l’assimiler.
La résolution de ce cliffhanger donne lieu à une bataille spatiale impressionnante pour l’époque.
À partir de la quatrième saison, l’univers trekien va gagner en cohérence. Des figures familières vont revenir, des arcs vont se développer autour de l’héritage klingon de Worf, les origines de Data et sa recherche de l’humanité, bien sur les Borgs, mais aussi la relation entre Riker et Troi, celle entre Miles O’Brien, personnage secondaire, mais attachant (à tel point qu’il deviendra un des personnages principaux de Deep Space Nine) et Keiko.
L’équipe de scénaristes maîtrise son oeuvre, et sûre d’elle elle n’hésite pas à faire appel aux figures de l’ancienne série comme Spok (Unification) ou Scotty (Relics).
Jusqu’à sa conclusion dans le très bel All Good Things... The Next Generation la qualité restera au rendez-vous de la série.

Star Trek: The Next Generation est une nouvelle incarnation de l’utopie de Gene Roddenberry mise en place dans la série originale.

lundi 18 septembre 2006

Welcome

Jarod est de retour sur la toile. En attendant d'aller pointer le bout de son nez dans Le Village, ses avis sur la télé, le ciné et tout ce qui l'intéresse dans la vie, ce sera ici....

Articles plus récents Accueil