mercredi 31 janvier 2007

Opé F.

Dans le paysage audiovisuel français où le politiquement correct est de plus en plus la règle, où les discours se font de plus en plus policé, où l’art de la critique se perd dans les méandres de la promotion, il existe encore de rares émission qui grattent, dérangent, osent l’ouvrir bien grand et nous foutre une bonne paire de claques salutaires.
Non je ne parle pas encore de 7 jours au Groland, mais de Opération Frisson, l’émission de Cinécinema Frisson. Menée par l’excellent Yannick Dahan, dont l’accent toulousain assumé tranche déjà avec le reste des présentateurs aux sonorités aseptisés, cette émission s’attaque de front au cinéma de genre (sans pour autant se limiter au polar, fantastique, SF, horreur, mais en couvrant également la comédie, le film historique, et d’autres genres) que ce soit en salle ou en DVD.
Dahan qui revendique une geek attitude (et une passion incompréhensible pour Steven Seagal) a également une vraie culture cinématographique, un regard acéré, et une bonne plume. Tout cela lui permet de nous livrer des critiques argumentées, qui jugent les films à l’aune de leurs qualités artistiques, et non le discours promo habituel. Nous n’avons pas à faire à un Michel Drucker qui n’a pas vu un seul mauvais film en 50 ans, mais un journaliste sincère, qui assume ses gouts, et ses dégouts, qui peut démonter un film et aussi s’enthousiasmer pour un autre. Ses coups de gueule sont retentissants, ce qui n’en rend ses coups de coeur que plus fort.
Sans partager tous ses points de vue (notamment sur Seagal), je sais que quand il recommande un film ou un DVD, c’est parce qu’il l’aime, et pas parce que l’attaché de presse lui a dit que c’était le plus grand film depuis l’invention du cinéma.
Opération Frisson c’est 20 minutes hebdomadaire de pur plaisir, tant par le fond que par la forme, souvent grand portnawak visuel, un délire verbal, assumant les bafouillages de Dahan et les intégrant au montage.
La bonne nouvelle supplémentaire, il n’est plus indispensable d’être abonné à Cinécinéma, l’émission étant disponible chaque semaine en intégralité en ligne et à podcaster.

jeudi 25 janvier 2007

Mort d'un honnête homme

Il est des hommes qui vous réconcilient avec la politique. Des hommes qui ont du coeur, du courage, des idées, et qui ne placent pas leurs ambitions personnelles au dessus de tout le reste.
Alors que la France agitée par une campagne présidentielle où la forme à plus d'importance que le fond, où les deux candidats principaux (ou du moins les deux favoris des médias) n'ont, pour l'instant, ni l'un ni l'autre annoncé de vrais programmes, et draguent les électeurs à coup de petites phrases, d'effets d'annonce et de manches, et d'apparition médiatique calibrée destinée à les faire passer pour ce qu'ils ne sont pas, à savoir, deux personnes dévorées par l'ambition prête à tous pour arriver à leur fin, sans savoir ce qu'ils feront du pouvoir qu'ils espèrent se voir confier, donc en ces heures peu réjouissantes pour la politique, un homme politique intègre vient de mourir.
Jean-François Deniau était l'antithèse de ces deux candidats, homme de lettres et d'honneur, humaniste, amoureux de la mer, écrivain talentueux, il a fait de la politique pour défendre des idées (que je ne partageais pas toujours), et oserais-je le dire, défendre une vision, dont celle de l'Europe (il participera à l'élaboration du Traité de Rome). Plusieurs fois ministre, diplomate, ouvert sur le monde, il n'a jamais fait "carrière", ne s'est jamais compromis pour satisfaire une ambition personnelle, démissionnant de l'UDF quand certains de ses "camarades" de parti furent en 1995 élus président de région avec les voix du FN. À ces sombres manoeuvres politiciennes, il préféra retourner sur la mer, et dans l'écriture.
Jean-François Deniau est mort à 78 ans d'un cancer des poumons. Cela ne fera pas la une des journaux, comme pour l'abbé Pierre, pourtant comme lui il était un homme de coeur, de courage et d'idées. Un honnête homme.

mardi 23 janvier 2007

In Mémorian

Adieu Curé je t'aimais bien
Adieu Curé je t'aimais bien tu sais
On n'était pas du même bord
On n'était pas du même chemin
Mais on cherchait le même port

Jacques Brel, Le Moribond

jeudi 18 janvier 2007

Philippe Caubère est Grand...

Depuis plus de 20 ans, Caubère raconte sa vie sur les planches. Il y eut d’abord en 81 La Danse du Diable, qui vit la naissance de son double théâtral : Ferdinand Faure. Puis entre 86 et 93 il joua les 11 chapitres du Roman d’un Acteur, fresque démesurée de plus de 33 heures, où seul en scène, dans laquelle il joua tous les personnages et bien d’autres choses encore (téléphone, avion, 2CV, ...). Oeuvre poétique et burlesque, intime et universel, Le Roman d’un Acteur, est un récit amoureux, une plongée dans les mystères de la création artistique, un voyage de l’adolescence à l’âge adulte, et une autobiographie rêvée. Après avoir joué une dernière fois ces spectacles devant les caméras de Bernard Dartigues (ce qui nous permet d’avoir aujourd’hui les 8 premiers chapitres en DVD, et je ne vous dis pas combien j’attends la sortie du dernier coffret) Caubère fit une pause dans la biographie de Ferdinand Faure pour jouer des spectacles sur Aragon (en 96), d’après André Suarès (en 99) ou sur le torero Nimeno II (Recouvre-Le de lumière en 2002).
Mais il n’en avait pas fini avec son double, et il revint sur scène avec six spectacles entre 2000 et 2006, constituant L’Homme qui Danse, évoquant sa mère, 1968 et Ariane Mnouchkine et le théâtre.
Sur scène Philippe Caubère emplit l’espace, nous fait rentrer en quelques minutes dans son univers, rend palpable la multitude de personnages qu’il incarne. Ils prennent vie devant nos yeux grâce à un accent, une gestuelle, un détail, nous oublions alors que Caubère est seul sur une scène vide. Nous voyons les décors apparaitre, Max, Bruno, Clémence, Jean-Claude, Ariane et tous les autres (y compris Dieu) évoluer sous les marronniers de la Cartoucherie, sur la Croisette à Cannes, dans la Cour des Papes à Avignon.
Sur scène Caubère est grand...
... dans Truands moins. Ce n’est sans doute pas entièrement de sa faute. Il lui aurait peut-être fallu un metteur en scène pour le canaliser, pour que cette force brute qu’il insuffle à son personnage ne déborde pas partout, le rendant caricatural, et souvent à la limite du ridicule. Il aurait fallu un réalisateur d’une autre trempe, un qui sache ce qu’il voulait faire de son film, un polar noir, dur, violent, ou une oeuvre melvillienne, épurée, introspective, cérébrale.
Alors, oui je suis déçu. Caubère est trop rare au cinéma (le dernier film dans lequel il a joué était Le Chateau de ma Mère en 89. Il ne me reste plus qu’à attendre la sortie des derniers DVD du Roman d’un Acteur, et qui sait, peut-être un jour, la sortie de ceux de L’Homme qui Danse

jeudi 11 janvier 2007

Stanger Than Fiction

La France aime rire. La France a besoin de rire. Alors, la France produit des comédies pour satisfaire les envies des Français. Comme ces films sont des succès populaires, les distributeurs hexagonaux se disent qu'ils n'ont pas besoin de sortir les films comiques américains, hilarants certes, mais, selon ceux qui pensent à la place des spectateurs, que nous pauvres Français ne pourrions pas comprendre.
C'est en raison de cet état d'esprit que Will Ferrell est un quasi inconnu chez nous. Pourtant, il fait partie de la bande de Ben Stiller, surnommée The Frat Pack en référence au Rat Pack de Sinatra, Dean Martin et Sammy Davis Jr., qui comprend Vince Vaughn, Owen Wilson, Steve Carrell, et qui nous à offert quelques-unes des comédies les plus jouissives de ces dernières années, en vrac Starsky et Hutch, Dodgeball, 40 ans et toujours puceau, ou Zoolander.
Will Ferrell, après avoir fait partie du Saturday Night Live, à pour titre de gloire le rôle-titre de Présentateur Vedette: La légende de Ron Burgundy (Anchorman - The Legend Of Ron Burgundy), sommet du portnawak assumé, du délire organisé, du non-sens total, et de la franche rigolade. Improbable bio d'un présentateur de JT de seconde zone; complètement crétin totalement mégalo, entouré d'une bande de bras cassés tout aussi débilés que lui (la palme revenant au personnage de Steve Carell, idiot fini), ce film sorti en catimini en France (huit salles en plein été) mérite d'être découvert en DVD. Rien que pour le grand Will au meilleur de sa forme, qui ne m'a fait plus rie que dans Back To School (malheureusement inédit total en France) lorsqu'il se met à courir nu en pleine rue, hurlant, et pensant être suivi par une foule tout aussi nue que lui. Il faut le voir pour comprendre. J'échangerais toutes les comédies franchouillardes sorties en 2006 contre cette seule scène, ou pour que Talladega Nights: The Ballad of Ricky Bobby, sa dernière comédie; puisse sortir sur nos écrans.
Si vous voulez voir Ferrell sur grand écran, vous pouvez toujours aller voir L'incroyable destin de Harold Crick, ce n'est pas vraiment une comédie, Will y est très sobre, et néanmoins très bon, et le film est plutôt sympathique. Il faut savoir se contenter de ce que l'on nous donne, de toute façon ça ne restera pas longtemps à l'affiche, il va falloir faire e la place pour L'île au Trésor avec Gérard Jugnot.

vendredi 5 janvier 2007

Bilan #4: So Say We All

Quatrième et dernière partie de mon bilan de 2006, avec une orientation très petit écran.Pour commencer Ma Série de 2006: Non il ne s'agit pas de Grey's Anatomy, Prison Break ou Lost. Pas question de parler de R.I.S ou de Louis la brocante. Toutes ces séries ont été des succès d'audience, mais pas une n'arrive à la cheville de Battlestar Balactica. Pourtant au départ ce n'était pas gagné. Faire un remake de la série très kitch et cheap des années 70 n'avait rien d'emballant. Mais c'était sans compter sur Ronald D. Moore, l'une des chevilles ouvrières de la meilleure des séries Star Trek, Deep Space Nine. Avec une équipe de scénariste talentueux, il a réinventé la série, lui a donné une dimension politique, religieuse, et ce qui fait souvent la force des séries de S.F. des résonances avec notre monde. BSG est non seulement une très bonne série de SF, denrée rare à la télévision (non Stargate n'est pas une bonne série de SF), mais aussi une excellente série tout court. La saison deux dépasse tout ce que pouvait nous promettre la saison un.
Ma série en DVD de 2006: Jusqu'au mois de décembre ce titre revenait à Clair de Lune, l'une des meilleures séries de l'histoire de la télé, mais est arrivé le coffret que l'on attendait plus. Alors que toutes les séries semblent avoir droit à des éditions sur support DVD, y compris les plus ringardes (Wonder Woman L(homme qui valait trois milliards, Droles de Dames) il manquait une des séries majeures de l'histoire du petit écran, l'une des rares à pouvoir revendiquer le titre de série culte: Mission: Impossible. Erreur réparée avec la sortie fin 200§ de la première saison de cette série mythique. Saison rarement diffusée à la télévision française, sans doute parce que le chef de l'équipe n'est pas encore Jim Phelps, mais Dan Briggs, cette saison, si elle n'est pas aussi réussie que les deux saisons suivantes, pose les bases du show, et développe des histoires qui 40 ans après leur première diffusion arrivent encore à captiver. Contrairement à d'autres dont l'intérêt s'autodétruit après 15 secondes.

jeudi 4 janvier 2007

Bilan #3: What's Next

3° partie de mon bilan personnel de 2006, qui commence avec Mon livre de 2006: Martin Winckler n'ayant pas sorti de roman au cours de l'année écoulée, il n'aura pas l'honneur de recevoir cette auguste distinction (j'aurais pu biaiser et l'attribuer à Les Trois Médecins qui est sorti en poche à l'automne). Elle revient donc à Jasper Fforde pour la trilogie Thursday Next comprenant L'affaire Jane Eyre, Délivrez moi, et Le Puits des Histoires Perdues. Ces histoires se déroulant en parie à l'intérieur de livres, et pour l'autre partie dans un monde alternatif, où l'Angleterre livre encore une guerre aux Russes en Crimée, des agents gouvernementaux sont chargés de combattre les vampires, loups-garous et autres forces du mal, où les dodos et les mammouths clonés sont soit animaux de compagnies, soit attractions touristiques, et où une compagnies multinationale contrôle les gouvernements, sont un pur bonheur. Mêlant enquête policière et fantastiques, personnages attachants, voyages dans le temps, et exploration des classiques de la littérature de l'intérieur, ces ouvrages sont les plus imaginatifs, les plus créatifs, les plus surprenants que j'ai eu l'occasion de lire depuis longtemps. Après avoir reposé le dernier volume de ses aventures, il ne me tardait qu'une chose, que la suite arrive en librairie.
Passons à Mon homme fictif de 2006: Josiah Edward Bartlett. Pour ceux qui n'ont jamais vu The West Wing, il s'agit du seul président US valable de ces dernières années. Pur fantasme, Bartlett est un président idéal, cultivé, intègre, humain, prix Nobel d'économie, fin lettré, il a gouverné pendant deux mandat avec sagesse, clairvoyance, et une équipe d'exception. Bartlett est aussi déprimant, car il n'est qu'un président de fiction, et que le véritable occupant de la Maison Blanche n'a rien à voir avec lui. Jed Bartlett à quitté le pouvoir au printemps dernier, à la fin de la 7° et ultime saison de la série, et même si lors des dernières saison il a été moins présent, et moins flamboyant que lors des premières années de son mandat, c'est avec regret que je l'ai vu s'envoler pour son dernier voyage à bord 'Air Force One.à suivre...

mercredi 3 janvier 2007

Bilan #2: Banzai

Mon émission de télé de 2006: 7 jours au Groland. Elle fait du bien cette émission dans un PAF aseptisé, formaté, et souvent décérébré. Elle est le contre-pied parfait au politiquement correct qui fait rage un peu partout. Elle ose l'humour gras, pipi-caca, et qui fait mal. Au-delà de cet aspect grossier, c'est aussi une rare, sinon la seule, émission vraiment politique de la télévision, engagée, et qui n'a pas peur de son engagement, sous couvert d'humour et d'éclats de rire salutaire, elle assène un discours critique pas toujours agréable à entendre (parce que nous téléspectateur avachi devant notre poste en prenons autant que les hommes politiques) mais qui à le mérite ne nous secouer, là ou le reste des programmes nous caresse dans le sens du poil. Alors, viendez au Groland, pays accueillant et lâche, qui bien que gouverné par un président élu à vie et peuplé par 90% de vieux (au Groland on ne dit pas personne âgés) est le pays le plus sympathique au monde.
Ma femme de l'année 2006: Non ce ne sera pas Ségolène Royale! Je ne céderais pas à la facilité, et ne suivrais pas les médias, et ne ferais pas de la potentielle future première présidente de la République la femme de l'année 2006. Nous verrons en 2007, peut-être. Ma femme de l'année est donc Louise Bourgoin. Je sais, c'est une miss météo, je sais elle n'a pas découvert le radium ou traversé l'atlantique à la rame. Elle a réussi un autre exploit, me faire regarder la météo (et accessoirement Le Grand Journal de Canal). Ce n'est pas pour la qualité de son bulletin météo qui ne diffère pas des autres au niveau de son contenu et de son côté approximatif, mais pour les blagues souvent foireuses qui ne font rire que moi et Ariane Massenet, sa fraicheur et sa bonne humeur, et un physique pas désagréable du tout. Certes après avoir fait de Littell mon homme de l'année, choisir ma femme de l'année uniquement sur des critères frivoles n'est pas très glorieux, mais je ne suis qu'un homme.à suivre...

mardi 2 janvier 2007

Bilan #1: Don't Panic

La fin de l'année, et le début d'une nouvelle, en gros lors d'une période charnière, il est de coutume de faire des bilans, des rétrospectives et autres classements. Donc sans plus de propos liminaires voici mon bilan de l'année 2006.
Commençons par Mon film de 2006. Comme j'en ai déjà parlé je ne m'étendrais pas sur ce qui restera pour moi le meilleur film de l'année écoulée Le Labyrinthe de Pan, mais je ne saurais trop vous le conseiller, courez le voir s'il est encore à l'affiche près de chez vous.Passons à Mon film en DVD de 2006: H2G2, le guide du voyageur intergalactique. Pendant des années, des légions de fans de l'oeuvre de Douglas Adam attendaient avec impatience, mais aussi beaucoup d'appréhension, l'adaptation de la trilogie en 5 volumes du Guide Galactique. Cette oeuvre véritablement multimédia, puisqu’initiée à la radio, elle s'est exportée dans le monde entier grâce au livre, fut une série télé populaire en Angleterre, une pièce de théâtre et un jeu vidéo. Il ne lui manquait plus qu'une adaptation sur grand écran. Longtemps repoussée, cette transposition cinématographique est sortie en 2005, quatre ans après la mort de Douglas Adam. Si le créateur d'Arthur Dent ne vit jamais le film, son empreinte est bien présente, et l'esprit du Guide n'est pas dénaturé le moins du monde. Sorti en 2006 le DVD est passé déjà plusieurs fois dans mon lecteur et dans celui d'ami.
Pour finir cette première partie de mon bilan de 2006 Mon homme de l'année 2006: Jonathan Littell. Avant toute chose, je n'ai pas lu Les bienveillantes, mais un type capable de vendre son livre à plusieurs milliers d'exemplaires, sans apparaitre une seule fois à la télé, à rafler le prix de l'Académie Francaise, et le prix Goncourt, et de continuer à refuser de montrer sa tronche dans les médias, à une époque où l'on n'existe que si on passe à la télé, où le ou la prochain(e) Président(e) de la République devra son élection à son image médiatique, sa façon de communiquer, et pas du tout au contenu politique de son programme, cet homme-là mérite plus que tout autre d'être mon homme de l'année. Maintenant il va falloir que je lise son bouquin pour voir s’il vaut tous ces éloges.
à suivre...

lundi 1 janvier 2007

Bonne Année

2007 est là. C'est le moment de prendre de bonnes résolutions: arrêter de fumer, de boire, manger moins lourd, faire du sport, être gentil avec les gens, téléphoner plus souvent à sa grand-mère, ne plus croire les promesses des candidats à l'élection présidentielle. Heureusement toutes ces bonnes intentions seront oubliées avant la fin du mois de janvier.
Mais tant que l'année est jeune, que les bulles de champagnes virevoltent encore dans nos cerveaux, profitons de toutes les promesses que nous apporte l'an neuf.

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