lundi 28 mai 2007

Humain, tout simplement

En moins d'une semaine, merci Cannes, j'ai été ému par deux films. Après Les Chansons D'amour (malheureusement absent du palmarés), je suis allé voir Le Scaphandre et Le Papilllon. Adapté du livre de Jean-Dominique Bauby, le film de Julian Schnabel nous offre un portrait d'un homme entier, bien que réduit à presque rien, juste le battement d'un paupière. Evitant la complaisance, et les effets facile, porté par Amalric, impressionnant dans son incarnation de Bauby, voix off omniprésente, habité par les femmes qui gravitent autour de cet homme exceptionnel, orthophoniste, infirmières, ex, et surtout rédactrice, il est impossible de ne pas être ému par ce film, par cette histoire, par cette évocation toute en finesse des derniers jours d'un homme enfermé dans son propre corps. Il y aurait tant à dire, tant à écrire, mais pour moi, l'essentiel est dans une phrase: "Il faut vous accrocher à l'humain qui est en vous."
voilà, les films, les livres, les fictions en général, doivent s'accrocher, nous parler de l'humain.

mercredi 23 mai 2007

Clic-clac


Il n'est pas beau notre nouveau président. Un peu raide sans doute. Un peu tendu aussi. Est-ce dû au costume ? Lui qui s'affiche en tee-shirt et short lors de ses joggings médiatiques. Ou alors la bibliothèque. Ça change du yacht.

On connait la chanson

Les temps sont durs. Ils ne sont pas nombreux les motifs de satisfaction. Le temps du début du mois de mai est pourri, ce qui a gâcher tous les jours fériés de ce printemps, à croire que l'arrivée d'un nouveau président prônant la remise au travail des Français à eu une influence sur la météo. Le nouveau gouvernement ne nous apporte pas plus de joie, et comme je ne veux pas faire de ce blog une tribune politique je ne commenterais pas sa composition, du retour de Juppé aux affaires (après son départ pour d'autres affaires), la présence du « traitre » Kouchner, le ministère de l'Immigration, l'intégration et l'identité nationale, bref sans rentrer dans les détails un vrai gouvernement qui inspire la joie de vivre.
Heureusement qu'il reste le cinéma, et le film « Les Chansons d'Amour » en particulier. Je sors tout juste de la salle, et je suis encore sous le charme de ce film. C’est une petite bulle de légèreté et de gravité, de joie et de tristesse, d'amour et de mort. C'est, comme le titre l'indique, une histoire d'amour. Plusieurs histoires d'amour. C'est aussi une histoire de deuil. C'est un film chanté aussi. Pas une comédie musicale, pas un film en chanté comme ceux de Demy. Non un film traversé par des chansons. Des chansons d'amour, bien sûr. Mais pas que. Ou si, que. Parce que toutes les chansons sont des chansons d'amour. Ce sont celles dont on se souvient, celles qui nous accompagnent, que l'on soit amoureux, ou qu'on ne le soit plus. Ce sont celles qui aussi nous soutiennent dans les moments difficiles. Celles que l'on aime à fredonner les jours de cafards.
Ce film sera comme ces chansons d'amours, un film qui fait du bien, en nous parlant de choses qui font mal. Un film qui vous donne le sourire, après vous avoir arraché le coeur. Un film qui donne envie d'être amoureux. Et forcement de chanter les chansons qui vont avec.

lundi 21 mai 2007

Un peu de culture...

La vocation de ce blog n'étant d'être une tribune politique, ou politisante, revenons donc à l'essentiel. Parlons donc d'un film pour changer, et du Parfum en particulier.
Lors de sa sortie en salle, je n'étais pas allé le voir. La faure à de mauvaises critiques, un manque de temps, et de motivation. Je n'avais pas lu le livre, ce qui n'est pas une mauvaise chose, rarement je trouve à mon goût les adaptations des romans que j'ai lu et aimé (seule exception peut être La Maladie de Sachs), et le film ne me disait rien. J'ai eu tort. Grace soit rendu à Yannick Dahan, qui dans un numéro récent de Opération Frisson, a fait un excellente critique du film, mettant en avant toutes les qualités cinématographiques de l'oeuvre de Tom ?. Empruntant à plusieurs genres, et les investissant avec respect et talent. Ce film est une adaptation au meilleur sens du terme, il ne se contente pas de poser des images sur le texte de Patrick Suskin, mais de faire de l'oeuvre littéraire une vraie ouevre de cinéma, utilisant l'image, le montage, la bande son pour créer de l'émotion, du sens. La Parfum est l'oeuvre d'un cinéaste qui possède pleinement son outil, ne cherche pas à bluffer par une mise en scène tape à l'oeil, respecte le livre tout en le dépassant. Il n'y a pas une image en trop, une ligne de voix off superflue, un dialogue redondant.
La Parfum est un grand film, honteusement oublié lors de sa sortie (et par moi en premier lieu) qui mérite d'être redécouvert en DVD.

mercredi 16 mai 2007

Au revoir Président

Monsieur Chirac, je ne sais pas si je vais vous regretter, mais une chose est sûre, il me tarde déjà que votre remplaçant dans la fonction présidentielle fasse ses valises. Je sais que ce n'est pas bien de juger à priori, mais jusqu'à présent je ne peux pas dire que je l'ai apprécié dans ses diverses fonctions.
Mais revenons-en à vous. Après 40 ans de vie politique, vous partez en retraite. Ministre sous Pompidou, deux fois premier ministre, maire de Paris, puis deux fois élu Président de la République, on peut dire que vous avez souvent connu les ors de la République et ses palais (à tel point que depuis 40 ans vous avez plus souvent dormi chez nous que chez vous). Vous faites un peu partie des murs, et de la famille. Vous êtes ce grand oncle un peu gaffeur (la dissolution, les essais nucléaires), un peu raciste (le bruit et l'odeur), qui nous fout un peu la honte dans les réunions familiales, mais qu'on aime bien quand même, à cause d'un je ne sais quoi de sympathique, une façon de savoir dire merde (à Bush notamment), et parce que, comme moi vous n'aimez pas trop ce cousin turbulent, qui veut tout, tout de suite, et qui a réussi à prendre votre place en bout de table.
Vous partez donc, et c'est maintenant que les ennuis commencent. Pas seulement judiciaires. Mais pour la première fois depuis 40 ans vous n'avez plus rien à conquérir, plus d'élections à gagner, plus rien d'important sur votre agenda (à part les réunions du Conseil Constitutionnel dont vous êtes membre de droit, mais si c'est pour retrouver un autre de vos ennemis de toujours, Valery Giscard D'Estaing, je comprends que cela ne vous enthousiasme pas). Il va falloir que vous appreniez à vous ennuyer. Ce n'est pas facile pour un homme d'action. Cela peut être fatal. Mais le pire ce sera tout de même de réapprendre à vivre avec Bernadette. Et pour ça je vous plains.
Donc vous partez Monsieur le Président, il y a toujours un peu d'émotion dans les départs, un peu de nostalgie aussi. Même si je n'ai voté qu'une fois, et à contrecœur, j'ai envie de vous dire bon vent, bon courage, et bonne retraite.
Et surtout la santé.

mardi 15 mai 2007

N'a pas votée

C'est une info qui n'a pas grande importance. C'est une info qui n'aurait pu être qu'une anecdote de cette campagne. C'est une info qui aurait pu faire un sketch des Guignols. Mais voilà, cette info ne devait pas être une info. Et c'est ce qui en fait tout l'interet aujourd'hui.
Donc Cécilia Sarkozy n'a pas voté le 6 mai dernier. Des journalistes du JDD en épluchant les listes d'émargement on découvert que l'épouse du futur président fait partie des 14% d'abstentionnistes du second tour de l'élection présidentielle. Fort logiquement ils ont pensé que ça ferait un bon petit article avec un titre tout trouvé: "Cécilia n'a pas voté Sarko." Cette info ne va pas changer la face du monde, mais elle mérite d'être publiée et de s'interroger sur l'image qu'elle donne de la future "1er dame de France" qui n'a pas pris la peine de se déplacer pour donner le change (si elle ne voulait pas voter pour son mari, c'est son droit le plus absolu, mais au moins pour la galerie elle pouvait voter blanc). Ils n'ont pas pensé à un détail, le JDD fait parti des journaux du groupe Lagardère. Résultat, l'article passe à la trappe. Tout aurait pu en rester là.
Sauf qu'il y a internet. Le nouveau site Rue89 a vent de la censure, et sort l'info. La double info maintenant, l'abstention de Cécilia, et la présumée pression de Lagardère sur le JDD pour étouffer cela. Le site est victime de son scoop. l'info est relayée un peu partout. Impossible de ne pas en parler dans les "grands" médias.
Après le limogeage du patron de Paris Match suite à la publication de photos de cécilia avec son mec du moment ou la mise au pillon de la biographie de la même Cécilia, il ne doit pas faire bon enqueter sur le couple présidentiel.
Heureusement il reste la voix du net, qui peut encore faire sortir des info, même anecdotiques.
P.S. Puisque l'on n'est pas à un vote "étrange" prés, je viens d'apprendre grace au blog de Jean-Michel Aphatie que Mmme Jospin a voté Sarkozy. Les hommes de pouvoir devraient se méfier de leurs femmes. Bientôt on va nous dire que Bernadette en 88 a voté Mitterrand, et en 95 Jospin.

lundi 14 mai 2007

La guerre des roses

À peine le second tour de l'élection présidentielle passé, et le goût amer de la défaite effacée (il n'a pas fallu longtemps puisque Ségolène Royal est apparue tout sourire à 20h02, façon de rattraper le retard qu'elle avait pris lors du premier tour) les éléphants du P.S. se sont mis en ordre marche, non pas pour les prochaines élections législatives, mais pour la reprise en main du parti. D.S.K. à critiqué, et continu à critiquer la ligne du P.-S. et se dit disponible pour participer à la réforme sociale-démocrate. Fabius se porte volontaire pour ramasser le drapeau de socialisme tombé (mis) à terre après la défaite de Royal. Ségolène lance déjà une OPA sur la candidature de 2012. Emmanuelli hésite à lancer son propre parti. Seul Hollande ne dit rien, ne fait rien, et en cela reste égal à lui même. Sans doute a-t-il déjà compris qu'il avait perdu tout espoir de relancer sa carrière politique déjà bien en panne (quoiqu'en politique personne n'est jamais mort.)
Ce spectacle n'est pas des plus réjouissant pour "le peuple de gauche" déçu de voir Sarko se pavaner un peu partout avant d'enfiler pour 5 ans (au moins) les habits présidentiels. La route est longue jusqu'à la prochaine élection présidentielle, mais ce début de parcours laisse présager du pire pour la suite, et à moins d'une vraie révolution, la droite n'a pas de soucis à faire pour la suite.

mardi 8 mai 2007

100% des gagnants...

Bon, moi au début je ne voulais pas en parler. C'est vrai, ce n'est pas un blog politique. Mais que voulez-vous ? Il m'agace déjà, alors qu'il vient juste d'être élu, et qu'il n'est pas encore en fonction. Ce n'est pas le retour de Johnny (qui se paie le luxe de couper la parole à Fabius pour balancer trois platitudes), ni Mireille Mathieu que l'on a ressorti de la naphtaline, ou Steevy dont la bêtise n'est pas nouvelle.
Ce qui m'agace le plus c'est d'une part le discours qui ressemblait à celui d'un gagnant d'un César (il est même allé dîner au Fouquet's après) et son attitude de rock star place de la Concorde.
Ce qui m'agace c'est qu'il se comporte comme un gagnant du loto: dîner déjà cité, nuit dans un palace, jet privé, yacht de 60 mètres, vacances à Malte. C'est donc ça la France d'après, la France qui se lève tôt. C'est donc ça le tout est possible de son slogan de campagne.
Au fait qui a payé tout ça ? Le candidat élu ? Le parti ? Nous ?
Et qui ose poser la question aujourd'hui ?

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