lundi 20 août 2007

Sale temps

L'été fini comme il avait débuté, sous la pluie. Ça sent la rentrée des classes et les feuilles mortes, la cueillette des champignons et les confitures, bref c'est un sale temps. Alors puisque je ne peux pas aller faire un tour au parc du coin, ou m'épuiser dans quelques ballades en vélo, autant faire un point sur mes sorties cinéma, et autant voir prévenir, je ne chôme pas.

Au mois de juillet, je vous avais recommandé, sans les avoir vus, Les Simpsons, le film et Ratatouille. Ces deux films d'animation remplissent leur contrat. Homer et sa bande nous donnent un épisode boosté pour le grand écran qui n'est pas boursoufflé et qui tient la route pendant 1 h 30 (et vous colle une chanson maudite dans le coin du cervelet, Spider-Pig). Les petits gars de Pixar, sous la houlette de Brad Bird, déjà responsable de la seule adaptation valable des 4 fantastique, Les Indestructibles, nous font faire une balade dans un Paris de carte postale, très kitsch, mais oh combien plaisant.

Si vous n'êtes pas très dessin animé, et que vous préférez les films de zombies, deux films à votre disposition. Fido, petite comédie inoffensive, mais très plaisante, sorte de petite soeur très sage de Shaun of The Dead. Moins délirante, moins drôle, mais qui réserve quelques bons moments.
Après Tarentino, c'est Roberto Rodriguez qui nous livre son film Grindhouse, Planète Terreurune variation sur le film de zombie, plus fun que l'opus de son pote, mais moins riche aussi. Un film plein d'explosion, de bimbo, et de gros flingues. Sans prétention, bien dans l'esprit des séries B (avec cependant un budget largement supérieur). Un bon film d'été.

Vous préférez des films plus sérieux, j'ai aussi. Interview de Steve Buscemi. Huis clos entre un journaliste politique et une actrice de série télé. Joute verbale, affrontement psychologique, et jeu de séduction. Stimulant après avoir passé son cerveau a la moulinette avec un bon blockbuster bien bête (au choix Transformers ou Les 4 fantastiques).
Chabrol revient, et la bourgeoisie lyonnaise en prend pour son grade dans La Fille coupée en deux. Mené par un trio d'acteur très à l'aise, en-tête Magimel en fils de famille à mèche et blazer, énervant au possible, bref parfait, drame sur la jalousie et l'amour, à moins que ce soit le contraire. Un Chabrol mineur, mais un Chabrol tout de même.

Vous en voulez encore. D'accord, deux pépites, deux films qui pourraient passer inaperçus entre les grosses sorties de l'été, deux films qu'il ne faut pas sacrifier. Caramel, le quotidien d'un salon de coiffure à Beyrouth. Un film sur les femmes amoureuses, sur la vie, et la difficulté de vivre dans un pays comme le Liban. C'est léger comme une bulle, et plein de mélancolie. Ça vibre, ça vit, ça fait plaisir.
Plus près de chez nous, Le Fils de L'épicier. Un film lumineux. Un film qui ne peut que vous arracher un sourire que vous garderez longtemps, même en découvrant le temps pourri à la sortie de la salle. Chlotilde Hesme, déjà rayonnante dans Les Chansons d'Amour illumine la pellicule. L'histoire est toute simple, comme le film. Il ne se veut pas une thèse sur la désertification des campagnes, ou sur la beauté de la nature par rapport à la froideur de la ville. Juste un petit film, juste et touchant.

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