mercredi 16 mai 2007

Au revoir Président

Monsieur Chirac, je ne sais pas si je vais vous regretter, mais une chose est sûre, il me tarde déjà que votre remplaçant dans la fonction présidentielle fasse ses valises. Je sais que ce n'est pas bien de juger à priori, mais jusqu'à présent je ne peux pas dire que je l'ai apprécié dans ses diverses fonctions.
Mais revenons-en à vous. Après 40 ans de vie politique, vous partez en retraite. Ministre sous Pompidou, deux fois premier ministre, maire de Paris, puis deux fois élu Président de la République, on peut dire que vous avez souvent connu les ors de la République et ses palais (à tel point que depuis 40 ans vous avez plus souvent dormi chez nous que chez vous). Vous faites un peu partie des murs, et de la famille. Vous êtes ce grand oncle un peu gaffeur (la dissolution, les essais nucléaires), un peu raciste (le bruit et l'odeur), qui nous fout un peu la honte dans les réunions familiales, mais qu'on aime bien quand même, à cause d'un je ne sais quoi de sympathique, une façon de savoir dire merde (à Bush notamment), et parce que, comme moi vous n'aimez pas trop ce cousin turbulent, qui veut tout, tout de suite, et qui a réussi à prendre votre place en bout de table.
Vous partez donc, et c'est maintenant que les ennuis commencent. Pas seulement judiciaires. Mais pour la première fois depuis 40 ans vous n'avez plus rien à conquérir, plus d'élections à gagner, plus rien d'important sur votre agenda (à part les réunions du Conseil Constitutionnel dont vous êtes membre de droit, mais si c'est pour retrouver un autre de vos ennemis de toujours, Valery Giscard D'Estaing, je comprends que cela ne vous enthousiasme pas). Il va falloir que vous appreniez à vous ennuyer. Ce n'est pas facile pour un homme d'action. Cela peut être fatal. Mais le pire ce sera tout de même de réapprendre à vivre avec Bernadette. Et pour ça je vous plains.
Donc vous partez Monsieur le Président, il y a toujours un peu d'émotion dans les départs, un peu de nostalgie aussi. Même si je n'ai voté qu'une fois, et à contrecœur, j'ai envie de vous dire bon vent, bon courage, et bonne retraite.
Et surtout la santé.

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