mardi 23 octobre 2007

La vie c'est court, et pourtant une heure c'est long

C'était il y a 20 ans. Un type qui passait beaucoup de temps dans les bistrots, à écouter les gens parler pendant qu'il travaillait, eu l'idée de noter les perles qui s'échangeaient autour d'un verre de blanc, un demi de bière ou un petit café pris sur le zinc. Ce type c'est Jean-Marie Gourio, et son idée est devenue Les Brèves de Comptoir. Pendant plus de dix, chaque année, il a pu dire qu'il allait au troquet du coin pour son boulot. Chaque année pendant plus de dix, il a glané les brèves qu'il entendait, en faisant bien gaffe de ne pas rire trop fort pour ne pas se faire remarquer. Chaque année, pendant plus de dix ans, j'ai attendu la nouvelle livraison de ce livre bourré de phrases définitives, pensées hilarantes, petits bouts de philosophie de pilier de comptoir.
Pour fêter cet anniversaire, en plus du recueil sorti en librairie, voici, en vrac, quelques-unes de ces brèves.
Le lama, je pige, dalaï, je vois pas ce que c'est.
Y faudrait un distributeur d'apéros dans le mur pour quand ça ferme, pareil que les banques.
Il a perdu son taxi parce qu'il buvait trop, maintenant il est chauffeur de car en Bretagne.
Dans la vie y'a trois types d'hommes, les cons, et les autres !
C'est toujours quand y'a pas de pont qu'on veut aller de l'autre côté. Toujours.
Si t'es debout au Pôle Nord avec ta femme, ça fait comme des mariés posés sur un gâteau.
Un glaçon, tu l'amènes dans le désert, y reconnaît rien.
La poésie, c'est quoi ?! Des conneries bien en ordre, c'est tout !
C'est pas le tabac qui donne le cancer, c'est l'énervement d'avant que tu fumes.
J'ai toujours dit ce que je pensais... là par exemple je pense à rien, je le dis.

1 commentaires:

Anonyme a dit…

Très bon. Tu veux pas écrire les Brèves de notre lieu de travail ?

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