lundi 11 août 2008

Nostalgie mortelle

Il m'est déjà arrivé d'idéaliser des films que j'avais vu quand j'étais plus jeune, des films qui m'avaient marqué à l'époque, et qui lorsque je les revois après 10 ou 15 ans ont perdu tout leur charme. Je n'ai pas d'exemple en tête au moment où j'écris ces lignes, mais j'ai un contre-exemple : Simple Mortel, de Pierre Jolivet. J'avais vu le film lors de sa sortie en 1991, en salle, et j'étais très enthousiaste en sortant. Je n'avais pas revu ce film jusqu'à la semaine dernière où je l'ai chopé au hasard sur CinéCinéma.
Je gardais le souvenir d'un film de S.F. atypique, sans effets spéciaux, sans lasers, mais un enjeu majeur: la survie de l'espèce humaine. Tout ce la entre les mains d'un homme ordinaire. Je me souvenais des quelques détails, et surtout de la fin (que je ne révélerais pas ici).
En le revoyant 15 ans après, j'ai été à nouveau sous le charme de cette petite production française, passée inaperçue, mais qui mérite vraiment d'être (re)découverte. Pour résumé, un linguiste reçoit des messages en gaélique ancien au travers de postes de radio, ces messages lui demandent de résoudre des énigmes. S'il s'y refuse, des gens meurent de façon en apparence accidentelle. Derières les énigmes, il y a des actes aussi, et la voix extraterrestre lui demande de tuer.
Tout le film repose sur l'absence de présence extraterrestre en dehors de la voix mystérieuse. Il se pose alors la question de la véracité de cette présence, et de la santé mentale du réceptacle des messages. Question que se pose aussi le personnage principal.
Fantastique à la française particulièrement réussie, il pose la question de la liberté de choix, cite Star Trek indirectement, explore des terrains qui ne l'ont plus été depuis. Et 15 ans plus tard garde toujours, du moins pour moi, la même force.

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