dimanche 25 février 2007

Rendons à...

Devant un la grande famille du cinéma réunit pour l’occasion, et que Valérie Lemercier a une nouvelle fois tentée de dérider avec plus ou moins de succès, mais une belle énergie, les César ont été décernés hier soir au théâtre du Chatelet.
Comme chaque année les commentateurs de tout bord s'ingénieront à faire remarquer que le cinéma populaire (Les Bronzés 3, Camping...) était absent des nominations, que les comédies (représentées par OOS 117, prête-moi ta main, ou Quatre Étoiles) ont été oubliées, que le cinéma populaire a du s’effacer devant le cinéma d’auteur (5 trophées pour Lady Chatterley) ou s’interrogerons sur la nécessité de remettre un César d’honneur à l’acteur étranger en promo (après Will Smith ce fut Jude Law).
Mais le pire n’était pas là. Non ce n’était le discours de Pascale Ferran qui a réussi à plombé l’ambiance avec son intervention interminable. Ce n’est pas non plus la disparition du César du meilleur film européen (après tout la France à dit non au traité établissant une constitution Européenne, et si en plus c’est pour une nouvelle fois le décerner à Almodovar ça pourrait paraître suspect).
Le pire c’est le parrasitage de la cérémonie par le fantôme des 7 d’Or. Bon certes le doc de Karl Zéro est amusant et bien foutu, mais comme l’a justement ait remarqué Michel Royer, il est composé à 100% d’images télé. Elles sont bien montées, le commentaire de Gustin est drôle, mais est-ce que ça mérite d’être considéré comme un documentaire, et de recevoir le premier César dans cette catégorie. Mais bon ce n’est rien à côté du téléfilm qui a reçu le César du meilleur premier film. N’allez pas croire que je n’aime pas la télé, bien au contraire, je me gave depuis mon plus jeune âge de fictions télé. Mais que Je vous trouve très beau, qui n’est pas plus original qu’un téléfilm de France 3, tant par son sujet que par sa réalisation, fasse la nique à 13 Tzameti, vrai première oeuvre originale, forte, prometteuse malgré certains défauts, à Pardonnez-moi oeuvre sincère, radicale, émouvante, marquante, ou à Mauvaise Foi, comédie bien plus inspirée, à tous les niveaux, ça me fait mal au cul. Bien sûr tous les goûts sont dans la nature, et les membres de l'académie des arts et techniques du cinéma ont le droit de voter pour qui ils veulent, et de toute façon il ne faut pas attendre trop d’une institution qui ne reconnaît la comédie populaire et de qualité que quand le réalisateur est mort, comme Gérard Oury, qui a eu droit à bel hommage.
Tous les ans je me dis que je ne regarderais plus, et tous les ans je me fais avoir, je me colle devant mon poste et je peste pendant deux heures. Tant pis pour moi (et en plus je vais regarder les Oscars cette nuit).

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