mercredi 9 janvier 2008

(re)lectures

Se plonger dans un livre que l'on a déjà lu, c'est un peu comme retourner dans une maison de vacances, un endroit que l'on connaît et dans lequel on se sent bien. On s'y installe confortablement, on est en terrain familier, mais, par moment, on peut être surpris par le coucher de soleil que l'on observe assis sous la véranda, par le crépitement des bûches dans la cheminée, par les vents qui viennent secouer les volets pendant la nuit, par le moelleux du matelas, tout ces petits détails que l'on avait oubliés au fil des mois...
Dans un livre que l'on a lu, même si on connaît l'intrigue, l'histoire, le déroulement, au hasard d'une page, on peut de nouveau être surpris par une phrase que l'on avait oubliée, un chapitre qui parait nouveau, des passages que la mémoire avait omis d'enregistrer.
Depuis quelques semaines je me suis replongé dans deux livres de Martin Winckler, Les Trois Médecins et La Maladie de Sachs. Si ce n'était que la seconde fois que je lisais le premier, c'était la cinquième ou sixième fois que je retournais dans le second. Il porte d'ailleurs les stigmates de ces nombreuses lectures, traces de doigts sur les pages, couverture salie, tranche cassée... Pourtant, alors que je devrais le connaître par coeur, il m'arrive encore d'être étonné de ne pas me souvenir de certains chapitres, de certains passages. C'est aussi pour cette raison, en plus du plaisir que j'ai à chaque fois de le lire, que j'y retourne presqu'une fois par an, parce qu’à chaque fois, au milieu de ces pages familières, il m'arrive de me retrouver dans la position d'un lecteur qui viendrait juste d'ouvrir ce livre pour se plonger pour la première fois dans cette histoire.

1 commentaires:

Anonyme a dit…

Oooooh, Xavier ! La chanson de la semaine, là vraiment, non, pinaise, pfiouh !

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