mardi 24 juin 2008

Ouf

Je n'y croyais plus, je n'y croyais pas, je ne pensais pas que ce jour arriverait, et je ne pensais pas être encore debout si jamais il finissait par se produire. Et pourtant voilà, c'est fait, les élèves sont partis en vacances. A midi une nuée d'ado surexcitée est sortie par les grilles grandes ouvertes pour prendre des vacances plus ou moins méritées, laissant derrière eux des adultes à la fois heureux et un peu perdus. Heureux de ne plus avoir à subir le bruit incessant, les cris, les questions idiotes, les soucis, les petits et gros problèmes, bref le quotidien. Perdu aussi parce que les premières heures dans les couloirs déserts, sur la cour vide, dans le quasi-silence, il est désorienté, l'univers vient de changer du tout au tout, en quelques minutes. Mais il prend sur lui, il est fort, il tient le choc, il supporte cette absence. Il finit par l'apprécier. Il goûte le calme, il se délecte de n'être qu'avec ses collègues, de pouvoir dire des horreurs, rire pour des bêtises, évacuer la pression, prendre son temps, ne plus voir sa journée rythmée par les sonneries. Il savoure ce moment à part, pas vraiment encore en vacances, mais plus tout à fait au boulot. Il traîne un peu, il rêve de plages de sable fin, de hamac, de ballades en vélo, de farniente, de cocktail de fruit, de longues heures de lectures, de grasses matinées, du plaisir tout simple de prendre du temps pour ne rien faire. Il pense aux soldes, aux prochaines belles journées qu'il a devant lui, et il compte bien en profiter, au maximum.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Ne rien faire, ne rien faire... Ne me dis pas que tu n'as pas une petite idée !

feyrtys a dit…

Bonnes vacances !

Article plus récent Article plus ancien Accueil