jeudi 1 mai 2008

Du poivre, et un tout petit peu de sel

J'ai eu un choc terrible il y a peu. J'ai trouvé un poil blanc dans ma barbe. Ce petit détail n'a l'air de rien, un seul et unique poil blanc au milieu de ma barbe de jais. Pourtant, il a ébranlé ma bonne humeur au début de mes vacances. Je sortais d'un rendez-vous chez mon ophtalmo qui m'avait rassuré, ma vue n'avait pas bougé depuis ma dernière visite, huit ans plus tôt. Signe rassurant prouvant que le lent travail de sape des années qui passent ne m'avait pas trop touché à quelques mois de mon 35e anniversaire. J'allais donc le coeur léger, quand au détour d'un miroir, il m'est apparu, là, juste sous mon nez, impossible de le rater, il me nargue de sa blancheur éclatante. Pince à épiler, arrache illico, et retour à une noirceur totale. Mais difficile d'oublier cette vision d'horreur.
Les poils ou les cheveux blancs ne m'ont pas toujours fait peur. Dans ma jeunesse, maintenant lointaine, je rêvais d'avoir les cheveux blancs de Jim Phelps, le leader de l'équipe de Mission: Impossible. Je trouvais ça super classe. Quand dans Twin Peaks, Leland Palmer, voyait sa chevelure devenir blanche dans la nuit, je me disais que c'était un phénomène super cool, et que ça serait super chouette si ça m'arrivait.
C'était hier, et aujourd'hui ce poil blanc n'a rien de cool, ni de classe, il est juste le premier, et il va faire des petits. J'ai à peine 35 ans, je n'ai pas l'age d'avoir une toison poivre et sel, j'aime mes cheveux noirs, et je compte les garder longtemps, quitte à me teindre.
Aller demain je vais m'acheter du cirage. Du noir.

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