mercredi 30 avril 2008

Dans ma DVDthèque #2: Girls

Le service public a le don de m'accrocher avec des séries diffusées pendant la période estivale, et de me laisser, la rentrée venue sur ma fin en me privant de ma dose de fiction télévisuelle. Je ne me souviens plus très bien de l'année, peut-être qu'en gentil lecteur viendra réparer les trous de ma mémoire, mais une chose est sûre, l'été où j'ai rencontré Lorelaï Gilmore a changé ma vie.

Cette déclaration est un peu forte, sans doute, mais pas loin de la vérité. Car si avant de rencontrer l'une des Gilmore Girls mon idéal féminin avait les traits de Diana Rigg dans son rôle d'Emma Peel (il faudra un de ces jours je lui consacre un billet) après avoir suivi pendant ce mois d'août là les épisodes de la première saison de la série, que France 2 rediffusait avant de l'abandonner début septembre, Lauren Graham devint ma nouvelle maîtresse télévisuelle.

Pour profiter des dialogues à la mitraillette, des personnages décalés ou déjantés, ou les deux, des dîners familiaux du vendredi soir dans la superbe demeure des parents Gilmore, et de tout le reste, de tout le charme de Stars Hollow, petite bourgade où il ne pleut jamais, même si l'hiver il y neige, je fis fonctionner mon magnétoscope, ou plus exactement celui de ma grand-mère chez qui je résidais pendant l'été. Diffusé en fin d'après-midi alors que je travaillais dans un tabac pour me faire un peu d'argent pendant la période chaude, je rattrapais chaque soir l'épisode de l'après-midi, et jubilais sur mon canapé en sirotant un verre de Perrier citron en mangeant des cacahuètes ou des pistaches.

L'automne venu, et de retour dans mon chez-moi citadin, les Gilmore Girls avait été expulsé des écrans de France 2, sans espoir de retour. J'avais beau chercher chaque semaine dans les pages de mon hebdomadaire télé le moindre indice indiquant que bientôt, demain, plus tard elles allaient enfin revenir, telle la soeur Anne je ne voyais rien venir. Las, j'ai presque abandonné l'affaire, me disant que, peut-être, l'été suivant elles reviendraient. Une telle série, finalement, ne peut que profiter des beaux jours. L'été suivant rien de vint. Ni celui d'après. Sauf qu'entre-temps, j'avais reçu le coffret DVD zone 1 de la première saison. Avec délice je m'étais replongé dans les épisodes qui avaient illuminé cet été-là, et cette fois-ci en VO, bonheur suprême.

Ce premier coffret fut suivi de bien d'autres, six en tout. Les DVD tournent sur ma platine sans trêve, une fois une saison finie je remontais le temps pour voir les précédentes, et là, à l'heure où j'écris ces mots, j'ai fini la septième saison. Bien sûr le charme des premiers temps c'est estompé, la série, comme beaucoup à perdu en qualité au fil des saisons, pourtant, quand je vais remettre le premier DVD du premier coffret ce sera pour me lancer dans un visionnage intégral, sans sauter une saison, ni un épisode. Parce que dans tous il y a Lauren Graham, dans tous il y a Lorelaï, et si je pense encore à Emma Peel, c'est Lorelaï que j'aime le mieux.

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