lundi 24 mars 2008

En manque #2: Les séries

Après les films, et comme promis, voici les séries qui me manquent en DVD.
A la différence des films les séries dont je vais parler existent en DVD, mais le plus souvent en zone 1 sans sous-titres, et si je suis capable de suivre une série en anglais, il me faut tout de même les béquilles que sont les sous-titres.

La première série est assez méconnue en France. Elle fait partie des séries qui sont nées suite au succès de Urgences, et ont tenté de renouveler le genre médical. Gideon's Crossing n'a connu qu'une seule saison en raison d'une audience décevante. Pourtant, la qualité de l'écriture de la série était telle que dès le premier épisode le spectateur est happé par les personnages, les intrigues, l'univers. La série suit le Dr Gideon, à la fois médecin, enseignant, chercheur et homme. Ces trois composantes du personnage sont étroitement liées, ne peuvent exister l'une sans l'autre. Gideon est spécialise dans la médecine expérimentale, ce qui lui donne l'occasion de croiser des patients atteints de maladie rare, incurable, inconnue. Il traite ses patients avec respect, enseigne à ses étudiants avec conscience, poursuit ses recherches avec passion, et tente de vivre sa vie au milieu de tout cela. Série plus grave que Urgences, moins spectaculaires, plus intimistes, par certains aspects plus adultes, elle mérite sa place au côté des grandes séries médicales, et des grandes séries tout court.
Le peu d'audience qu'elle a reçue en France n'augure rien de bon quant à une sortie en DVD sous nos lattitudes.

Picket Fences
est la première série de David E. Kelley avant Chicago Hope, The Practice et sa série la plus connue en France Ally McBeal. Elle est une sorte de condensé de la culture américaine populaire, elle reprend toutes les figures traditionnelles, la petite ville tranquille, le shérif, le tribunal local, le collège, la famille, la religion et les mixe, les tord, les moque pour donner un portrait de l'Amérique certes un peu décalé, un fantaisiste, mais toujours pertinent, toujours juste. Comme par la suite dans ses séries Kelley utilise le tribunal pour faire réfléchir le téléspectateur. Il ne cherche pas à lui faire la morale, mais lui demande de voir un peu plus loin, de de poser des questions, et une fois l'épisode finit de se demander ce que lui aurait fait ou dit.
Méconnue en France en raison d'une diffusion chaotique, et de titres changeants et sans rapport avec le contenu de la série, Picket Fences n'aura sans doute jamais les honneurs d'une sortie DVD digne de ce nom.

Troisième série de cette liste, Dream On aurait pu ne pas y figurer. Première série de HBO, création de Kaufman et Crane futurs géniteurs de Friends, et placée sous le haut patronage de John Landis, Dream On est une révolution dans l'univers de la série télé, et de la série de comédie. Tout d'abord parce que c'est la première des sitcoms avec une seule caméra (en opposition aux sitcoms classiques tournées en public et avec trois ou quatre caméras), ensuite parce qu'elle parle librement de sexualité, et montrer les ébats de son personnage principal (avant que Sex and The City en fasse autant) et surtout parce qu'elle invente un procédé narratif (repris par la suite sous d'autres formes dans Ally McBeal et Scrubs) l'illustration des pensées de Martin Tupper, le héros, par des images tirées des films et programmes télés des années 50. Dream On fut l'un des programmes phares de Canal Jimmy du temps de sa splendeur, mais n'a jamais été diffusé sur une chaine hertzienne (ce qui est une bonne chose puisqu’ainsi la série n'aura pas été affublée d'une VF désastreuse). C'est sans doute la cause de sa quasi-absence en DVD. Quasi parce que les deux premières saisons sont sorties dans un coffret il y a quelques années. Mais voilà depuis plus rien, ni en France, ni aux USA. Franchement ça craint.

Law & Order rentre dans la même catégorie que Dream On. La doyenne des drama série aux USA, l'un des piliers de NBC, la mère de l'univers Law & Order avant L&O: Special Victim Unit, L&O: Criminal Intent et L&O: Trial by Jury, n'a pas d'édition DVD à la hauteur de son importance et de sa qualité. Aux USA les 5 premières saisons sont sorties, ainsi que la 14e, mais le dernier coffret est paru il y a plus d'un an. En France les trois premières saisons et la 14e nous sont parvenues, et là encore il y a plus d'un an que rien n'est paru.
Quand on sait que la série en est à sa 18e saison (en cours de diffusion aux USA) il serait bon que Universal (l'éditeur DVD) se presse, et que la série connaisse un vrai planning de sortie.

Pour terminer cette liste, une autre série méconnue pourtant crée par Steven Bochco, le créateur de NYPD Blue: Cop Rock. Il s'agit d'un OVNI télévisuel, le croisement entre une série policière et la comédie musicale. A la fois pure série policière réaliste dans la veine de Hill Street Blues et préfigurant les autres créations de Bochco, Cop Rock surprend lors de la première vision quand soudain les policiers se mettent à chanter. Trop surprenant sans doute puisqu'en dépit de la qualité scénaristique et de la qualité des chansons, la série n'aura connu qu'une petite poignée d'épisodes. Injustice suprême alors que toutes les séries, même les plus obscures, même les plus ringardes ont droit à une édition DVD, Cop Rock reste absente des rayonnages, il n'y a même pas de CD de la bande originale.

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