vendredi 14 mars 2008

En manque

J'ai une DVDthèque plutôt bien remplie. Sans en être fier, j'en suis content. Elle comporte des films récents et des classiques, des genres divers et divers genres, et selon mon humeur je peux trouver de quoi me satisfaire pour une soirée ciné, mais il y a un mais. Il me manque au moins quatre films.

Le premier est un film de Bergman. Je sais que ça fait toujours bien de citer Ingmar Bergman quand on se veut cinéphile. Je n'ai pas une passion sans borne pour le cinéaste, j'aime bien Les Fraises Sauvages et Le Septième Sceau, mais je ne connais pas le reste de la filmographie du maitre suédois. Je n'ai vu qu'une seule fois Fanny et Alexandre, il y a longtemps, une après-midi cafardeuse, sur Canal. Je devais avoir 14 ou 15 ans. A l'époque je ne me considérais pas comme cinéphile, et ce n'est pas le genre de film qui aurait dû de scotcher devant mon poste. C'est ce qui s'est pourtant passé. Sans que je m'en rende compte, je suis resté pendant les 2 heures et quelques que dure le film. Le souvenir du film m'a longtemps, et d'ailleurs même s'il s'est estompé au fil des ans, accompagné. Il y a quelques années, j'ai cherché à trouver une copie DVD. En vain, les rares qui existent sont en VO sous-titres anglais, et encore elles sont très rares. La sortie d'une bonne partie de la filmographie de Bergman s'est faite sans cet opus. Je suis contraint d'essayer de raviver mes souvenirs qui se font de plus en plus flous.

Deuxième film dont j'espère une édition DVD est La Maladie de Sachs. J'avais lu le livre, puis vu le film en salle, puis relu le livre, puis revu le film en salle, puis relu le livre, puis vu le film à la télé, puis relu le livre, puis revu, et graver sur DVD le film. Pas besoin de faire un dessin pour vous faire comprendre que le livre, comme le film sont des compagnons de route. Je me replonge dans le livre avec régularité, mais j'ai perdu ma copie du DVD et je ne peux, en attendant une prochaine diffusion télévisée, me replonger dans le film. Quand bien même aurais-je encore le film sous la main, j'aimerais une édition DVD avec commentaire de Michel Deville et pourquoi pas de Martin Winckler. Quelques bonus, du genre une histoire du tournage, une explication du travail d'adaptation, bref un vrai DVD, avec tout ce qu'il faut dedans.

Troisième film de cette liste de voeux, Peter's Friends. C'est un film que j'ai vu en salle lors de sa sortie en 1992. C'était l'époque où Kenneth Branagh était un réalisateur en vogue, après son Henry V encensé par la critique et une excursion aux USA pour un polar hitchcokien moyen, il revenait en Angleterre. Après son expérience hollywoodienne peu concluante, il revoit ses ambitions à la baisse et livre un petit film sincère et généreux sur l'amitié. Les films de potes font partie des films que j'apprécie et même s'il n'est pas excempt de défauts, Peter's Friends est à rangé au côté des autres grand films sur l'amitié comme The Big Chill, Un éléphant ça trompe énormément ou Le déclin de l'empire américain. Sauf que je ne peux pas vraiment le ranger aux côtés des ces films puisqu'il n'existe pas de version DVD, du moins pas de version avec sous-titres, ce dont je ne peux pas me passer.

Dernier film de la liste, Le Limier de Joseph L. Mankiewicz. Dernier film du réalisateur, et bijou de manipulation. Le Limier pourrait se ranger dans une autre des catégories de films que j'apprécie particulièrement, le film d'arnaque. Il n'est pas à proprement parlé un film d'arnaque comme L'arnaque, La prisonnière espagnole ou Confidence, mais un film sur la manipulation, les faux-semblants, l'illusion, l'image, la perception des choses. En quelque sorte un film sur tout ce qu'est le cinéma, quand il est bien fait. Porté par deux acteurs Lawrence Olicvier et Michael Caine, il joue avec le spectateur, l'entrainant dans une confrontation psychologique entre les deux protagonistes. Duel dont il est impossible de révéler quoi que ce soit pour ne pas gâcher le plaisir de ceux qui auraient la chance de ne pas l'avoir vu. Pour ce dernier film il existe des copies d'occasion qui se vendent à prix prohibitif. La seule chose que l'on peut espérer c'est que la sortie du remake réalisé par Branagh entraine une nouvelle sortie de ce bijou de cinéma dans une édition DVD digne de ce nom.

Une prochaine fois je vous parlerais des séries qui me manquent en DVD

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